#PLIB2020 : Rouge sang et noir corbeau, tome 1, L’apprentie faucheuse – Justine Robin

Coucou les paupiettes !

J’avance lentement mais sûrement dans ma découverte des sélectionnés (et non-sélectionnés d’ailleurs) pour le PLIB 2020. Je vous propose aujourd’hui de découvrir mon avis sur L’apprentie faucheuse, le tome 1 de Rouge sang et noir corbeau. Écrit par Justine Robin, il a été publié aux éditions Le Héron d’Argent en mars 2019.

« Aujourd’hui, je suis morte. » Amélia Pratt était une simple domestique, pauvre et sans avenir. Mais par une froide nuit d’hiver de l’année 1850, un homme la précipite dans la mort. Elle renaît alors sous les traits de Red Death, l’une des sept petites faucheuses. Désormais, son rôle est de pourchasser les esprits errants et les fantômes. Et à ce petit jeu-là, elle est la meilleure ! Pourtant, elle n’a pas choisi l’Ankou le plus docile pour la seconder dans sa tâche. En effet, le beau Rain n’est autre que son propre meurtrier, désormais contraint de lui obéir pour l’éternité… Entre complots, dangers et trahisons, parviendra t-elle à accomplir son rêve : devenir la prochaine Grande Faucheuse du Sanctuaire de la Mort ?

couv38462138

#ISBN9791094173374

L’apprentie faucheuse faisait partie des vingt romans que j’avais choisi parmi les présélectionnés pour continuer l’aventure. Le résumé était intrigant et les retours étaient bons, voire très bons. Mes attentes étaient peut-être trop élevées ? J’ai refermé ce livre avec un avis mitigé, et je vais vous expliquer pourquoi.

Nous rencontrons Amélia en 1850. Elle est alors domestique pour une vieille femme qui se fait manipuler, puis assassiner par un homme beaucoup plus jeune qu’elle (c’était une cougar quoi). La domestique surprend la scène et connaîtra le même destin. Plus ou moins. Amélia devient une faucheuse, récolte les âmes, poursuit les fantômes des criminels. Elle est assistée dans son travail par un Ankou, qu’elle choisit elle-même… et elle décide de se venger en faisant de son meurtrier son esclave. Tous les 150 ans, une grande cérémonie récompense la faucheuse qui a récolté le plus d’âmes. Très attendue, la célébration ne va pas du tout se dérouler comme prévu…

Je ne peux pas dire que j’ai passé un mauvais moment de lecture, ce serait mentir. J’ai trouvé l’ensemble bien écrit, fluide et prenant. Parfois drôle, parfois beaucoup plus sombre. L’univers imaginé par Justine Robin est vraiment intéressant et je pense qu’il a encore beaucoup à nous révéler. L’autrice a imaginé toute une hiérarchie, du côté de la mort comme du côté de la vie. Le passage dans l’au-delà est très organisé, chacun a un rôle important à tenir. Il y a les faucheuses, la grande faucheuse (la cheffe) et les cavaliers. Ils sont assistés par des fossoyeuses et des scribes, mais aussi par les Ankous. Chaque faucheuse choisit celui qui l’assistera, la protègera au péril de sa vie durant chaque mission. Ces Ankous peuvent prendre deux apparences animales différentes, ainsi qu’une forme humaine. Bref, un univers que Justine Robin a pris le temps de nous expliquer tout en présentant les différents personnages. Il reste quelques zones d’ombre, mais il s’agit d’un premier tome et c’est bien normal de maintenir un peu de mystère.

L’intrigue met un peu de temps à s’installer. Bien que la lecture soit plaisante, on se demande assez rapidement où l’on va avec tout ça. Entre temps, malheureusement, on se lasse très vite du caractère exécrable de l’héroïne. Amélia est égoïste, imbue d’elle-même et son comportement envers Rain, son Ankou, est vraiment particulier et malsain. Elle a choisi de donner ce rôle à son meurtrier et est donc animée par un profond désir de vengeance… qui au bout de 150 ans ne semble pas s’être calmé. Elle lui en fait voir de toutes les couleurs (même si, apparemment, ils ont aussi leurs « bons moments » tous les 36 du mois, si vous voyez ce que je veux dire), lui parle comme à un chien et ne le respecte pas. J’avoue qu’au début, ça ne m’a pas gêné plus que ça. Mais, au fil des pages, cette guéguérre prend de plus en plus de place dans l’histoire, trop si vous voulez mon avis. On a l’impression de lire la même chose en boucle et ces querelles prennent le pas sur ce qui se trame au Sanctuaire. Les différents éléments s’enchaînent bien, mais il y a des moments de mou, quelques longueurs, et ces disputes constantes et immatures frustrent rapidement le lecteur.

À mon sens, il y a quelques incohérences dans le récit. Je pense notamment à la manière de parler des personnages. Ils ne vivent pas au contact des humains depuis plus de 150 ans mais parlent comme des millenials… Moui. Certains éléments sont très prévisibles, comme par exemple l’évolution de la relation entre Rain et Amélia (mais bon, si ça peut nous éviter les disputes…). Lorsqu’on évoquait nos ressentis pendant la lecture commune, certains ont également soulevé la question de la construction. L’autrice a fait le choix de nous révéler beaucoup de choses dès le début, alors qu’il aurait pu être intéressant de distiller ces informations au fil des chapitres, voire des tomes. Plus de suspense, un autre moyen d’accrocher le lecteur sur le long terme. Presque jusqu’à la fin, je me disais que je m’arrêterai au premier tome. Cependant, les dernières pages m’ont intrigué, je n’ai pas eu les réponses que je voulais et je pense que je donnerai sa chance à la suite. En espérant que certaines choses changent, que les personnages évoluent. L’avenir nous le dira !

En résumé, malgré un univers intéressant et une intrigue prenante, le mauvais caractère de l’héroïne et sa relation avec son Ankou (deuxième narrateur du récit) font que ce roman n’est pas une réussite à mes yeux. Il y a de bons éléments, et c’est pour cela que je lirai la suite, mais il y a aussi des choses très énervantes, et ce ne sont pas des détails selon moi. En tout cas, il ne fera pas partie de mes cinq finalistes.

Alors, tentés ? Vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

14/20

La bisette !

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

Une réflexion sur “#PLIB2020 : Rouge sang et noir corbeau, tome 1, L’apprentie faucheuse – Justine Robin”

Laisser un commentaire