Mieux vaut tard que jamais comme on dit, il est temps de vous parler rapidement des films que j’ai vu en janvier ! Je m’étais fixé pour objectif de regarder plus de films en 2020, pour l’instant je crois que je tiens le bon bout (même si le rythme a déjà baissé en février mais c’est à cause du boulot). Alors, qu’est-ce que j’ai regardé en janvier ?
# Marriage Story, Noah Baumbach.
Parfois la fin n’est que le début de l’histoire
Un metteur en scène et sa femme, comédienne, se débattent dans un divorce exténuant qui les pousse à des extrêmes…
Aujourd’hui je vais vous parler de The Red Rat in Hollywood, un des derniers seinen publié par les éditions Vega. Le manga a été publié le 11 avril 2019 et le second tome sort ce mois-ci. Il s’agit d’un manga politique écrit par Yamamoto Osamu, artiste japonais connu en France pour L’orchestre des doigts, consacré au monde des sourds muets au début du XXème siècle au Japon. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.
Après la Seconde Guerre mondiale, alors que la guerre froide s’intensifie, une purge anti-communistes éclate aux États-Unis. Le gouvernement américain dénonce tour à tour des personnalités hollywoodiennes parmi les plus célèbres. Ce manga vous dévoile comment, à Hollywood, le milieu du cinéma a combattu l’impitoyable oppression du pouvoir.
Nous sommes presque en 2019 et il est temps de dresser le bilan de cette dernière année ! Vous pouvez retrouver les bilans des années précédentes par ici : 2017, 2016, 2015.
Je me suis beaucoup investie sur le blog en 2018 et vous êtes toujours plus nombreux à suivre mes publications, ça me fait vraiment chaud au cœur. Je tiens à remercier les fidèles de la première heure, ceux avec qui j’ai tissé des liens qui vont au-delà de la blogosphère (ils se reconnaîtront), mais aussi les petits nouveaux, ceux qui sont arrivés ces derniers mois et qui me donnent envie de continuer à partager mes coups de cœur (mais pas que). Je vous fais de gros bisous sur les deux joues. Il me faut également remercier mes partenaires, qui me font confiance et qui m’envoient des livres tout au long de l’année. Ma PAL en pâtit fortement mais je vous suis réellement reconnaissante pour toutes ces belles découvertes !
Aujourd’hui, nous allons parler d’un roman que j’ai lu en lecture commune en août avec Popcorn & Gibberish et Le petit monde d’Isa. Ce roman a fait beaucoup parler de lui dès sa publication car il aborde des thématiques fortes. The Hate U Give a été écrit par Angie Thomas et publié aux éditions Nathan en avril 2018. Une adaptation cinématographique a déjà été réalisée et sera en salles d’ici quelques temps (sortie en octobre aux États-Unis).
Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.
On se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle chronique livresque. Ça faisait un petit moment que Love, Simon (également connu sous le nom de Moi, Simon, 16 ans, homo-sapiens) me faisait de l’œil. Écrit par Becky Albertalli, il a été publié en 2015 puis réédité le 30 mai 2018 aux éditions Hachette, à l’occasion de la sortie de l’adaptation cinématographique. Quand j’ai reçu un mail de Netgalley annonçant qu’il était disponible en libre accès pour les 50 premiers arrivés, je me suis ruée sur le site sans aucune hésitation. J’ai commencé (et terminé) le roman le soir même, vous voulez savoir ce que j’en ai pensé ?
Avant toute chose, je tiens à remercier Netgalley et la maison d’édition pour l’envoi de ce roman.
Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement : 1/ Ils fréquentent le même lycée. 2/ Blue est irrésistible. 3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.) Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr…
Je vous propose un nouvel article consacré à l’actualité culturelle et artistique lyonnaise. Aujourd’hui, on ne va pas parler musée, on ne va pas parler théâtre, on va parler cinéma. Le festival Les Mauvais Gones prendra place à l’UGC Ciné Cité Confluence les 21, 22 et 23 mars prochains. Qui, que, quoi, comment ? Pas de panique, je vais vous expliquer tout ça !
