Eh oui, c’est bien moi. Je viens enfin vous livrer le Point Séries du mois de mars hahaha. Mieux vaut tard que jamais, j’espère que vous trouverez la force en vous de me pardonner. On a pas mal de choses au programme aujourd’hui, donc ne perdons pas de temps !
Alors que j’avance tranquillement dans mes rattrapages et dans mon Challenge Séries 2019, voici déjà venu le temps de vous présenter les premières nouveautés de l’année qui me font de l’œil. Il y en aura d’autres, beaucoup d’autres mais ne désespérons pas. Je ne mentionnerais pas ici le retour de séries que je suis avec ferveur et engouement (et dont beaucoup se terminent cette année d’ailleurs) parce qu’on doit se focaliser sur le tout frais. On attaque ?
Pour rappel, ce rendez-vous a été mis en place par Tequi. Le système est simple, toutes les semaines nous parlerons de certaines séries que l’on regarde, que l’on a regardé ou que l’on veut regarder un jour, selon un thème prédéfini. C’est ouvert à tout le monde, donc n’hésitez pas à vous joindre à nous !
# Good Omens. (pas encore de date)
Alors moi tu me dis David Tennant et Michael Sheen, déjà, je suis là. Tu me rajoutes Neil Gaiman et Terry Pratchett, mon cerveau commence à s’affoler. Pour couronner le tout, tu me balances ce trailer.. Et là je dégouline sur le sol ! Good Omens est définitivement la série que j’attends avec le plus d’impatience en ce début 2019.
Le week-end est presque là et, avec lui, de belles promesses de beau temps et de repos. Enfin, partiellement pour moi puisque je vais encore à un salon du livre ce dimanche. Je sens que je vais avoir droit à un appel de mon banquier la semaine prochaine haha. En attendant d’être pleinement libérés, voici le Top Five Séries Addict de cette semaine, consacré aux meilleures séries achevées. Je vais essayer de varier un peu, je trouve que certains thèmes se ressemblent un peu trop et ça fait des redites. Je vais donc vous épargner mes séries achevées préférées (vous devez tous les connaître maintenant) : The IT Crowd, Parks and Recreation, My Mad Fat Diary, Gravity Falls… pour vous proposer une sélection de séries dont je ne parle pas trop trop souvent/qui ne reviennent pas trop dans mes tops.
Pour rappel, ce rendez-vous a été mis en place par Tequi. Le système est simple, toutes les semaines nous parlerons de certaines séries que l’on regarde, selon un thème prédéfini. C’est ouvert à tout le monde, donc n’hésitez pas à vous joindre à nous !
# La classique : Friends.
Friends fait partie des séries indémodables, c’est un classique par excellence et je pense que je ne me lasserai jamais de cette joyeuse bande de potes. C’est l’une des rares séries achevées que j’ai apprécié de bout en bout, j’ai été enchantée par chaque saison et leur dire au revoir fut très difficile. Heureusement, ce n’était que temporaire – revoir un épisode de Friends de temps à autre n’a jamais fait de mal à personne !
Je ne sais plus si je vous en avais parlé ou non, j’ai rejoint en ce début d’année 2017 le Popcorn Ciné Club, très très chouette initiative proposée par ma petite tartine chérie Popcorn & Gibberish. Le principe est le même que celui d’un club de lecture, chaque mois nous sélectionnons un film, nous le visionnons et après… on en parle ! On choisit le film entre le 14 et le 24 de chaque mois, il y a une page FB et tout – allez voir, c’est super ! Simple comme bonjour.
Je n’ai pas réussi à participer au mois de janvier (c’est la faute à Mr Ibidouu, il voulait le voir aussi et on a jamais réussi à se caler un moment pour le regarder ensemble, bref) mais ce mois-ci, j’ai réussi à voir le film choisi. Le thème du mois était « Romance » et c’est le film Loin de la foule déchaînée (Far from the madden crowd) qui avait été élu grand gagnant.
