Je vous propose aujourd’hui un article destiné plutôt à la populace lyonnaise, notamment aux amateurs d’art. J’ai fait quelque chose de complètement fou le week-end dernier, je suis allée visiter la basilique Notre-Dame de Fourvière pour la toute première fois ! Sachant que je vis à Lyon depuis un peu plus d’un an, c’est un peu la honte mais bon, mieux vaut tard que jamais comme on dit. Qu’est-ce qui m’a poussé à finalement aller visiter cet incontournable monument lyonnais ? Une exposition de street-art. Oh la grande surprise !
Depuis novembre dernier, le musée d’art religieux (situé juste à côté de la basilique) abrite une exposition hors du commun. En effet, c’est probablement le dernier endroit où je pensais trouver une exposition consacrée au street-art. Vous n’êtes peut-être pas au courant, mais le site va connaître prochainement quelques changements (travaux de restauration, de réhabilitation) et le musée va être agrandi..
J’avais envie de créer une nouvelle catégorie sur le blog (quoi ?! encore une ?), intitulée Il était une fois. Cette rubrique me permettra de vous raconter des anecdotes de mon quotidien, une immersion dans ma vie personnelle et professionnelle, des récits absolument pas romancés qui devraient probablement vous plaire (oui, j’ai une vie carrément palpitante). Ces petites histoires seront probablement souvent au sujet des enfants dont je m’occupe au quotidien, je ne peux pas garder tout ça rien que pour moi, il faut que je partage ce qu’ils me font subir au quotidien. J’en avais parlé un petit peu sur Twitter il y a quelques semaines et j’ai décidé d’en faire le premier article de la catégorie.. je vais vous raconter ma sortie scolaire avec un groupe d’enfants de 3 ans au musée des Confluences. Tout un programme.
Ça faisait un petit moment que je n’avais pas écrit un article consacré à une exposition sur le blog. Il faut dire qu’en ce moment, avec mon agenda de ministre (haha, genre), je ne traine pas beaucoup dans les musées. Hier, levés (trop) tôt, on s’est dit que ça pourrait être sympa d’aller jusqu’au musée des Confluences, que nous n’avions visité qu’une seule fois depuis notre arrivée sur Lyon, lors des journées du patrimoine en 2016. La communication autour de Venenum a opéré son petit charme et a attisé notre curiosité, de par son thème déjà, mais aussi parce que nous avions eu de très bons retours. Ça ne fait pourtant qu’une semaine que l’exposition a débuté !
Avant de parler de l’expo, je vais peut-être parler très rapidement du lieu dans lequel elle prend place. Véritable OVNI architectural (que l’on peut qualifier d’archisculpture), le musée des Confluences a ouvert ses portes au public en décembre 2014. Architecturalement parlant, c’est un projet qui s’inscrit dans la lignée des grands chantiers culturels de ces dernières années. On privilégie les constructions qui ont une identité forte, qui marquent les esprits. Personnellement, j’avoue ne pas être une grande fan de ce musée d’un point de vue esthétique. J’ai été beaucoup plus impressionnée par la Fondation Louis Vuitton, inaugurée la même année. Après, difficile de rivaliser avec Frank Gehry…
Bref, je m’égare. Le musée des Confluences est un musée d’histoire naturelle, d’anthropologie, des sociétés et des civilisations. Il s’agit donc d’un musée nous dispensant des connaissances scientifiques plus que des connaissances artistiques (bien que les deux puissent être liés). Les collections permanentes sont présentées sous la forme de quatre expositions (« Origines : les récits du monde », « Espèces : la maille du vivant », « Sociétés : le théâtre des hommes » et « Eternités : visions de l’au-delà »). Elles sont globalement intéressantes, les fonds sont riches et bien présentés. En parallèle, un certain nombre d’expositions temporaires sont proposées (sur des thèmes très variés), ainsi que des conférences, des ateliers, des concerts, etc. Il s’agit d’un musée fort dynamique.
J’espère que vous avez passé un joyeux Noël en compagnie de vos proches et un chouette réveillon du Nouvel An. J’ai été très absente pendant ces vacances, pas du tout dans l’ambiance « fête » et donc je vous ai tristement abandonné pour me consacrer à la lecture et au rattrapage d’épisodes des (trop) nombreuses séries que je regarde. Bref. 2017 est là, est venu le temps de dresser le bilan de l’année 2016 d’un point de vue culturel (comme je l’avais fait l’an passé : L’année 2015 en long, en large et en travers).
Mon dernier séjour à Paris a coïncidé avec l’ouverture de l’exposition consacrée à Barbie aux Arts Décoratifs, et je n’ai pas pu résister, j’y suis allée (en courant, si vous voulez tout savoir).
Je pense que je ne m’avance pas trop en disant qu’on a tous connu Barbie dans notre feu jeunesse. Barbie, c’est un monument. Barbie, c’est aussi un modèle controversé pour beaucoup de petites filles et un reflet des évolutions de la société depuis sa création, en 1959.
Les Arts Décoratifs proposent aujourd’hui la toute première exposition consacrée à la plus célèbre poupée du monde en France. Et ça vaut le détour. Ce musée est le lieu idéal pour présenter ce jouet qui a profondément marqué le XXème siècle, sachant qu’il rentre également dans les thématiques de la mode et de la publicité. Combo gagnant.
C’est une exposition très intéressante qui peut se lire de deux façons. En tant qu’adulte (ouais, maintenant je me considère comme une adulte, j’ai grandi les gars), j’ai à la fois ressenti de l’excitation face au jouet qui avait marqué mon enfance et un grand intérêt pour tout ce qu’il sous-entend et dont on ne se doute absolument pas quand on est jeune et insouciant..