Ça fait foooooort longtemps que vous n’avez pas eu un vrai Point Culture (depuis 2016 si je ne m’abuse) et je tiens à m’excuser pour cela, je sais que c’était un rendez-vous qui vous plaisait bien. Sachant que le blog a connu une belle évolution en 2017, il y a sûrement quelques nouveaux qui ne savent pas ce qu’est le Point Culture chez ibidouu. C’est assez simple, c’est ici que je vous présente tous les quinze jours (environ) les livres que je n’ai pas envie/le temps de chroniquer avec moult détails, je vous parle aussi des BDs que je lis, des films que je regarde et des séries que j’ai commencé ou terminé. J’ai décidé de changer quelques petites choses car je trouvais les articles beaucoup trop long et je vais maintenant essayer de vous faire des mini-chroniques simples, courtes et efficaces. J’ai pris un peu de retard, je devais normalement publier cet article la semaine dernière.. il sera donc un petit peu long quand même. DÉSOLÉE.
Je ne sais plus si je vous en avais parlé ou non, j’ai rejoint en ce début d’année 2017 le Popcorn Ciné Club, très très chouette initiative proposée par ma petite tartine chérie Popcorn & Gibberish. Le principe est le même que celui d’un club de lecture, chaque mois nous sélectionnons un film, nous le visionnons et après… on en parle ! On choisit le film entre le 14 et le 24 de chaque mois, il y a une page FB et tout – allez voir, c’est super ! Simple comme bonjour.
Je n’ai pas réussi à participer au mois de janvier (c’est la faute à Mr Ibidouu, il voulait le voir aussi et on a jamais réussi à se caler un moment pour le regarder ensemble, bref) mais ce mois-ci, j’ai réussi à voir le film choisi. Le thème du mois était « Romance » et c’est le film Loin de la foule déchaînée (Far from the madden crowd) qui avait été élu grand gagnant.
Synopsis : Dans la campagne anglaise de l’époque victorienne, une jeune héritière, Bathsheba Everdeene doit diriger la ferme léguée par son oncle. Femme belle et libre, elle veut s’assumer seule et sans mari, ce qui n’est pas au goût de tous à commencer par ses ouvriers. Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne tienne, elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oake, le riche voisin Mr Boldwood et le Sergent Troy (source : Allociné).
Je n’avais encore jamais vu ce film, sorti en 2015, adapté du roman éponyme écrit par Thomas Hardy en 1874. Pour tout vous dire, je n’en avais jamais entendu parler ! Je tiens donc à remercier le Popcorn Ciné Club pour cette belle découverte.
C’est étonnant que je n’ai jamais entendu parler de ce film car il a tout de même un très beau casting. Carey Mulligan est une actrice que je connais assez mal, je l’avoue, mais que j’ai trouvé très convaincante dans les quelques films où j’ai pu la voir (Orgueil et préjugés, Shame, Une éducation, Gatsby…). En tout cas, elle ne m’a certainement pas déçue dans ce film ! Je l’ai toujours vue dans des rôles de femme-enfant et la voir ici dans un rôle de maîtresse de maison, qui dirige sa propre exploitation, ça a changé ma perception de l’actrice. Elle incarne avec talent cette femme à la fois courageuse, indépendante et fragile. Concernant les rôles masculins, je n’ai rien à redire concernant Matthias Schoenaerts et Michael Sheen, tous les deux très bons. Leurs personnages étaient vraiment intéressants, peut-être un tantinet insuffisamment développés à mon goût. Il n’y a que Tom Sturridge qui m’a laissé sur ma faim. Il se repose un peu trop sur sa belle gueule et je trouve son jeu assez superficiel. Il ne m’a pas fait ressentir grand chose le bonhomme, contrairement aux deux autres.
Forcément, une femme qui se veut indépendante et maîtresse de son destin dans les années 1800, ça ne pouvait que me plaire. Si la romance est au cœur de cette histoire, le film aborde et développe quelques axes secondaires très intéressants. Cette romance, parlons-en. On rentre dans le vif du sujet dès les premières minutes du film et, finalement, j’ai l’impression qu’on se perd un peu en cours de route. De mon côté il y a eu un petit effet yoyo, la passion n’était pas complètement au rendez-vous. On perd régulièrement en intensité, et ce jusqu’à la fin du film. Cette fin tant attendue, elle arrive trop tard pour moi. J’en ai eu marre d’espérer pendant les 40 dernières minutes. Ce carré amoureux aurait pu être exploité différemment, ou en tout cas de manière un peu plus dynamique (vraiment, ça manquait de passion haha).
