Je viens aujourd’hui vous parler du dernier roman d’Ariane Bois publié aux éditions Belfond (Collection Pointillés). Après avoir découvert la plume de l’autrice en 2019 avec L’île aux enfants, j’avais hâte de me lancer dans cette nouvelle histoire. L’amour au temps des éléphants a été publié le 14 janvier 2021. Je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre !
Il n’y a pas d’hommes libres sans animaux libres. Ils ne se connaissent pas et pourtant, en cette journée caniculaire de septembre 1916 dans une petite ville du Sud des États-Unis, ils assistent parmi la foule au même effroyable spectacle : l’exécution par pendaison d’une éléphante de cirque, Mary, coupable d’avoir tué un homme. Cette vision bouleversera la vie d’Arabella, de Kid et de Jeremy. De l’Amérique qui entre en guerre au Paris tourbillonnant des années 1920, des champs de bataille de l’Est de la France aux cabarets de jazz, des pistes de cirque jusqu’au Kenya dissolu des colons anglais, ces trois êtres devenus inséparables vont se lancer sur la trace des éléphants au cours d’une prodigieuse expédition de sauvetage. Dans cette éblouissante saga, une jeunesse ivre d’amour et de nature livre son plus beau combat pour la liberté des animaux et celle des hommes.
Je vous propose de découvrir un ouvrage qui sort aujourd’hui, jeudi 5 septembre 2019, en librairie. Écrit par l’historien et journaliste français Thomas Snégaroff, Little Rock 1957 revient sur « l’histoire des neuf lycéens noirs qui ont bouleversé l’Amérique ». Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.
4 septembre 1957, Little Rock, Arkansas, rentrée des classes sous le signe de la fin de la ségrégation scolaire. Les neuf enfants noirs inscrits au lycée jusque-là réservé aux seuls blancs sont encerclés par une foule hystérique. La photographie de l’une des Neuf, Elizabeth Eckford, 15 ans, huée et insultée, fait la une des journaux le lendemain. L’Amérique est bouleversée. Commence alors un bras de fer qui oppose le gouverneur de l’Arkansas Orval Faubus au président des états-Unis Dwight Eisenhower. Thomas Snégaroff, spécialiste des états-Unis, est allé sur place pour enquêter sur cet épisode majeur de l’histoire de la lutte pour l’égalité des droits. Grâce à des témoignages inédits et des archives publiques exploitées pour la première fois, il nous livre un récit captivant et émouvant qui brosse un portrait de l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui. Une plongée fascinante dans un pays toujours hanté par la ségrégation raciale.
Une chronique BD, ça vous dit ? Ça fait longtemps que nous n’avons pas parlé du neuvième art ! Je vous propose de découvrir From Black to White, une bande-dessinée publiée aux éditions Steinkis le 31 octobre 2018. Elle a été scénarisée par Louis (de son vrai nom Stéphane Louis) et illustrée par Clément Baloup. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre !
Curtis grandit à Harlem avec sa famille dans l’Amérique noire des années 1970. Dans ce coin ravagé de New York rien n’est donné, tout se gagne durement ou s’acquiert violemment. Fasciné par Michael Jackson, Curtis développe un don pour la danse qui l’amène bientôt à considérer une autre vie. Mais la star peut-elle rester son modèle ? Tiraillé entre sa fascination pour son idole et son combat pour les droits des Noirs, Curtis doit choisir: renier sa différence ou l’affirmer pour exister.
Aujourd’hui, nous allons parler d’un roman que j’ai lu en lecture commune en août avec Popcorn & Gibberish et Le petit monde d’Isa. Ce roman a fait beaucoup parler de lui dès sa publication car il aborde des thématiques fortes. The Hate U Give a été écrit par Angie Thomas et publié aux éditions Nathan en avril 2018. Une adaptation cinématographique a déjà été réalisée et sera en salles d’ici quelques temps (sortie en octobre aux États-Unis).
Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.
Je vais vous parler aujourd’hui de l’une de mes dernières lectures, un petit roman publié chez les éditions Poulpe Fictions en avril dernier et écrit par Anne-Fleur Multon. Il s’agit d’un premier roman mais aussi d’un premier tome !
Avant de partager mon avis avec vous, je tiens à remercier chaudement les éditions Poulpe Fictions et Netgalley pour m’avoir permis de lire ce roman !
