The Hate U Give – Angie Thomas.

Coucou les paupiettes !

Aujourd’hui, nous allons parler d’un roman que j’ai lu en lecture commune en août avec Popcorn & Gibberish et Le petit monde d’Isa. Ce roman a fait beaucoup parler de lui dès sa publication car il aborde des thématiques fortes. The Hate U Give a été écrit par Angie Thomas et publié aux éditions Nathan en avril 2018. Une adaptation cinématographique a déjà été réalisée et sera en salles d’ici quelques temps (sortie en octobre aux États-Unis).

Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police.
Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes.
Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

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The Hate U Give est considéré comme un roman jeunesse mais je tiens à commencer cette chronique en précisant qu’il a tout autant sa place entre les mains des adultes. Ce roman aborde des thématiques fortes et des problèmes de société qui touchent autant les adolescents que les adultes. Il délivre un message qui doit être entendu de tous.

J’ai eu un petit peu de mal avec l’écriture au début. Enfin, j’ai eu un peu de mal avec la traduction pour être précise. Certaines expressions ne rendent juste pas bien en français haha. Dans le premier chapitre, les dialogues paraissent presque ridicules. Cela dit, une fois dans le bain, je n’y ai plus fait attention (surtout car ce type de dialogues est très peu présent dans la suite du roman). Au-delà de ce petit souci de traduction, l’autrice nous embarque très rapidement dans son histoire. L’ensemble est fluide, dynamique. Les rebondissements sont nombreux, l’action ne manque pas et Angie Thomas ne nous laisse aucun répit. Une fois commencé, difficile de reposer le livre ! On est aux côtés des personnages, complètement immergés dans l’histoire et on stresse avec eux, on espère avec eux, on fait notre deuil avec eux.

J’ai beaucoup aimé les différents personnages d’Angie Thomas. Je les ai trouvé intéressants, ils apportent tous quelque chose au récit. Ils sont approfondis, on arrive à les cerner plutôt facilement mais ils réussissent quand même à nous surprendre dans les moments les plus inattendus. Ils ont tous leurs qualités et leurs défauts, ce qui les rend particulièrement attachants mais aussi très crédibles. Starr est une jeune femme touchante et courageuse. J’ai aimé la voir évoluer tout au long du roman, prendre conscience de ce qu’elle est, de ce qui l’entoure et des injustices auxquelles la communauté noire fait face. Elle est bien entourée, ses parents sont investis, inquiets, aimants, compréhensifs. Cœurs sur eux. Les personnages secondaires ne sont pas en reste. L’amitié a une place importante dans ce roman. J’ai trouvé très beau tout ce soutien reçu par Starr.

L’histoire nous met face à quelque chose qui arrive (trop) souvent dans le monde, et plus particulièrement aux États-Unis. Angie Thomas enfonce la porte et attaque de front un problème de taille : le racisme, les amalgames et les préjugés (liés à la couleur de la peau mais également à l’environnement dans lequel tu vis). D’une part, nous voyons les conséquences du meurtre de Khalil (oui, c’est un meurtre et pas un accident) sur la jeune femme et sur le quartier dans lequel ils ont grandi. Le deuil. La violence, les émeutes. La colère, mais aussi la peur. S’ensuit ce jeu de « He says, she says » visant à décrédibiliser les paroles de Starr. Le fait que le statut du meurtrier le protège. Il est blanc, il est policier, il n’a rien fait de mal. En parallèle, nous suivons le quotidien de l’héroïne. Elle vit dans un quartier pauvre, où les gangs font la loi, où règnent la drogue et la violence. Elle fréquente un lycée privé, où elle côtoie des adolescents blancs et riches. Elle fait face tout les jours au racisme ordinaire et à l’incompréhension de ses camarades face à cet événement qui a changé sa vie à tout jamais. L’autrice aborde ces thématiques avec justesse, sans prendre de pincettes, et c’est ce qui fait de cette histoire un roman coup de poing.

En résumé, cette lecture est un coup de cœur. Cette lecture est nécessaire. Cette lecture fait de nous un spectateur mais aussi un acteur, nous prenons pleinement conscience de quelque chose qui doit changer et nous nous devons de partager le message qu’elle délivre pour que la société évolue. Le fait que ce soit un roman jeunesse n’a rien d’anodin. Cette génération ciblée, c’est à elle qu’on confie notre avenir et ils sont la voix de demain.

19/20

Alors, tentés ?

La chronique d’Isa

La chronique du Popcorn

La bisette !

 

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

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