Visuellement, nous avons quelque chose de très simple mais qui illustre parfaitement la campagne anglaise des années 1800. Pas de chichis, on n’essaye pas de nous en mettre plein les mirettes avec des costumes à paillettes ou des décors somptueux qui cachent en fait une réalisation un peu creuse. La photographie du film est fantastique. Je pense que ce que je retiens le plus de ce film, ce sont certaines images, certains plans absolument magnifiques.. des paysages à vous couper le souffle, une très belle lumière, des couleurs qui vous éclatent au visage, rien à redire, tout est parfait (trop parfait ?). Pour terminer, je tiens également à dire que la bande-originale du film est très plaisante, parfaitement dosée. Elle accompagne très bien le film.
Bon, en résumé, on a un film très beau visuellement, avec des personnages plutôt intéressants mais dont l’histoire ne m’a pas complètement transcendée. Le film m’a plu, mais ce n’était pas un coup de cœur. Ça manquait de passion, de dynamisme (et de Matthias Schoenaerts tout nu). A voir surtout pour les décors et le très bon casting à mon sens !
15/20
Et vous ? Qu’en avez-vous pensé ? Souhaitez-vous le voir ?
J’espère que vous avez passé un joyeux Noël en compagnie de vos proches et un chouette réveillon du Nouvel An. J’ai été très absente pendant ces vacances, pas du tout dans l’ambiance « fête » et donc je vous ai tristement abandonné pour me consacrer à la lecture et au rattrapage d’épisodes des (trop) nombreuses séries que je regarde. Bref. 2017 est là, est venu le temps de dresser le bilan de l’année 2016 d’un point de vue culturel (comme je l’avais fait l’an passé : L’année 2015 en long, en large et en travers).
J’ai complètement oublié de publier mon Point Culture la semaine dernière, ce qui fait que j’ai beaucoup (vraiment beaucoup) de choses à vous présenter. Tellement de choses que je vais (encore une fois) devoir diviser ce Point Culture en deux parties. Vous pourrez lire la suite des mes découvertes littéraires et cinématographiques jeudi (ça va, y aura pas trop d’attente).
Livres lus.
# Le reste de leur vie.
Manelle est aide à domicile, elle s’occupe des vivants, Ambroise est thanatopracteur, il rend la mort présentable. C’est le vieux Samuel, un vivant presque déjà mort, qui va permettre leur rencontre, au fil de hasards qui n’en sont pas. D’une ville de province à une autre, un road trip en corbillard, macabre mais joyeux, se met en place à la recherche d’un improbable retournement qui puisse prendre de revers l’issue fatale annoncée.
J’ai passé un très bon moment avec le dernier roman de Jean-Paul Didierlaurent. J’avais bien aimé Le liseur du 6h27 cet été, mais j’avoue avoir préféré celui-ci. J’ai trouvé les personnages plus attachants, je suis rentrée plus facilement dans l’histoire. J’aime beaucoup l’écriture de cet auteur, que je trouve accessible et facile à lire. Les chapitres sont bien construits et s’enchaînent de façon fluide. Je l’ai lu très rapidement !
J’ai trouvé que Didierlaurent avait bien amené les thématiques de la maladie, de la mort et du suicide assisté. Le roman se révèle finalement être un très bel éloge de la vie, malgré une fin un peu « niaise » et facile. Les personnages sont intéressants et attachants, particulièrement humains, même si certains perdent un peu de leur force dans la seconde partie de l’histoire.
Certains passages auraient pu être un peu plus développé et j’aurais pu me passer de certains paragraphes assez denses sur la thanatopraxie. Mais ça fait partie de l’histoire, ça nous permet de mieux appréhender le personnage d’Ambroise.