Aliénor, Itaï, Azza et Maria ont 14 ans et habitent chacune aux 4 coins de la planète, mais de leur rencontre sur un forum, naissent tout à la fois une grande amitié ET une chaîne Youtube à succès ! Des vidéos sur l’astronomie, par Aliénor, aux conseils d’Itaï en jeu vidéo, d’Azza en pâtisserie et de Maria en photo, les filles partagent leurs passions et voient grossir leur confiance et leur communauté. Quand Itaï se voit écartée d’un championnat d’e-gaming prétendument masculin, elles ont l’outil en main pour médiatiser l’affaire et lutter contre cette injustice !
Initialement destiné à un jeune public (9-13 ans, des collégiens donc), j’ai personnellement passé un très très bon moment de lecture. La plume d’Anne-Fleur Multon est vraiment agréable. Le récit est fluide, dynamique. Je ne me suis pas ennuyée une seule fois pendant ma lecture (qui fut par ailleurs rapide, je l’ai lu d’une traite) ! L’auteure adopte un langage simple (mais pas trop non plus) et efficace. J’ai apprécié le fait que le personnage principal (Aliénor) s’adresse au lecteur. Cela crée une certaine proximité et nous permet de rentrer très facilement dans l’histoire. On a vraiment l’impression de vivre l’aventure à ses côtés (et d’être tout aussi badass qu’elle, au passage).
Après le C’est lundi, que lisez-vous ? de ce matin, nous nous retrouvons déjà pour le traditionnel Point Culture ! Ces deux dernières semaines j’ai beaucoup lu (des romans, des mangas, des bande-dessinées).. J’ai également regardé pas mal de séries, il y a beaucoup de choses que j’aime qui ont repris et, en plus de ça, je continue de regarder les pilots de la rentrée afin de vous proposer un bilan des nouveautés la semaine prochaine. Avec tout ça, je n’ai pas eu le temps de regarder de films, mais j’ai quand même plein de choses à vous faire découvrir. C’est parti !
Livres lus.
# Re-vive l’empereur !
Maintenu en parfait état de conservation par les eaux glaciales de la mer du Nord, repêché par un chalutier, puis décongelé, Napoléon Bonaparte revient à la vie au moment des attentats djihadistes de Paris, juste à temps pour sauver le monde…
Après la déception qu’avait été La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel, j’avais un peu peur de me lancer dans la lecture du dernier Puértolas. Avec un résumé comme ça, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre.
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé. L’idée de départ est intéressante et promettait un certain nombre de situations cocasses qui devraient être drôles. On retrouve la plume mordante de l’auteur et son humour politiquement incorrect (et ici, c’est le cas de le dire). Comme dans les ouvrages précédents, on retrouve également beaucoup de chapitres « à morale », qui remettent en question la société actuelle et qui nous poussent à réfléchir au monde qui nous entoure.
Si certains passages sont très bons, l’auteur a parfois été un peu trop loin à mon goût. Le roman offre quelques belles leçons de vie, d’humanité et de tolérance, mais certaines réflexions sont très limites, et Puértolas perd de vue l’essentiel en se confondant dans tout un tas de clichés particulièrement gênants.
Dans l’ensemble, j’ai passé un bon moment de lecture. Puértolas a réussi à me faire sourire avec son Napoléon accro au Coca Light. Je regrette qu’il soit parfois allé trop loin mais il s’est clairement attaqué à un sujet très difficile et ça peut très vite déraper. Selon moi, ce n’est pas un roman indispensable mais il propose une réflexion intéressante. Il faut également noter que c’est un roman original et décalé, dans la veine des précédents écrits de l’auteur et que si vous n’avez pas aimé les autres, vous n’aimerez pas celui-ci.