Synopsis : Dans la campagne anglaise de l’époque victorienne, une jeune héritière, Bathsheba Everdeene doit diriger la ferme léguée par son oncle. Femme belle et libre, elle veut s’assumer seule et sans mari, ce qui n’est pas au goût de tous à commencer par ses ouvriers. Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne tienne, elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oake, le riche voisin Mr Boldwood et le Sergent Troy (source : Allociné).
Je n’avais encore jamais vu ce film, sorti en 2015, adapté du roman éponyme écrit par Thomas Hardy en 1874. Pour tout vous dire, je n’en avais jamais entendu parler ! Je tiens donc à remercier le Popcorn Ciné Club pour cette belle découverte.
C’est étonnant que je n’ai jamais entendu parler de ce film car il a tout de même un très beau casting. Carey Mulligan est une actrice que je connais assez mal, je l’avoue, mais que j’ai trouvé très convaincante dans les quelques films où j’ai pu la voir (Orgueil et préjugés, Shame, Une éducation, Gatsby…). En tout cas, elle ne m’a certainement pas déçue dans ce film ! Je l’ai toujours vue dans des rôles de femme-enfant et la voir ici dans un rôle de maîtresse de maison, qui dirige sa propre exploitation, ça a changé ma perception de l’actrice. Elle incarne avec talent cette femme à la fois courageuse, indépendante et fragile. Concernant les rôles masculins, je n’ai rien à redire concernant Matthias Schoenaerts et Michael Sheen, tous les deux très bons. Leurs personnages étaient vraiment intéressants, peut-être un tantinet insuffisamment développés à mon goût. Il n’y a que Tom Sturridge qui m’a laissé sur ma faim. Il se repose un peu trop sur sa belle gueule et je trouve son jeu assez superficiel. Il ne m’a pas fait ressentir grand chose le bonhomme, contrairement aux deux autres.
Forcément, une femme qui se veut indépendante et maîtresse de son destin dans les années 1800, ça ne pouvait que me plaire. Si la romance est au cœur de cette histoire, le film aborde et développe quelques axes secondaires très intéressants. Cette romance, parlons-en. On rentre dans le vif du sujet dès les premières minutes du film et, finalement, j’ai l’impression qu’on se perd un peu en cours de route. De mon côté il y a eu un petit effet yoyo, la passion n’était pas complètement au rendez-vous. On perd régulièrement en intensité, et ce jusqu’à la fin du film. Cette fin tant attendue, elle arrive trop tard pour moi. J’en ai eu marre d’espérer pendant les 40 dernières minutes. Ce carré amoureux aurait pu être exploité différemment, ou en tout cas de manière un peu plus dynamique (vraiment, ça manquait de passion haha).
Visuellement, nous avons quelque chose de très simple mais qui illustre parfaitement la campagne anglaise des années 1800. Pas de chichis, on n’essaye pas de nous en mettre plein les mirettes avec des costumes à paillettes ou des décors somptueux qui cachent en fait une réalisation un peu creuse. La photographie du film est fantastique. Je pense que ce que je retiens le plus de ce film, ce sont certaines images, certains plans absolument magnifiques.. des paysages à vous couper le souffle, une très belle lumière, des couleurs qui vous éclatent au visage, rien à redire, tout est parfait (trop parfait ?). Pour terminer, je tiens également à dire que la bande-originale du film est très plaisante, parfaitement dosée. Elle accompagne très bien le film.
Bon, en résumé, on a un film très beau visuellement, avec des personnages plutôt intéressants mais dont l’histoire ne m’a pas complètement transcendée. Le film m’a plu, mais ce n’était pas un coup de cœur. Ça manquait de passion, de dynamisme (et de Matthias Schoenaerts tout nu). A voir surtout pour les décors et le très bon casting à mon sens !
15/20
Et vous ? Qu’en avez-vous pensé ? Souhaitez-vous le voir ?
Dans cet article sont présents quelques spoilers concernant la saison 1 et 2 de la série Masters of Sex, just a fair warning !