En résumé, c’est un roman feel-good plaisant, parfois drôle et souvent émouvant, que je vous recommande. Ce n’est pas un coup de cœur mais on passe un bon moment et c’est un livre qui donne le sourire.
15/20
# Le Protectorat de l’ombrelle, tome 5 : Sans âge.
Lady Maccon est en pleine béatitude domestique. Une béatitude à peine troublée par la fréquentation de quelques loups-garous de la haute société et celle du second placard préféré d’un vampire, sans oublier un bambin précoce ayant des dispositions incontrôlables au surnaturel…
Mais Alexia vient de recevoir un ordre qu’elle ne peut ignorer. Avec mari, enfant et famille Tunstell au complet, elle embarque à bord d’un bateau à vapeur pour traverser la Méditerranée. Direction l’Egypte, une terre qui pourrait bien tenir en échec l’indomptable Alexia. Que lui veut la Reine vampire de la ruche d’Alexandrie ? Pourquoi un ancien fléau s’abat-il de nouveau sur le pays? Et comment diable Ivy est-elle devenue du jour au lendemain l’actrice la plus populaire de tout l’Empire britannique?
Ça y est, j’ai terminé la saga du Protectorat de l’ombrelle. Ce dernier tome nous transporte deux ans après la naissance de Prudence (à la fin du quatrième tome) et nous fait voyager jusqu’en Egypte, où les Maccon vont faire des rencontres plutôt intéressantes. Ce dernier tome termine la saga à la perfection et c’est avec regrets que je quitte Alexia, Conall et tout les autres. J’ai passé de très très bons moments en leur compagnie, je me suis vraiment attachée à eux et j’ai hâte d’attaquer la nouvelle saga de Gail Carriger (consacrée vraisemblablement à Prudence, nous devrions donc retrouver quelques figures connues et appréciées). Je ne vais pas trop rentrer dans les détails parce qu’il s’agit d’un dernier tome, on va éviter les spoils et s’en tenir à l’essentiel.
Au niveau des personnages, j’ai vraiment apprécié le fait qu’on s’intéresse un peu plus aux personnages de Lyall et Biffy. Je regrette cependant un peu le fait que Lord Akeldama soit quasi absent de ce tome. Alexia et Conall ont toujours une relation particulièrement intense, drôle et touchante. Gail Carriger a su créer des personnages intéressants et qu’on a envie de suivre, tout en leur ajoutant un petit quelque chose en plus qui fait qu’on ne peut plus s’en passer.
Concernant l’intrigue, les rebondissements sont nombreux (comme d’habitude), complètement fous et on ne sait plus où donner de la tête ! Le roman est impossible à lâcher, le dénouement est dingue et franchement, je ne sais pas ce que vous attendez pour commencer à lire cette saga. *Mic Drop*
L’auteure a développé une intrigue vraiment passionnante tout au long des cinq tomes. Le tout est rondement mené, très bien construit et je trouve la conclusion à la hauteur du reste de la saga, bien qu’un peu rapide. Quelques petits détails en plus n’auraient pas été de trop. Cela dit, je pense que Le Protectorat de la crème anglaise viendra peut-être combler ce qui a pu manquer à ce tome.
En résumé, malgré un premier tome en demi-teinte, cette saga est un véritable coup de cœur et je la recommande à tout le monde (enfin, surtout aux adeptes du surnaturel et du complètement barré à la sauce steampunk) ! Me concernant, je compte bien découvrir le reste de la bibliographie de Gail Carriger très rapidement (j’ai déjà les deux premiers tomes du Pensionnat de Mlle Géraldine dans ma PAL héhé).