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un roman dont on a entendu pas mal parler ces deux dernières semaines : Je m’appelle Leon, écrit par Kit de Waal. J’ai pu lire ce livre grâce aux Éditions Kero, qui ont lancé une opération de Bookcrossing (super concept) et qui ont souhaité que le livre se balade de blogueur en blogueur, « à l’image de Léon sur son petit vélo ». Je prends donc la suite de ma chère copinaute Popcorn & Gibberish dont vous pouvez retrouver la chronique ici : ***
J’ai par ailleurs lu ce livre en lecture commune avec Serial Bookineuse, qui a publié sa chronique un peu plus rapidement que moi héhé : ***
# Résumé.
Leon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop. Heureusement Leon rencontre Tufty, qui est grand et fort, qui fait du vélo comme lui et qui, dans son jardin, lui apprend comment prendre soin d’une petite plante fragile. Mais Leon n’oublie pas sa promesse de retrouver Jake et de réunir les siens comme avant. Le jour où il entend une conversation qui ne lui était pas destinée, il décide de passer à l’action…
J’étais enchantée de pouvoir lire ce livre aussi tôt après sa sortie car je trouvais le résumé vraiment intéressant et prometteur. Je tiens d’ailleurs à mentionner ici le fait que la couverture est vraiment très très belle. Personnellement j’adore !
Je suis rentrée très vite dans l’histoire, qui se met en place assez rapidement. L’écriture de l’auteure est fluide, plutôt agréable bien qu’assez simple et enfantine. Le récit étant conté du point de vue de l’enfant, je trouve que le ton est plutôt adapté. Mais quitte à aller dans ce sens, il aurait peut-être été plus judicieux d’écrire à la première personne du singulier. Je pense que l’histoire de Leon aurait eu un impact encore plus fort. A la troisième personne, nous sommes de simples spectateurs, nous ne sommes pas complètement immergés dans le truc, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire. Nous ne sommes pas Leon, nous voyons Leon évoluer.
Ce dernier point ne change pas grand chose au fait que le roman est très émouvant. Le petit Leon est un personnage particulièrement touchant et attachant. Son histoire ne vous laissera pas indifférent, loin de là. On ressent toutes sortes de choses différentes au fil de la lecture, allant de la colère à la tristesse. Beaucoup d’incompréhension également face à un système d’aide à l’enfance qui laisse un peu à désirer. Pour moi, séparer des frères lors d’une adoption, c’est quelque chose d’absolument honteux. Comme si l’enfant n’avait pas subi assez, on lui enlève la dernière chose à laquelle il tient vraiment. On s’inquiète aussi beaucoup pour lui, on ne sait pas ce qu’il va devenir, il se raccroche à des espérances utopiques et se prépare pour quelque chose qui n’augure rien de très bon… C’est un enfant qui n’a jamais vraiment connu la stabilité, qui a tendance à se braquer très vite et qui a des réactions qui sont parfois un peu frustrantes. On sent, que dis-je, on sait qu’il a un bon fond mais parfois, il ne fait rien pour aider sa cause. Après, ça permet également de voir qu’il est mal à l’aise, qu’il ne sait pas quelle est sa place, s’il va un jour retrouver sa famille.. Je vais pas en dire plus, je n’ai pas envie de spoiler, mais il y a des passages vraiment intenses émotionnellement parlant !
Si le livre se lit assez vite, j’ai personnellement trouvé qu’il y avait quelques longueurs, notamment au milieu du bouquin. Les choses stagnent un peu, on s’éloigne du sujet principal pour finalement y revenir quasiment à la fin et là tout va très très vite. Trop vite. J’ai été un peu déçue par cette fin d’ailleurs, que j’ai trouvé bâclée. Je trouve que tout se conclut un peu trop facilement. Je m’attendais vraiment à quelque chose plus en rapport avec le résumé, il y a beaucoup de questions qui restent sans réponses.
A me lire, on dirait que je n’ai pas aimé ce roman alors que ce n’est pas le cas. C’est surtout que je ne m’attendais pas à ça. Malgré ces petits défauts, j’ai quand même passé un très bon moment de lecture. Ce n’est pas un coup de cœur car le récit est assez irrégulier et la fin un peu expéditive, mais ça reste une histoire très émouvante, qui aborde des thématiques intéressantes (de façon un peu trop superficielle parfois, certaines choses auraient mérité d’être plus approfondies) telles que l’adoption, les familles d’accueil, la dépression mais aussi le racisme.
C’est un livre que je vous recommande car l’histoire est très belle et on ferme le livre sur une note positive, pleine d’espoir. Pour moi c’est le principal !
15/20
Avez-vous lu Je m’appelle Leon ? Avez-vous l’intention de le lire ?
ça fait un moment que j’ai envie de réaliser une série d’articles sur des femmes que je trouve inspirantes. Aujourd’hui je vais vous parler de trois artistes au message assez fort : Adrian Piper, Carolee Schneemann et Shirin Neshat.
