#PLIB2019 : Dix jours avant la fin du monde – Manon Fargetton.

Coucou les paupiettes !

Aujourd’hui je vais vous donner mon avis sur un livre qui tourne pas mal en ce moment sur la blogosphère et sur Bookstagram. Dix jours avant la fin du monde est un roman young adult, le « petit » dernier de Manon Fargetton publié aux éditions Gallimard Jeunesse en octobre 2018. Je n’ai pas su résister lors de mon dernier passage en librairie, je me suis jetée dessus et ce beau bébé de 464 pages n’aura pas fait long feu dans ma PAL (pour une fois). Nous l’avons lu en lecture commune avec Ludo de Prends un livre et détends toi ! Ce roman faisait partie de ma pré-sélection pour le PLIB 2019 et j’étais contente de le voir dans la première sélection officielle.

Deux lignes d’explosions ravagent la Terre. Nul n’en connaît l’origine mais, quand elles se rejoindront au large de notre côte atlantique, notre monde sera détruit. Sur les routes encombrées de fugitifs qui tentent en vain d’échapper au cataclysme, six hommes et femmes sont réunis par le destin. Ensemble, ils ont dix jours à vivre avant la fin du monde…

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#ISBN9782075110808

Manon Fargetton ne perd pas une seconde et nous jette dès les premières pages dans le grand bain. Le monde tel que nous le connaissons connaît ses derniers jours, l’humanité s’éteint kilomètre après kilomètre. Un phénomène étrange frappe la planète et nous allons suivre six personnages au cœur de ce drame.

Je vous avoue qu’au début j’avais du mal à visualiser les lignes d’explosions qui ravagent la Terre, mais l’autrice nous a très gentiment réalisé un petit schéma qui m’a permis d’y voir plus clair. Ainsi, du sol jusqu’au ciel, du Pôle Nord au Pôle Sud, une ligne d’explosions se déclenche et se dédouble, chaque ligne partant dans une direction différente et détruisant tout sur son passage. A dix jours de la fin du monde, les gens se ruent sur le bout de terre qui sera avalé en dernier lorsque les deux lignes se percuteront : la Bretagne. Au milieu de ce chaos, Lili-Ann rencontre Brahim, Valentin, Sarah et Gwen, puis Béatrice.

Le roman est prenant, alternant les points de vue de chaque personnage avec un décompte au début de chaque chapitre. Au fil des pages, la tension est de plus en plus forte. La plume de Manon Fargetton est agréable et accessible. Dans ce roman, elle se penche surtout sur les différentes réactions qu’ont les gens face à un drame de cette ampleur. La peur, la colère, le déni, la tristesse, la violence, le besoin de vivre vite, de multiplier les « dernières fois », de bousculer son quotidien. Nous passons finalement par toutes les étapes du deuil, du déni à l’acceptation. Dans ces moments difficiles se tissent des amitiés, des relations improbables et surprenantes.

J’ai beaucoup aimé la façon qu’a l’autrice de décrire tout ça. Ses personnages sont tous très différents, ont des personnalités qui s’opposent, s’entrechoquent ou se complètent. L’apocalypse révèle les pires aspects de chacun, mais qui sommes-nous pour juger quand nous sommes bien confortablement installés dans notre canapé ? On essaye de comprendre, d’accepter mais j’avoue que j’ai eu du mal avec certains personnages. Lili-Ann se révèle à plusieurs reprises très énervante et égoïste, tout comme Sarah et Gwen. Je me suis vraiment attachée à Brahim, ce chauffeur de taxi qui suit le mouvement mais qui soutient tout le monde, ne cherchant qu’à faire le bien autour de lui et à rendre les gens heureux dans leurs dernières heures. J’ai également été touchée par Valentin, ce jeune homme qui ne sait pas vraiment qui il est, qui joue un rôle depuis toujours et qui essaye de se trouver. Mieux vaut tard que jamais.

Je me doutais un peu de l’issue du roman, ma logique personnelle fait que je m’énervais dès la moitié du bouquin parce que personne ne semblait penser à cette solution pourtant évidente à mes yeux. Il fallait juste que je prenne mon mal en patience haha. Ceci dit, j’avoue être un peu frustrée par la fin. J’aurais aimé quelques approfondissements sur ces lignes d’explosions, un épilogue sur l’après. Les derniers chapitres prennent un tournant SF qui ne m’aurait pas dérangé si toute l’histoire avait été écrite dans cette veine. Le roman de Gwen, dont nous retrouvons quelques passages régulièrement, est la seule réponse donnée à ce phénomène et elle ne me satisfait pas car elle est trop mystérieuse et n’est pas crédible par rapport au reste du livre.

En résumé, j’ai aimé l’angle choisi par Manon Fargetton, sa manière de développer ses personnages et leurs réactions face à l’apocalypse. Sur ce point, ce roman est une belle réussite ! Je reste cependant frustrée par le manque de réponses sur les explosions et la conclusion évasive de l’histoire. Ceci dit, c’est un roman jeunesse agréable à lire, prenant et je vous encourage à vous faire votre propre avis !

Vous feriez quoi s’il vous restait dix jours à vivre ?

15/20

Alors, tentés ?

La chronique de Ludo

La bisette !

 

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

12 réflexions au sujet de “#PLIB2019 : Dix jours avant la fin du monde – Manon Fargetton.”

  1. Franchement le synopsis donne très envie, par contre le fait que les héroïnes soient énervantes ça me freine un peu (tu connais un peu mes goûts maintenant ^^) le fait aussi qu’une réponse soit évidente mais tombe comme un cheveux sur la soupe en fin de livre est un peu frustrant (mais bon au moins ça tombe!)
    Du coup j’hésite un peu ^^

    Aimé par 1 personne

    1. Alors, le fait qu’elles soient énervantes n’est pas vraiment gênant dans le sens où cela permet de montrer une manière qu’auraient les gens de réagir face à la fin du monde. Elles sont énervantes mais en même temps on peut pas leur en vouloir parce qu’elles ont des réactions humaines 😉
      Pour la solution évidente par contre, oui c’est très frustrant x)

      Aimé par 1 personne

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