18/20
# Sans nouvelles de Gurb.
« 16h.00 – J’entre dans une boutique. J’achète une cravate. Je l’essaye. Je conclus qu’elle me va bien et j’achète quatre-vingt-quatorze cravates pareilles. 17h.00 – J’entre dans une charcuterie et j’achète sept cents jambons fumés. 20h.00 – Je décide que l’argent ne fait pas le bonheur, je désintègre tout ce que j’ai acheté, et je continue ma promenade les mains dans les poches et le coeur léger. »
Gurb a disparu dans Barcelone, dissimulé sous les traits de Madonna. Précision : Gurb est un extraterrestre. Parti à sa recherche sous une apparence moins voyante, son coéquipier tient scrupuleusement le journal de ses observations. Une satire délirante et désopilante des moeurs de notre société…
Ça faisait un moment que je voulais le lire celui-ci héhé, c’est désormais chose faite. Je n’ai pas grand chose à vous dire sur ce roman, pour être honnête ! C’est un petit roman original et drôle. Il se lit très vite. (Idéal pour les transports en commun)
La construction surprend un peu au début puisqu’on a une sorte de journal intime/cheminement de pensée/compte-rendu de l’extraterrestre principal (celui qui cherche Gurb) avec des entrées par heure – comme dans le résumé au-dessus. On a donc quelque chose d’assez impersonnel, de presque froid (surtout au début). Au fil du roman cependant on peut remarquer que notre protagoniste principal « s’humanise » et on note un changement de ton intéressant. Malgré cette construction un peu particulière, on s’attache très rapidement au petit extraterrestre qui cherche Gurb (on a jamais su son prénom). Il pose un regard fascinant sur la planète et sur les humains qui la peuplent, il analyse et interprète tout ce qui l’entoure. Par l’humour, Eduardo Mendoza dresse un portrait vraiment pas glorieux de la société actuelle, mais très réaliste, en s’attaquant à de nombreuses thématiques, de nombreux problèmes que l’on rencontre de façon récurrente à notre époque. Il utilise un humour plutôt absurde, abuse parfois un peu du comique de répétition mais dans l’ensemble j’ai vraiment bien accroché. Je pense que j’ai dû me taper l’affiche à plusieurs reprises dans le métro quand je ne pouvais pas m’empêcher de glousser comme une bécasse dans mon coin.
Personnellement j’ai passé un très bon moment avec ce court roman et je vous le recommande chaudement. Il se lit vraiment très vite et il a le mérite d’être original, décalé, différent de ce que l’on peut lire au quotidien.
15/20
Jeudi je vous parlerai de La voie des oracles (tome 1), de l’Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler et de The revolution of Ivy !
Point BD.
# Tokyo Home.
Julie Wallon – 1 m 67 de bonne humeur, 56 kilos d’énergie et 17 ans d’espièglerie – débarque au Japon avec une seule idée en tête : prendre un nouveau départ. Entre idées reçues et clichés en tous genres, elle va tracer son destin et trouver sa place.
Tokyo Home est un ouvrage qui lie manga et bande-dessinée, culture française et japonaise. C’est une chouette immersion dans le quotidien d’une jeune fille dans un pays dont elle ne connaît rien. Elle ne parle pas un mot de japonais, ce qui rend son intégration un peu difficile par moments. En parallèle, elle cherche à tisser des liens avec un père excentrique qu’elle n’a jamais vraiment connu. J’ai trouvé le sujet intéressant et plutôt bien traité. La bande-dessinée est à la fois drôle et touchante. Elle a cependant un aspect très « adolescent » qui a ses côtés un peu négatifs. Il y a beaucoup d’exagérations et les petites chamailleries immatures autour des garçons ou encore les rivalités entre filles au lycée m’ont parfois un peu saoulé. Plutôt que de se focaliser sur ces détails un peu nuls, j’aurais préféré que l’auteur nous présente plus de choses sur le Japon.
Au-delà de ça, l’héroïne est plutôt attachante, tout comme certains personnages secondaires. Il y en a quelques uns qui sont un tantinet énervants mais, heureusement, on ne les croise pas assez souvent pour que ça gâche l’histoire. Les dessins en noir et blanc sont sympathiques. C’était une lecture plaisante, agréable et rapide !
14/20
# Billy Brouillard : Le petit garçon qui ne croyait plus au Père Noël.
Le chat de Billy Brouillard est mort. Et même le Père Noël semble incapable de le ramener à la vie. Comment alors avoir foi en lui… surtout lorsque le jeune garçon découvre un jour, un faux costume de Père Noël, caché dans la chambre de ses parents ? « Le Père Noël » : ne serait-il qu’un subterfuge des adultes afin de discipliner les enfants crédules ? Faut-il malgré tout y croire, afin de ne pas réveiller le mystérieux et terrifiant Croquemitaine ? Vous l’apprendrez en dévorant ce 3e opus, métissage narratif entre bande dessinée, textes illustrés et bestiaire.