Mon premier point de vue sur l’exposition est donc un point de vue enfantin. C’est magique, y a des Barbie partout, toutes les différentes Barbie de la planète, j’ai trop de chance, les copines vont être trop jalouses quand je vais leur dire ça à l’école lundi.. ! Retrouver le petit Tommy était l’apothéose de ma visite. Ou était-ce la Barbie Princesse et sa robe pailletée ? Je ne sais plus. L’enfant qui sommeille en nous est émerveillé et court presque de Barbie en Barbie en poussant des petits cris d’excitation. « Hii elle est trop jolie », « Je l’avais celle là, viens voir, viens voir ».. De vrais gamins quoi.
J’avais précisément CE Tommy. TOMMYYYYYYYYYYYYY !
La première vague d’excitation passée, on pose enfin son regard d’adulte, d’historienne de l’art (ouais ok, d’étudiante en histoire de l’art) et, enfin, de femme sur l’objet qui s’offre à nous sous (presque) toutes les formes et (presque) toutes les couleurs. On analyse le phénomène de société qu’est devenu Barbie.
Elle est le reflet d’une culture et de son évolution, comme je le disais en introduction de cet article. Elle illustre les changements politiques, sociaux et culturels qui ont marqué la deuxième moitié du XXème siècle et devient alors un témoignage historique. Elle questionne les stéréotypes et la place de la femme dans la société. Une partie de l’exposition est consacrée aux métiers de Barbie. Toutes ces petites Barbie enfermées sous cloche et promettant des merveilles aux jeunes filles du monde entier. Oui, un jour, tu pourras être astronaute (en 1965, quatre ans avant Neil Armstrong !). Tu pourras aussi être Miss America si tu préfères, ou présidente des États-Unis. Tu as toutes les clés en main. Barbie a embrassé plus de 150 métiers, des plus classiques aux plus avant-gardistes, et ils sont tous représentés dans l’exposition. Si Barbie renvoie souvent l’image d’une femme active et indépendante, il faut quand même nuancer tout ça. Les premières poupées vendues ne souriaient pas et ne regardaient pas devant elle, montrant qu’elles étaient ainsi toujours soumises au jugement des hommes. C’est quelque chose que l’on retrouve également dans la photographie de mode jusqu’à la fin des années 50.
Si Barbie était pleine de belles promesses, elle véhiculait aussi une image dangereuse de la femme. En effet, si Barbie était humaine, elle serait en danger de mort. Son IMC est dangereusement bas et ses courbes un tantinet exagérées. Si Barbie a été inventée par une femme, elle a également été remodelée par le regard d’un homme. Elle propose aujourd’hui un nouvel idéal féminin pas très glorieux. Un nombre grandissant de femmes ont recours à la chirurgie esthétique, aux régimes et aux séances de sport extrêmes pour tenter de ressembler à la célèbre poupée.
Mattel semble avoir pris conscience des dangers de cette image et une petite portion de l’exposition présente des Barbie aux formes beaucoup plus proches de celles d’une vraie femme. Il a en effet été annoncé début 2016 que Barbie serait désormais déclinée en quatre morphologies et en sept couleurs différentes. Beau progrès.
Nous découvrons Barbie sous tous ses angles. L’histoire de la poupée, de la poupée de mode, sa construction, son maquillage (fait main !), son influence sur de nombreux artistes, les publicités qui lui ont été consacrées, symboles d’une nouvelle société de consommation.. Ça fait beaucoup pour une petite femme de 29 cm !
La fin de l’exposition est plutôt consacrée à Barbie en tant qu’icône de mode et source d’inspiration. Barbie reflète en effet les grandes évolutions de la mode au XXe siècle, elle était un mannequin très prisé par les couturiers.. Elle a également pris les traits de plusieurs mannequins dont Twiggy, mais aussi de beaucoup de personnalités issues de la culture populaire au fil des générations, de Grease à Mad Men. Ces dernières années, elle a surtout inspiré plusieurs artistes, qui questionnent l’objectivation de la femme dans des photographies plus que troublantes..
Je vais essayer de ne pas en dire plus, même si c’est difficile. Le sujet est passionnant ! L’exposition est très bien construite, très ludique et interactive, ponctuée de plusieurs vidéos documentaires. Je vous recommande chaudement de vous y rendre. L’entrée est gratuite pour les moins de 26 ans ressortissants de l’Union Européenne. Sinon c’est pas bien cher, et ça vaut le coup. Un catalogue d’exposition (25 euros), très bien conçu, a également été mis en vente.
L’exposition se tient au musée jusqu’au 18 septembre 2016 ! Cours, vole, vas-y !
Certains seront d’accord avec moi, d’autres me jetteront des pierres. Je suis ouverte au débat, ce ne sera pas la première fois concernant le sujet. J’assume totalement : Jeff Koons me débecte.
Je me suis rendue au Centre Pompidou il y a quelques temps pour voir l’exposition dédiée à Frank Gehry. Une fois le billet d’entrée payé, il vaut son pesant de cacahuètes faut pas déconner, j’ai décidé de faire le tour des expositions temporaires. Rien à redire sur Duchamp, rien à redire sur Gehry. Mais Koons ? Good lord, y a du boulot.
Je n’ai pas forcément un point de vue très objectif puisque je suis étudiante en histoire de l’art. J’ai étudié des artistes toutes périodes confondues qui ont apporté quelque chose à l’art tel qu’on le connait aujourd’hui. Certains diront qu’il a tout compris. Certes, mais tout compris à quoi ? Continuer la lecture de Jeff Koons au Centre Pompidou : le coup de gueule.