Coucou les paupiettes !
Je vais aujourd’hui vous donner mon avis sur le dernier roman de Michael Farris Smith, auteur que j’avais découvert l’année dernière avec le très bon Nulle part sur la terre ! Le pays des oubliés a été publié au format poche aux éditions 10/18 le 6 février 2020. Avant d’aller plus loin, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.
Abandonné à la naissance, Jack est passé d’orphelinats en foyers, avant que Maryann, une lesbienne mise à l’écart par la bonne société de Louisiane, le prenne sous son aile. Aujourd’hui celle-ci vit ses derniers jours et sa propriété est menacée par les banques. Jack, qui veut à tout prix conserver cet héritage, doit trouver l’argent nécessaire. Mais, le corps cassé par une vie de combats, ravagé par de multiples addictions, il ne se sent plus la force d’avancer. D’autant plus qu’il doit aussi affronter Big Momma Sweet, qui règne sur cet empire du vice qu’est le delta du Mississippi.
Le pays des oubliés présente certaines similarités avec le précédent roman de Michael Farris Smith. Il nous raconte l’histoire de personnages brisés par la vie, à qui la chance ne sourit pas et qui cumulent les problèmes. Jack a été abandonné à la naissance et après être passé de foyers en familles d’accueil pendant plus d’une dizaine années, il atterrit chez Maryann, qui lui apportera stabilité et amour. En grandissant, il s’intéresse de plus en plus aux combats (street-fighting) et y voit une manière de se faire de l’argent. Il développe aussi une « passion » pour le jeu. Comme vous vous en doutez, tout cela ne va pas très bien finir pour Jack, qui finit par cumuler les dettes auprès de Big Momma Sweet. Nous allons le suivre pendant quelques jours particulièrement intenses, alors qu’il tente de rembourser sa dette tout en essayant de sauver la maison de Maryann et en tâchant d’accompagner celle qu’il considère comme sa mère dans ses derniers moments. Son chemin croisera celui d’autres âmes en peine.
L’auteur nous présente un monde brutal, où règne la violence et la drogue. Il le fait sans prendre de pincettes, mais sans en faire trop non plus. Il se dégage quelque chose de très brut de ces pages, mais il y a aussi de la douceur, une forme de mélancolie lorsque Jack replonge dans ses souvenirs. L’ensemble est justement dosé, et l’histoire est prenante. Les personnages sont attachants, ils sont humains, ils ont des forces et des faiblesses, ils sont vulnérables. Le roman repose vraiment sur ces personnages incroyables, formidablement décrits par Michael Farris Smith.
Sans que ce soit un coup de cœur, j’ai passé un très bon moment de lecture. C’est un roman que l’on pourrait qualifier de contemplatif, mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Il y a des rebondissements, le rythme est bon. L’ambiance n’est pas trop « lourde », nous donnant envie de reposer le livre pour respirer un coup. On ne voit pas les chapitres défiler. C’est une histoire à la fois triste et belle, mettant en avant ces oubliés dont personne ne se soucie.
En résumé, c’est un roman que je vous recommande chaudement. J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Michael Farris Smith, qui a su me captiver avec cette histoire qui ne manque pas d’intensité. Je me suis attachée à ses personnages, j’ai aimé découvrir leurs parcours, bien qu’ils soient souvent très difficiles. Le pays des oubliés est un livre qui vaut le détour.
Alors, tentés ?
16/20
La bisette !
J’avais adoré son précédent roman mais je n’ai pas encore pris le temps de découvrir celui-ci 😉
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