J’avais beaucoup aimé le premier tome des aventures de Billy Brouillard. Je n’ai pas été déçue avec ce second ouvrage. Les dessins de Guillaume Bianco sont toujours aussi beaux. J’aime beaucoup l’univers de cette bande-dessinée, à la fois original, glauque et poétique. Le personnage de Billy est très attachant et on ne peut qu’aimer son imagination débordante et les histoires qu’il s’invente au fil des pages. Au-delà de cette image de petit garçon inventif, on lui découvre aussi un côté plus sentimental. La mort de son chat Tarzan dans le premier tome l’a profondément affecté et tout ça donne une dimension très intéressante au récit. Bianco traite le sujet difficile de la mort et du deuil avec justesse.
Noël est mis « à l’honneur » dans ce deuxième tome, de façon plutôt sombre voire cauchemardesque. Billy interroge le Père Noël sur la signification de la mort et sur ce qu’il y a « après ». Ses aventures, ses questionnements sont ponctués encore une fois par des pages de son bestiaire fantastique, dans lequel on croise notamment le Croquemitaine, et par de petits textes illustrés. On retrouve donc le même univers très riche du premier tome.
Comme pour le premier précédent, l’objet-livre est magnifique. La couverture, les dessins.. tout est très travaillé et le résultat est particulièrement attrayant. C’est une série de bande-dessinées que je vous recommande chaudement. J’ai hâte de lire le troisième tome de mon côté !
17/20
# L’envers des contes.
Vous connaissez tous l’histoire de Charles Perrault : Cendrillon rencontre le Prince Charmant, il lui enfile une pantoufle de verre, ils s’embrassent, se marient, vivent heureux et ont une tripotée d’enfants. Ce dont le père Perrault ne vous a jamais parlé, c’est des dommages collatéraux causés par cette belle histoire et de tous les efforts que les personnages soi-disant secondaires tels que Javotte, la sœur pas si laide de Cendrillon, ont dû accomplir pour vous offrir cette fin heureuse. Justice lui est rendue dans ce premier tome de « L’envers des contes » où l’on apprend que sans elle, Cendrillon ne serait sans doute jamais arrivée jusqu’à l’autel.
Dans le cadre de mon service civique, je vais être amenée à travailler sur le conte détourné. C’est une thématique que je trouve super intéressante et que j’ai déjà bien « étudiée » depuis quelques années. J’avais repéré cette bande-dessinée à sa sortie mais je ne voulais pas l’acheter parce que je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec un résumé comme celui-ci haha. Dès que je l’ai croisé en médiathèque, je me suis dit que c’était l’occasion de voir ce que ça valait.
Je suis contente de ne pas l’avoir acheté ! Ce n’était pas mauvais, mais ce n’était pas non plus particulièrement bon. C’est une bande-dessinée qui est vraiment destinée à un public de jeunes filles beaucoup plus jeunes que moi. Je n’ai pas réussi à rentrer complètement dans le récit. J’ai trouvé amusant le croisement des différents contes mais pour le reste, ce n’est vraiment pas transcendant. Les dessins sont sympathiques mais sans plus. J’ai tout de même apprécié l’utilisation de couleurs vives qui rend l’ensemble dynamique, vivant. Au niveau de l’intrigue, ce n’est pas hyper recherché ni très détaillé. Il aurait pu être intéressant d’approfondir certains aspects de l’histoire, qui finalement reste assez superficielle.
Ça se laisse lire, c’est pas déplaisant.. Mais c’est vraiment pas la BD de l’année ! Selon moi, on peut s’en passer. On peut éventuellement la mettre entre les mains des plus jeunes mais il y a bien mieux sur le marché. C’est dommage parce que l’idée de « L’envers des contes » était plutôt intéressante et prometteuse.
12/20
# Space Boulettes.
Lorsque son père disparaît sans donner de nouvelles, Violette se lance immédiatement à sa recherche à travers l’Univers, accompagnée de deux amis un peu « spatiaux »… Baleines de l’espace, gang de motards interstellaires, stations orbitales de luxe… Une grande odyssée galactique par l’auteur de Blankets et Habibi !
