Toutes blessent, la dernière tue – Karine Giebel.

Coucou les paupiettes !

J’ai lu tout récemment, pour la première fois, une autrice dont j’avais beaucoup entendu parler ces dernières années : Karine Giebel. Toutes blessent, la dernière tue a été publié aux éditions Belfond en mars 2018 (une édition collector a vu le jour en novembre 2018). C’est une petite brique, il fait tout de même 744 pages (vous connaissez mon aversion pour les pavés) mais une fois lancée, j’ai eu du mal à le lâcher ! Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre. 

Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…

Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.

Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?

Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.

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Je pense que vous avez déjà entendu parler de ce roman, pas de pavé dans la mare, cette chronique n’existe que pour rappeler ce roman à votre bon souvenir. Vous savez, il y a un an, vous disiez que vous vouliez le lire ? Je suis là pour vous rappeler que vous ne l’avez toujours pas lu (ou pas, peut-être que je suis l’ultime retardataire).

J’ai bien accroché à la plume de Karine Giebel. J’ai lu cette grosse pavasse en 24h, je pense que ça veut tout dire ! Son écriture est fluide, efficace. Les chapitres sont courts et l’autrice réussit à nous happer complètement dans son histoire en ménageant son suspense. Elle nous glisse de petits indices régulièrement, les rebondissements sont assez peu nombreux mais parfaitement intégrés. Toutes blessent, la dernière tue est un roman captivant. Horrible et prenant. Violent. J’ai eu mon lot de scènes difficiles à supporter pour un bon moment.

Karine Giebel nous raconte l’histoire de la petite Tama, une jeune fille de 9 ans vendue par son père et « adoptée » par une famille française. Tama est une petite esclave. Elle fait la cuisine, le ménage, s’occupe des enfants. Elle dort dans la buanderie, a un petit savon et un lavabo pour faire sa toilette. Quand Tama ose faire une petite remarque ou contredire ses maîtres, elle se fait battre. Torturer. Nous suivons la jeune fille sur un peu moins de dix ans et c’est dur. Elle subit des violences physiques et psychologiques au quotidien. C’est un personnage très attachant, qui prend aux tripes. Face aux horreurs qu’elle subit, on en oublie parfois de respirer. Karine Giebel évoque une réalité sur laquelle beaucoup ferment les yeux. On entend très peu parler de l’esclavage moderne et pourtant, il existe. Qui sait ce que cachent vos voisins ?

Dans ce roman, nous suivons également Gabriel et son inconnue. Cet homme, un assassin, découvre une jeune femme sur son porche un beau matin. Elle a de nombreuses blessures mais ne se souvient de rien. Qui est-elle ? J’ai été un peu perturbée au départ par les chapitres consacrés à Gabriel car ils ne suivent pas la même temporalité que ceux consacrés à Tama. Pour cette dernière, près de dix ans de sa vie s’écoulent au fil des pages alors que dans le cas de Gabriel, tout se déroule sur quelques jours, quelques semaines. Légèrement perturbant au premier abord, j’ai fini par trouver ces chapitres tout aussi passionnants. Le personnage de Gabriel est très intéressant, nuancé, on a envie d’en découvrir plus sur cet homme blessé. Petit à petit, tout s’entremêle, tout prend sens et je n’ai qu’une seule chose à dire : chapeau ! L’intrigue est vraiment bien ficelée.

En résumé, un roman particulièrement dur mais très prenant. J’ai bien accroché à l’écriture de l’autrice et j’ai l’intention de découvrir ses autres romans dans les prochains mois.

Vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Quels autres romans de Karine Giebel me recommandez-vous ?

17/20

La bisette !

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

9 réflexions au sujet de “Toutes blessent, la dernière tue – Karine Giebel.”

    1. J’avoue que des fois, c’est trop. La pauvre Tama, ça s’arrête jamais pour elle quoi.. C’est presque gratuit. Sur un roman ça ne me dérange pas tant, mais si tous les romans de l’autrice sont dans le même genre, je pense que ça pourrait rapidement me lasser.

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