# Adrian Piper.
Adrian Piper est une artiste conceptuelle et philosophe américaine née en 1948. Elle fait partie des artistes qui ont beaucoup questionné la notion d’identité, d’appartenance à un groupe par le biais de la photographie, de la performance. Elle a également été prof de philosophie à Harvard. Contexte plutôt intéressant pour une femme afro-américaine qui en parallèle travaille sur le racisme et l’appartenance sociale. Une de ses oeuvres, intitulée « Calling Card » était une carte de visite qu’elle distribuait durant les soirées un peu mondaines, où les gens faisaient des remarques parfois raciste.
« Dear friend, I am black. I am sure you didn’t realize this when you made/laughed at/agreed with that racist remark. (…) I regret any discomfort my presence is causing you, just as I am sure you regret the discomfort your racism is causing me. »
C’est surtout son travail en tant qu’artiste qui me passionne. Elle a énormément écrit sur chacune de ses oeuvres, mêlant d’ailleurs souvent texte et photographie, détournant et s’appropriant les images de presse par exemple. C’est une artiste qui raconte sa propre histoire, qui n’a pas peur de dire « je ». Elle a notamment réalisé une série d’autoportraits recouverts par un texte tapé à la machine à écrire, racontant une de ses expériences en tant que femme noire aux États-Unis.
Adrian Piper confronte son genre, son identité raciale et son identité sociale. Son travail passe par la prise de conscience de qui on est au sein d’une société.
Je vous invite vraiment à regarder plus de ses oeuvres sur son site web : http://www.adrianpiper.com , c’est une artiste mais surtout une femme qui mérite vraiment d’être connue.
# Carolee Schneemann.
J’ai découvert Carolee Schneemann en préparant un dossier sur la performance féministe et j’ai été plus qu’impressionnée par une de ses oeuvres : Interior Scroll (1975).
Née en 1939, Carolee Schneemann est une artiste qui a beaucoup travaillé sur le corps, la notion de sexualité et celle du genre par le biais de la photographie, de la performance mais aussi par le biais de films expérimentaux.
La performance « Interior Scroll » est liée directement à son travail en tant que réalisatrice de films. Devant une assemblée majoritairement féminine, nue sur une table, elle a sorti un long morceau de papier de son sexe (j’allais dire de sa zézétte mais bon, un peu de sérieux quand même) tout en lisant ce qu’il y avait écrit dessus. Il s’agissait d’une conversation qu’elle avait eu avec un réalisateur structuraliste, qui lui disait qu’elle ne serait jamais considérée comme une réalisatrice par ses pairs, pour la simple et bonne raison qu’elle est une femme.
J’ai trouvé cette performance, ce message vraiment très fort. Elle donne une nouvelle vision de la femme, celle qui ne vit pas que par le biais de son corps. En choquant le public, elle détruit des barrières, elle détruit des tabous. C’est grâce à des artistes comme elle que nous sommes les femmes d’aujourd’hui.
‘ »You’re taking this too seriously. You’re only a girl. Don’t set your heart on art. »
# Shirin Neshat.
En ce qui concerne Shirin Neshat, je l’ai découverte très récemment en regardant une vidéo d’un discours donné par Sheikha Al Mayassa, une princesse du Qatar fortement mobilisée pour la culture. Dans son discours elle a mentionné cette artiste iranienne, qui a elle-même donné un discours aux TED il y a trois ans.
Shirin Neshat est une artiste femme iranienne, en exil à New York. Elle est réalisatrice de films et photographe. Elle travaille aussi sur l’identité, la religion, le genre mais aussi le politique. Elle s’intéresse à la condition contemporaine des femmes dans les pays du Moyen-Orient mais s’inquiète aussi de l’avenir des pays occidentaux. Elle lutte contre les préjugés et les représentations stéréotypées de l’Islam. Son travail est assez critique.
Elle se tourne surtout vers la condition de la femme en Iran, sa place au sein de la société et mêle politique et féminisme.
Pour moi, elle représente l’avenir de la femme en tant qu’artiste dans les pays islamiques, celle qui se bat pour une éducation, pour faire ses propres choix et mener sa vie comme elle le souhaite, dans un pays où les droits de l’homme sont respectés.
Et vous, quels sont les artistes qui vous ont marquées ?