C’est chez Le Brocoli de Merlin que j’ai pu découvrir cette bande-dessinée, que j’ai eu envie de lire dès que j’ai vu la couverture. Je ne connaissais pas l’auteur de cette bande-dessinée (mais j’ai désormais très envie de découvrir le reste de son travail).
Si cette lecture n’est pas un coup de cœur, j’ai passé un très très bon moment avec Violette et ses amis plutôt colorés. Les personnages sont drôles, attachants, touchants et bien développés. Violette est un personnage particulièrement fort et elle a su s’entourer avec des amis originaux, qui apportent vraiment quelque chose au récit. On a envie de les suivre dans leurs aventures. Ces dernières sont pleines de rebondissements, on ne s’ennuie jamais ! J’ai trouvé l’intrigue vraiment prenante et elle prend place dans un univers très riche et absolument fascinant. Au-delà de l’intrigue « principale », c’est-à-dire la disparition du papa de Violette, il y a aussi un message écologique très fort que j’ai énormément apprécié.
Les dessins sont très chouettes, vivants, dynamiques. Le gros point fort reste selon moi la couleur, qui envoie vraiment du lourd. C’est vif, ça pète dans tous les sens et visuellement c’est magnifique. Ça change des BDs en noir et blanc !
C’est donc une lecture que je vous recommande chaudement. On passe un moment très plaisant, on rit beaucoup et c’est avec regrets que l’on quitte Violette et sa famille.
17/20
# Seuls, tomes 1, 2 et 3.
Dans une ville dont les habitants ont mystérieusement disparu, cinq enfants vont devoir apprendre à se débrouiller… seuls.
A l’annonce de l’adaptation cinématographique prévue pour début 2017, j’ai décidé de relire la saga Seuls, que j’avais débuté il y a quelques années et dont j’ai lu presque tous les tomes. Tout relire va me permettre de me « remettre dans le bain » avant de rattraper tout mon retard.
Si vous ne connaissez pas cette saga, je vous la recommande ! Je l’ai autant appréciée aujourd’hui qu’il y a dix ans quand j’avais découvert le premier tome dans un magazine (Le monde des ados je crois haha). C’est une histoire qui plaira autant aux adultes qu’aux plus jeunes. L’intrigue est très prenante, on s’attache très rapidement aux personnages. Ils ont tous des personnalités très différentes mais qui se complètent à la perfection. Au niveau de l’histoire, on oscille entre des scènes drôles, légères et des scènes beaucoup plus sombres, troublantes. L’action s’installe progressivement au fil des tomes, le premier a un côté assez introductif mais il y a quand même un certain nombre de rebondissements. L’ensemble en tout cas est bien construit, le suspense est de plus en plus intense au fil des pages.
Personnellement, le seul défaut que je peux trouver à cette BD, c’est le fait que les tomes sont trop courts. A mettre entre toutes les mains !
17/20
Jeudi, je vous présenterai plein d’autres bande-dessinées : Harlem sur la route du diable, Le grand méchant renard, les deux premiers tomes de Superworld, Clochette au pays des merveilles et Wonder. Oui, j’ai lu beaucoup de BDs.
Films vus.
# Café Society.
New York, dans les années 30. Coincé entre des parents conflictuels, un frère gangster et la bijouterie familiale, Bobby Dorfman a le sentiment d’étouffer ! Il décide donc de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l’engager comme coursier. À Hollywood, Bobby ne tarde pas à tomber amoureux. Malheureusement, la belle n’est pas libre et il doit se contenter de son amitié. Jusqu’au jour où elle débarque chez lui pour lui annoncer que son petit ami vient de rompre. Soudain, l’horizon s’éclaire pour Bobby et l’amour semble à portée de main…
J’ai mis un peu de temps à voir le dernier (avant-dernier ?) film de Woody Allen. J’avoue que ces dernières années, j’ai un peu de mal avec son œuvre, je suis souvent déçue par ses films.
