[LYON] « Venenum », l’empoisonnement sous toutes ses formes au musée des Confluences.

Coucou les paupiettes !

Ça faisait un petit moment que je n’avais pas écrit un article consacré à une exposition sur le blog. Il faut dire qu’en ce moment, avec mon agenda de ministre (haha, genre), je ne traine pas beaucoup dans les musées. Hier, levés (trop) tôt, on s’est dit que ça pourrait être sympa d’aller jusqu’au musée des Confluences, que nous n’avions visité qu’une seule fois depuis notre arrivée sur Lyon, lors des journées du patrimoine en 2016. La communication autour de Venenum a opéré son petit charme et a attisé notre curiosité, de par son thème déjà, mais aussi parce que nous avions eu de très bons retours. Ça ne fait pourtant qu’une semaine que l’exposition a débuté !

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Musée des Confluences, Lyon. © ibidouu

Avant de parler de l’expo, je vais peut-être parler très rapidement du lieu dans lequel elle prend place. Véritable OVNI architectural (que l’on peut qualifier d’archisculpture), le musée des Confluences a ouvert ses portes au public en décembre 2014. Architecturalement parlant, c’est un projet qui s’inscrit dans la lignée des grands chantiers culturels de ces dernières années. On privilégie les constructions qui ont une identité forte, qui marquent les esprits. Personnellement, j’avoue ne pas être une grande fan de ce musée d’un point de vue esthétique. J’ai été beaucoup plus impressionnée par la Fondation Louis Vuitton, inaugurée la même année. Après, difficile de rivaliser avec Frank Gehry…
Bref, je m’égare. Le musée des Confluences est un musée d’histoire naturelle, d’anthropologie, des sociétés et des civilisations. Il s’agit donc d’un musée nous dispensant des connaissances scientifiques plus que des connaissances artistiques (bien que les deux puissent être liés). Les collections permanentes sont présentées sous la forme de quatre expositions (« Origines : les récits du monde », « Espèces : la maille du vivant », « Sociétés : le théâtre des hommes » et « Eternités : visions de l’au-delà »). Elles sont globalement intéressantes, les fonds sont riches et bien présentés. En parallèle, un certain nombre d’expositions temporaires sont proposées (sur des thèmes très variés), ainsi que des conférences, des ateliers, des concerts, etc. Il s’agit d’un musée fort dynamique.

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L’exposition propose un parcours riche, complet (en tout à mes yeux amateurs). Je m’attendais à quelque chose d’autre, à quelque chose de très focalisé sur les insectes, les araignées, les serpents. Que nenni ! A peine avions-nous passé les portes que nous nous trouvions face à une sélection d’œuvres d’art relatant de grands épisodes mythologiques et historiques où le poison a joué un rôle tout particulier. Nous avons pu dire bonjour à Cléopâtre, mais aussi à Catherine de Médicis et Hélène Jégado. Incroyable, non ?
J’ai vraiment apprécié le fait que le sujet ait été traité en long en large et en travers. La première partie de l’exposition est vraiment consacrée à l’histoire du poison, la façon dont il était perçu et administré durant l’Antiquité, le Moyen-âge, la période moderne mais aussi ses « dérivés » plus contemporains avec l’utilisation des armes chimiques durant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Œuvres d’art, textes de lois, couvertures de magazines (Détective par exemple), vidéos… De nombreux supports étayent le discours de cette première section. Pas le temps de s’ennuyer, la découverte est dynamique, ludique et presque trop courte.

IMAG0311La mort d’Hercule sur le mont Œta, Antoine Laurent Dantan, plâtre, 1828, École nationale supérieure des beaux arts, Paris. 

