#PLIB2020 : Mers Mortes – Aurélie Wellenstein.

Coucou les paupiettes !

On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un des romans sélectionnés pour le PLIB 2020 (fera-t-il partie des finalistes ? Verdict demain, samedi 22 février !). Mers Mortes a été écrit par Aurélie Wellenstein, autrice que j’avais découvert l’an dernier avec Le dieu oiseau et La mort du temps. Ce roman a été publié aux éditions Scrinéo en mars 2019.

Les humains ont massacré les mers et les océans. L’eau s’est évaporée ; les animaux sont morts. Quelques années plus tard, les mers et les océans reviennent. Ils déferlent sur le monde sous la forme de marées fantômes et déplacent des vagues de poissons spectraux, tous avides de vengeance. Les fantômes arrachent leurs âmes aux hommes et les dévorent. Bientôt, les humains eux aussi seront éteints… Leur dernier rempart face à la mort : les exorcistes. Caste indispensable à l’humanité, les exorcistes sont bien entendu très convoités. L’un d’eux, Oural, va se faire kidnapper par une bande de pirates qui navigue sur les mers mortes à bord d’un bateau fantôme. Voilà notre héros embarqué de force dans une quête sanglante et obligé, tôt ou tard, de se salir les mains…

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#ISBN9782367406602

Voici donc venu le temps pour moi de vous parler de l’une de mes lectures favorites dans le cadre du PLIB 2020 cette année. Il me reste bien évidemment quelques romans à lire (sélectionnés ou non) mais pour le moment, Mers Mortes se situe dans le top 3 et je vais vous expliquer pourquoi.

Aurélie Wellenstein n’écrit pas des romans faciles. Généralement porteurs d’un message, ils sont également très imagés et certains passages sont plutôt explicites. La violence, la mort sont très présentes, et je pense que c’est important de soulever ce point. J’avoue avoir été moins secouée par Mers Mortes que par Le Dieu oiseau. Après, on ne va pas se mentir, il y a des scènes un peu crado et généreuses en hémoglobine/entrailles de trucs morts, mais j’ai trouvé le roman plus impressionnant que traumatisant.

J’ai été embarquée dans l’histoire dès les premiers chapitres. L’autrice a une imagination débordante et nous a pondu un univers riche et complexe, que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir aux côtés d’Oural. La Terre telle que nous la connaissons n’existe plus, les mers ont disparu et les survivants se voient régulièrement frappés par des marées fantômes, peuplées de créatures marines effrayantes. Ces dernières attaquent les humains et les tuent en prenant leurs âmes. La seule manière d’y échapper ? Mettre sa vie entre les mains des exorcistes. Voilà le pitch de départ de Mers Mortes. Oural, jeune exorciste hors du commun, défend sa communauté du mieux qu’il le peut, jusqu’au jour où il attire l’attention de pirates qui œuvrent pour le bien de l’humanité (askip). Bengale, capitaine du vaisseau, le kidnappe et va tacher de le sensibiliser à sa cause tout au long du roman…

Difficile de rester insensible au message écologique transmis par Aurélie Wellenstein. Nous évoluons dans un univers post-apocalyptique, mais l’autrice ne perd pas le nord et nous ramène sans cesse à l’actualité, celle dont on ne parle pas assez. La pollution, la pêche intensive, la fonte des glaciers, les marées noires, la disparition d’espèces animales… la liste est longue. Les descriptions des violences subies par ces animaux sont probablement les plus difficiles à lire car elles sont bien évidemment les plus réalistes. Ceci dit, c’est à mon avis un mal nécessaire.

Si le message est important, il ne fait pas toute l’histoire, vous vous en doutez. Personnellement, j’aime beaucoup la plume de l’autrice. Je la trouve fluide et immersive, et je n’ai eu aucun mal à dévorer les chapitres les uns après les autres. Le roman est prenant, il a une bonne dose d’aventure, de suspense et de tension. Bien sûr, tout n’est pas parfait. Par exemple, j’ai parfois eu l’impression de relire les mêmes dialogues. La fin est un chouïa tirée par les cheveux à mon goût. La romance n’était pas nécessaire (bon, heureusement, cette dernière est très très légère et ne prend pas le pas sur le reste du récit).

Côté personnages, j’ai eu un peu de mal à m’attacher à Oural, trop indécis, trop geignard. Je n’ai pas vraiment réussi à le cerner, et je ne savais pas trop ce qui le motivait dans le fond. Il est assez fier et arrogant, mais en soi je ne l’ai pas trouvé si impressionnant que ça. Son évolution dans le roman est assez intéressante, dommage qu’il soit aussi ch*ant. On a parfois un peu l’impression de tourner en rond avec lui, qu’il se répète et ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Je lui ai largement préféré Bengale, imposant, sûr de lui (un peu trop des fois), mais qui se révèle touchant et attachant. Un personnage qui se veut fort mais qui a des faiblesses, qui dégage un charisme fou. Pas étonnant que son équipage soit prêt à le suivre au bout du monde !

En résumé, j’ai passé un très bon moment de lecture avec Mers Mortes. L’univers d’Aurélie Wellenstein est riche, complexe, sa plume est fluide et immersive, son message fort et percutant. Il y a quelques défauts (Oural, hum hum), mais dans l’ensemble j’ai trouvé que c’était un roman très intéressant, prenant et original. Il fait partie de mes cinq finalistes.

Alors, tentés ?

17/20

La bisette !

 

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.