Allez, on attaque direct. Je n’ai pas été transcendée par Café Society. Je n’ai pas trouvé le scénario très original, les deux personnages principaux m’ont saoulé. Dans les dialogues, dans la gestuelle, il n’y avait rien de spontané, de naturel et ça m’a gêné. C’est vraiment dommage parce que j’aime beaucoup les acteurs principaux (Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Blake Lively, Steve Carell). Par ailleurs, la musique était beaucoup trop présente. J’aime beaucoup le jazz mais bon, trop de jazz tue le jazz.
Les costumes sont très chouettes, j’ai trouvé les tenues en accord avec l’époque des années 30 et l’ambiance du film. Rien à redire sur ce point ! J’aime également beaucoup la façon dont l’ensemble a été filmé, on retrouve la patte caractéristique du réalisateur. La mise en scène est simple, élégante et efficace.
Concernant l’intrigue, il y a beaucoup de bonnes idées mais mal exploitées. Woody Allen s’est un peu éparpillé, il joue sur trop de terrains différents. Le côté romance ne fonctionne jamais vraiment, les tentatives d’humour tombent quasiment toutes à plat, l’aspect gangster finit par n’être qu’un détail au fond au troisième plan et, au final, on finit par s’ennuyer ferme. Du coup on a plusieurs sujets intéressants mais traités de façon superficielle, ce qui rend l’ensemble un peu mièvre et prévisible. A mon sens, le film n’a pas suffisamment de profondeur, de substance.
En résumé, c’est un film que je ne recommande pas spécialement. Woody Allen peine vraiment à nous pondre un film digne de ce nom ces derniers temps mais je continue d’espérer !
12/20
# Divines.
Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien.
Waouh ! Mais quelle claque ! Je ne m’attendais pas DU TOUT à ça. Je m’attendais à un énième film de banlieue comme on en voit 10.000 chaque année. Mais Divines fait partie de ces films coups de poing que tout le monde devrait voir.
On passe par tellement d’émotions différentes en regardant ce film. On rit, on se met en colère, on frissonne, on a peur et (mon dieu) qu’est-ce qu’on pleure ! Cette fin, mes amis, ne vous laissera certainement pas indifférents. Ou alors vous êtes inhumains.
J’ai découvert des actrices vraiment très prometteuses, dont j’ai hâte de connaître les prochains projets. Oulaya Amamra est tout simplement hallucinante dans le rôle de Dounia et elle est très très bien entourée. Les actrices qui jouent Rebecca et Maimouna sont excellentes également. Ce sont des personnages féminins forts, bien construits. Au-delà d’un film sur la drogue et la violence de la rue, c’est surtout une très belle histoire d’amitié.
La mise en scène est plutôt intéressante. Un peu confuse par moments mais dans l’ensemble c’est plus que correct. La réalisatrice a su mettre le paquet là où il fallait afin de souligner les scènes les plus importantes. Certains passages sont vraiment marquants, je pense notamment aux scènes de danse, particulièrement chargées de tension et de poésie, et aux confrontations violentes entre les jeunes et les forces de l’ordre (ou même juste entre eux). On est complètement immergés dans la violence du monde de la drogue et je pense que le fait que les protagonistes principaux soient des femmes rend la chose encore plus percutante. Il y a un certain parti-pris féministe qui n’est pas pour me déplaire. J’ai trouvé l’ensemble plutôt réaliste et troublant.
Globalement, j’ai été complètement transportée par ce film, que je vous recommande les yeux fermés ! Certes, il y a quelques clichés, quelques petits détails dont on aurait pu se passer.. mais c’est bien vite oublié face à la force, à la présence des actrices principales.
17/20
Jeudi, je vous donnerai mon avis sur les films Sing Street, Papa ou maman et Bridget Jones’s Baby !
Séries débutées.
J’ai commencé deux nouvelles séries la semaine dernière mais je n’ai pas regardé suffisamment d’épisodes pour vous donner un véritable avis. Il faudra donc attendre un petit peu pour connaître mon opinion sur The Office et Zapped! 🙂
On se retrouve donc jeudi pour découvrir le reste de ce Point Culture ! Je vous fais des bisous et, si vous êtes sages, je publierai peut-être autre chose demain. On verra.