La seconde partie est plus scientifique, consacrée au venin. On nous présente un certain nombre d’animaux venimeux (araignées, serpents mais aussi des poissons, des grenouilles, etc) par le biais de dessins, de spécimens morts et empaillés, mais aussi de spécimens bien vivants dans des vivariums ou des aquariums. J’ai découvert des choses absolument terrifiantes haha, mais c’est une section très enrichissante. J’y suis restée un long moment, notamment à contempler des grenouilles riquiqui mais bien mortelles, des poissons mignons mais pas trop et surtout (alors que je les ai en horreur) les araignées. Enfermées comme ça, on les trouverait presque mignonnes.
Une fois la différence entre vénéneux (végétaux et substances minérales qui contiennent un poison toxique) et venimeux (animaux qui produisent du venin) bien enregistrée, nous avons pu poursuivre la visite par la découverte de quelques plantes et roches à risque. C’est probablement la partie la moins détaillée de l’exposition mais elle reste néanmoins enrichissante, notamment si on s’attarde un peu du côté des tablettes qui nous présente plus en détails les plantes comme la cigüe, l’amanite ou encore la mandragore !

IMAG0317Bonjour petite araignée (mygale, si on est précis) saumonée bien enfermée ! © ibidouu

La troisième partie de l’exposition est dédiée aux manières d’administrer les poisons. On peut y admirer de très belles sarbacanes, des arcs et des flèches ou encore des pipes à opium. On nous y explique aussi pourquoi on utilisait ces poisons, que ce soit pour chasser, pour éradiquer des nuisibles (mort-au-rat bonjour) ou pour améliorer notre quotidien (morphine).
Pour finir, les différentes manières d’utiliser ces poisons en tant que remèdes sont évoquées, d’un point de vue géographique et d’un point de vue historique. Ainsi, j’ai pu apprendre qu’au Moyen-âge, on attribuait à la corne de la licorne des pouvoirs de guérison et de protection contre le poison. C’était l’un des remèdes les plus chers sur le marché à l’époque. En réalité, ce qui se vendait à prix d’or était une dent de narval, mammifère marin vivant dans l’Océan Arctique. Voilà, voilà.

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Je n’ai pas envie de rentrer beaucoup plus dans les détails, je vous encourage fortement à aller faire un tour au musée des Confluences pour tout découvrir avec vos petits yeux curieux ! L’exposition vaut vraiment le détour, elle est ludique, intéressante, enrichissante et aborde beaucoup de choses de manière simple tout en étant détaillée.  Elle fera le bonheur des petits comme des grands !
Petit conseil : essayez d’y aller le matin, vous en profiterez beaucoup plus ! Les vivariums ne sont pas très grands et vous n’y verrez pas grand chose si on vous marche constamment sur les pieds.. Ça risquerait de gâcher la visite, ce serait dommage.

Venenum, un monde empoisonné / Musée des Confluences / Lyon / Jusqu’au 07 janvier 2018 !

Alors, tentés ?

Plein de bisous !

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

14 réflexions au sujet de “[LYON] « Venenum », l’empoisonnement sous toutes ses formes au musée des Confluences.”

    1. C’est probablement une bonne idée ! Bien qu’en y allant un samedi matin, j’étais personnellement assez surprise de voir qu’il n’y avait pas grand monde ! Surtout une semaine après son inauguration 🙂
      Après tu as le temps vu qu’elle y est jusqu’en janvier prochain ^^

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    1. Les expos sont effectivement plutôt bien faites ! Pour celles qu’on a vu en tout cas ^^ Antarctica était vraiment cool aussi !
      Essaye d’y aller le matin, c’est beaucoup mieux 🙂
      Et bien écoute, quand tu veux ! :p

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    1. Les expositions sont vraiment intéressantes, n’hésite pas 😉
      La Fondation Louis Vuitton est plus dans le tape à l’œil, au niveau architectural et au niveau des œuvres exposées. Pour l’enveloppe extérieure, il faut la voir, elle vaut le détour ! Pour les expos il faut guetter la bonne expo temporaire ^^ Les collections permanentes sont bien mais, à mes yeux, elles ne sont pas forcément bien mises en valeur.

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