#PLIB2022 : Encens – Johanna Marines

Coucou les paupiettes !

On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un des deux derniers finalistes du PLIB 2022 qu’il me reste à chroniquer : Encens, écrit par Johanna Marines et publié aux éditions SNAG en juin 2021.

Nouvelle Orléans, 1919. Alors que le tueur à la hache sème la terreur dans les rues et nargue les enquêteurs, le corps mutilé d’une jeune femme est découvert en ville. Que signifient ces notes de musique et ces marques de brûlures retrouvées sur sa peau et ces étranges plumes métalliques plantées dans son dos ?
Pour les inspecteurs Perkins et Bowie, une nouvelle enquête s’ouvre. Se pourrait-il qu’un deuxième meurtrier soit à l’œuvre ? Que faire quand deux tueurs en série rivalisent de cruauté et que la ville devient leur terrain de jeu ? Plongez au cœur des Bayous où le jazz est roi et prenez de la hauteur à bord du Mécanic Hall, un aérocabaret où les dancing-automates sont devenus des déesses de la fête. Découvrez le passé trouble de Grace, une intrépide cartomancienne et de sa chouette mécanique et sautez de toits en toits aux côtés des désembobineurs qui collectent l’électricité pour la New Orleans General Electric Company.

#ISBN9782490151370

Au vu des nombreux avis positifs que j’avais pu lire, j’avais beaucoup d’attentes concernant ce roman. Comme c’est malheureusement souvent le cas dans ce genre de situation, je n’ai pas autant adhéré à l’histoire que je l’aurais voulu, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, j’ai mis un long moment à rentrer dans l’histoire, la faute surtout à une multiplication de personnages et de points de vue qui casse souvent le rythme. On se perd facilement entre William, Wilhelm, Grace, Molly, Ian, et tous les autres… La mise en place est lente, trop lente, et bien qu’elle permette à l’autrice de poser les bases de son univers et l’ambiance, il m’a vraiment manqué quelque chose pour rentrer complètement dans l’histoire. J’ajouterai à cela que les nombreuses fautes qui jalonnent le récit ressortent d’autant plus quand on n’est pas complètement dedans, et que la maison d’édition aurait pu soigner un peu plus la publication. Dans l’ensemble, la plume de l’autrice reste fluide et l’histoire se lit plutôt rapidement.

Bien que la mise en place soit longue, j’ai tout de même apprécié l’univers steampunk et l’ambiance digne de la Nouvelle Orléans. Si le premier aurait pu être un chouïa plus développé, je l’ai tout de même trouvé très intéressant. Je reste quand même sur ma faim, car beaucoup d’éléments auraient pu être plus développés, notamment sur les questions sociales touchant à l’égalité humains/automates. Tout l’aspect expérimental est survolé, tout comme l’aspect historique. Sur une mise en place aussi longue, je pense que certains de ces éléments auraient mérité d’être plus approfondis.

La multiplication des personnages m’a empêché de m’attacher véritablement à eux. Ils restent finalement assez superficiels sur l’ensemble du texte car on passe de l’un à l’autre trop rapidement, sans s’attacher à en découvrir plus sur eux. Grace est le personnage le plus développé, et on la découvre surtout à travers ses flash-backs de son enfance. Cependant, je l’ai trouvée assez « fade » et lisse pour une femme qui semble tout de même avoir un certain caractère en surface. Les chapitres consacrés aux personnages secondaires servent surtout de manière d’avancer sur l’enquête, d’apporter de nouveaux indices, d’ajouter au mystère et à l’ambiance sombre qui se dégage du texte.

L’enquête, parlons-en. Pour ceux qui me suivent depuis un certain temps, je pense que vous savez que j’affectionne particulièrement les polars, cosy crimes et thrillers de toutes sortes. Johanna Marines nous offre ici une enquête qui a tout pour plaire sur le papier, deux tueurs en série qui font dans le spectaculaire et qui ne semblent reculer devant rien. Plus on avance, et plus on a envie de savoir qui sont les coupables. Eh bien, si c’est l’élément qui m’a poussé à continuer le roman, c’est aussi celui qui m’a peut-être le plus déçu à la fin. Toute l’anticipation retombe comme un soufflé lorsque le verdict tombe. C’est un choix, un choix qui n’est pas inintéressant par ailleurs, mais qui du coup aurait mérité d’être exploré différemment tout au long de l’histoire afin que ce soit cohérent.

Je n’ai pas envie d’épiloguer beaucoup plus sur le sujet. Je suis ressortie déçue et frustrée de ma lecture. La faute sûrement à mes attentes trop élevées, mais je pense aussi que dans un genre comme dans l’autre, il y a des romans qui marqueront beaucoup plus le lecteur. En ce qui concerne l’ambiance typique de la Nouvelle Orléans, je vous recommande fortement la série de polars de Ray Celestin (Carnaval/Mascarade/Mafioso). Pour ma part, Encens fut un flop (d’ailleurs, je ne comprends pas du tout le titre, si quelqu’un passe par là et sait pourquoi le roman s’appelle comme ça), et c’est un livre qui sera, malheureusement, bien vite oublié.

Avez-vous lu ce roman ? Qu’en avez-vous pensé ?

La bisette !

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

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