« Masters of Sex » est basée sur une histoire vraie, celle de William Masters et de Virginia Johnson, pionniers dans le domaine de la sexologie. Aujourd’hui quelque peu oubliés, la série remet sous les feux des projecteurs les deux scientifiques ayant le plus modifié notre façon de concevoir le sexe. La vie de ce couple est véritablement fascinante et le mérite de la série est qu’elle respecte globalement tous les faits historiques. La série est en réalité basée sur une biographie écrite par Thomas Maier (Masters of sex: The Life and times of William Masters and Virginia Johnson, the couple who taught America how to love), basée sur un témoignage de Virginia Johnson. Bien entendu quelques personnages ont été inventés, des arrangements dramatiques ont vu le jour, mais dans les faits on se rapproche vraiment de la réalité.
William Masters avait déjà deux enfants avec sa première épouse quand il a rencontré Virginia. Les naissances ont été décalées afin de mettre l’accent sur les problèmes de fertilité et, plus globalement, sur les problèmes de couple de Masters avec sa première épouse : Elisabeth Ellis, surnommée Libby – comme dans la série donc.
Virginia Johnson avait déjà été mariée deux fois quand elle était jeune, avec un politicien et un avocat, ça n’a pas duré longtemps. Quelques années plus tard elle s’est mariée avec George Johnson, leader d’un groupe avec qui elle a eu deux enfants (Scott et Lisa, devenus Henry et Tessa dans la série, je ne sais pas pourquoi).
Elle était effectivement chanteuse dans des nightclubs durant la Seconde Guerre mondiale, avant de décider de reprendre ses études pour obtenir un diplôme en sociologie (qu’elle n’obtiendra jamais) à la Washington University à St Louis. Elle était connue pour son sex-appeal, son charisme et son côté magnétique (pas forcément flatteur à l’époque). Les femmes se méfiaient d’elle et c’est quelque chose qui ressort beaucoup au début de la saison 2.
Elle a rencontré William Masters lorsqu’il l’a embauché comme secrétaire puis comme assistante dans le département gynécologique de l’université. Elle avait dix ans de moins que lui. Il lui a appris beaucoup sur la médecine, la thérapie et sur la recherche, ce qui lui a permis de monter les échelons assez rapidement. Elle finira d’ailleurs co-chercheuse, son nom apparaitra au même titre que celui de Masters sur l’étude. Ils ont développé ensemble des machines/instruments permettant d’étudier le désir sexuel chez les humains, hommes et femmes.
Ils ont surtout observé plus de 700 personnes ayant accepté d’avoir des rapports sexuels ou de se masturber devant eux, afin d’analyser la réponse sexuelle chez les hommes et les femmes et de la répartir sur quatre étapes : la phase d’excitation, le plateau, l’orgasme et la résolution. Au départ, comme dans la série, les sujets étaient majoritairement des prostituées mais Virginia a finalement réussi à convaincre quelques étudiants et du personnel hospitalier d’y participer, contre rémunération. Elle amène l’étude à un niveau supérieur. 382 femmes et 312 hommes auraient ainsi étaient observés.
Les réactions à cette découverte à la fin de la première saison, qui peuvent sembler un peu disproportionnées, sont en réalité bien réelles. Les collègues de Masters ont été choqués par ce qu’ils assimilaient à de la nouvelle pornographie. Virginia réussira quand même à faire parler de l’étude puisqu’elle a amené leur travail jusqu’aux plateaux de télévision, notamment sur le NBC’s Today Show. L’ouverture à la télévision est abordée à la fin de la saison 2 et reviendra peut-être, probablement, sur le tapis pour la saison 3.
Leur travail a été très critiqué car controversé notamment par « l’utilisation » de prostituées dans l’étude. Leurs recherches sur l’homosexualité a également été très mal perçue. Mais je n’insiste pas trop sur ce point, on en est pas encore arrivé là dans la série.
