Devant le seuil – Philippe Godet.

Coucou les paupiettes !

J’essaye de rester à jour dans mes chroniques et je vous propose donc aujourd’hui avec une nouvelle critique de livre. Dimanche dernier, j’ai partagé avec vous les premières lignes du troisième roman de Philippe Godet, publié aux éditions Rémanence. Je vais maintenant vous donner mon avis sur Devant le seuil, qui est disponible à la vente depuis octobre 2017. Avant toute chose, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce roman !

Gérard Lacour est un poète timide et réservé. Il aime profondément sa femme Nathalie, chanteuse de jazz lumineuse et fantasque. Ils sont heureux ensemble depuis dix ans quand un cancer, diagnostiqué chez Nathalie, fait irruption dans leur vie. Le couple se retrouve devant le seuil, face à la maladie, la mort. Gérard prend la plume et déroule, hommage-poème, son histoire à elle, racontée avec ses mots à lui.

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Je suis visiblement dans une période où mes lectures ne respirent pas la joie de vivre. Je ne sais pas trop pourquoi. Après l’euthanasie du côté de Sophie Jomain et le meurtre chez Federico Axat, on passe maintenant à la maladie avec Philippe Godet. C’est le deuxième roman publié par Rémanence que je lis cette année. J’avais beaucoup aimé Amoursky Boulevard et j’avais hâte de découvrir cet écrivain, qui m’était jusqu’alors inconnu. Malgré le sujet difficile, je peux déjà vous affirmer que j’ai beaucoup aimé cette lecture.

Commençons par le commencement. Philippe Godet a une écriture merveilleuse. Poétique. Les mots, les phrases, les chapitres glissent tout seuls et le roman se dévore en quelques heures. Au bout d’une trentaine de pages, on est dedans et c’est difficile de le refermer ! L’auteur a une écriture profonde, on ressent énormément de choses au fil des pages. Au travers de Gérard, on passe par toutes les étapes du deuil, on partage ses peurs, ses doutes. A travers ses yeux, on découvre Natalie. On l’aime à ses côtés. J’ai rarement ressenti autant de choses en lisant un roman de ce type car on tombe souvent dans le cliché, dans le pathos et ça m’énerve. Ici, rien de tout ça ! Juste des sentiments à l’état brut, avec un brin de poésie.
Au départ, j’ai été un peu déstabilisée par le fait que Godet alterne les pronoms sujets (je, tu, il/elle, nous, ils). J’ai mis un peu de temps à m’y habituer, car on change parfois de pronom au milieu d’un paragraphe. Mais on finit par s’y faire et, par la suite, je ne le remarquais même plus. La lecture est fluide, tout s’enchaine très naturellement.

J’ai trouvé les personnages particulièrement touchants. On s’y attache très rapidement, tout simplement parce qu’en cours de route on oublie que l’on est un simple lecteur. On a l’impression d’être aux côtés de Gérard et Natalie. De partager leur peine et leurs moments de bonheur. Ce sont des personnages profondément humains, avec leurs qualités et leurs défauts, ce qui rend l’histoire d’autant plus belle. On a l’impression de lire un véritable témoignage, que Gérard nous raconte vraiment son histoire à travers ces mots.

Je pense que beaucoup de gens pourront s’identifier à ces personnages, à ce qu’ils ont vécu. Cette impression de course contre la montre lorsque le cancer fait son apparition, le besoin d’évasion, de découverte, de profiter des derniers instants pour vivre, tout simplement. Dans ce roman, on découvre l’avant, l’après.. mais surtout tout ce qui s’est passé pendant, sans pour autant s’appesantir sur la maladie en tant que telle. Godet s’attache surtout à explorer l’humain et les sentiments ressentis durant cette épreuve.

En résumé, Philippe Godet et les éditions Rémanence nous offrent un texte de qualité. Devant le seuil est un roman bouleversant, formidablement bien écrit et je vous le recommande chaudement !

18/20

Alors, tentés ?

La bisette !

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

13 réflexions au sujet de “Devant le seuil – Philippe Godet.”

  1. Tu attises la curiosité, c’est le moins que l’on puisse dire ! J’ai eu une expérience un peu moins sympa avec cette maison d’édition, puisque j’ai abandonné lez premier (et seul) livre que j’ai lu de chez eux, mais j’ai bien envie de le laisser tenter à nouveau !

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