Le couple Masters/Johnson est assez intéressant. Au début de leurs recherches, Masters a effectivement proposé à Virginia d’avoir des relations sexuelles avec lui afin d’enregistrer leurs propres réponses physiologiques. Ils finissent par entretenir une relation qui finit par s’étioler petit à petit et Virginia commence à fréquenter un autre homme, Hank Walters, qu’elle veut épouser. Hank Walters est vraisemblablement Ethan Haas, qui fait sa demande à la fin de la première saison. Cependant, Virginia ne l’épouse pas car Masters lui annonce qu’il va quitter sa femme. Ce n’est pas ce qui est arrivé dans la série. Virginia a refusé d’épousé Ethan parce que Bill lui a dit qu’il avait besoin d’elle, et ils ont fait des cochoncetés sans enregistrer leurs réactions. Le fait que Bill lui dise qu’il a besoin d’elle a peut-être été mal interprété (dans la série, même par moi) car quand on s’intéresse un peu aux faits, on se rend compte que Virginia elle-même considérait leur couple comme une nécessité. Leur mariage était considéré comme un partenariat professionnel, il ne s’agit pas vraiment d’un mariage d’amour. D’ailleurs, ils divorceront vingt ans plus tard.
Ils ont ouvert leur propre institut de recherche quelques années après.
A la fin de la première saison, Virginia et son fils se retrouvent devant la télévision et regardent ensemble le lancement du projet Manhigh. Major David G. Simons est monté à plus de 30 km d’altitude dans une nacelle en aluminium suspendu à un énorme ballon d’hélium. Il a filmé la Terre vu d’en haut et était un des premiers hommes à réaliser cette ascension jusqu’à la stratosphère, puis le saut en chute libre qui lui vaudra la couverture du magazine Life en septembre 1957.
Sachant que William Masters débute ses recherches en 1957, les dates sont à peu de choses près cohérentes.
Au début de la saison 2, tout un épisode est réalisé autour du combat de boxe qui a eu lieu entre Yvon Durelle (29 ans) et Archie Moore (42 ans) le 10 décembre 1958, au forum de Montréal. Ce combat est considéré comme un des plus mémorables de l’histoire de la boxe. Archie Moore était globalement en train de se faire déchirer la tronche et il a réussi à remonter et à gagner le combat.
« You can always get up, come back, and be a winner. »
« The rules are different for men and women »
Virginia Johnson est aujourd’hui considérée comme celle qui a permis l’égalité sexuelle aux femmes. Elle serait une des femmes les plus remarquables du 20e siècle. Mais tout cela ne vient pas sans quelques sacrifices. Quelques années plus tard elle confie à Thomas Maier qu’elle regrette de s’être autant investi dans l’étude car elle n’a pas vu grandir ses enfants. Elle regrette également de ne jamais avoir validé son diplôme de sociologie.
Elle apparait tout de même comme une figure importante du féminisme, notamment dans le domaine médical, alors qu’elle n’a jamais revendiqué ce statut. Mais même s’ils n’ont jamais eu comme objectif de participer à l’émancipation de la femme, leurs découvertes l’ont fait devenir un sexe fort, capable d’une vie sexuelle libérée et active. Cela a permis une nouvelle façon d’appréhender le corps, notamment le corps de la femme, à une époque où le mouvement féministe prend de plus en plus d’importance aux États-Unis.
Dans la série, on a un fort ressenti féministe face aux différents personnages féminins, tous très profonds, qui font face à des situations qui sont toujours d’actualité. Le combat d’une mère célibataire qui veut concilier enfants et travail, sa volonté de se faire une place dans un univers dominé par les hommes, toutes les exigences et la pression exercée sur la femme et son image (qui ramène en fait à l’image de son foyer) sont abordées, de façon subtile.
Ma critique :
Ambiance rétro, excellent casting, thème passionnant, cette série a tout pour faire envie. Je ne nie en aucun cas que la série est d’une qualité rare. Cependant, elle a tendance à m’ennuyer, surtout la saison 2. Certains épisodes sont forts en émotions et d’autres vont juste être.. Longs et plats (comme ma b… pardon, mauvaise blague de circonstance), s’éloignant trop du sujet principal pour se tourner vers des amourettes de personnages secondaires. Dommage, la saison 1 m’avait vraiment plu. J’avais enchainé les épisodes les uns à la suite des autres. J’attends maintenant de voir ce que va donner la saison 3 !