Toutes des salopes : Comment faire d’une insulte un étendard féministe – Adeline Anfray.

Coucou les paupiettes !

On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un essai écrit par Adeline Anfray, Toutes des salopes : Comment faire d’une insulte un étendard féministe. Publié en mars 2019 aux éditions La Musardine, j’ai pu découvrir cet ouvrage grâce à la Masse Critique Babelio. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la plateforme et la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.

 » Salope, va !  » Si vous êtes une femme, vous avez certainement déjà entendu ce nom d’oizelle dans la rue. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est l’insulte la plus utilisée à l’encontre des femmes dans l’espace public.

Si le terme est récent, sa signification toute féminine ne l’est pas. De Cléopâtre à Mata Hari, en passant par Messaline et les sorcières, nombre de femmes ont été conspuées en raison de leur soif d’indépendance, forcément synonyme de débauche. Qu’elles soient de puissantes figures politiques, des rebelles féministes, des journalistes à la langue trop pendue, ou encore des femmes dont la seule revendication est de pouvoir se promener librement dans la rue, toutes ont été confrontées, au moins une fois dans leur vie, à cette insulte. Si être traitée de salope est le prix à payer pour être une femme libre, il semble que ce mot ne soit pas près de disparaître, alors pourquoi ne pas s’en emparer ?

Adeline Anfray mène une enquête passionnée auprès d’expert·e·s et d’anonymes. Cet ouvrage en faveur de l’égalité et de la liberté sexuelle, rend hommage à tou ·te·s celles et ceux qui se sont battu·e·s et se battent encore pour que chacun·e puisse jouir sans entrave.

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L’exposition Bettina Rheims, Maison européenne de la photographie.

Coucou les dindons !

Lors de mon dernier séjour à Paris je n’ai malheureusement pas eu le temps de faire grand chose à part le petit rat de bibliothèque. J’ai cependant bougé mon popotin pour faire une expo le samedi, et après mûre réflexion j’ai opté pour l’exposition consacrée à la photographe Bettina Rheims, à la Maison européenne de la photographie (entre Hôtel de Ville et Bastille pour les arrêts de métro, l’arrêt St Paul sur la ligne 1 si vous voulez vraiment tout savoir).

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© Bettina Rheims

L’exposition regroupe environ 180 photographies sur trois étages, sous la forme de séries. Chaque série représente une nouvelle facette du travail de la photographe, où la femme est omniprésente. Elle revisite les codes de la féminité, elle questionne notre perception de la beauté, la notion d’identité. Si certaines séries paraissent provocantes (et elles le sont, on ressent parfois l’influence d’un certain Helmut Newton – mis à part le fait que chez Bettina Rheims, les femmes ne sont pas des objets), on constate sur chaque mur, sur chaque cimaise une grande recherche, que ce soit pour des travaux personnels ou des publicités. Elle a en effet travaillé pour plusieurs magazines de mode internationaux et des marques comme Chanel ou Lancôme.

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© Bettina Rheims

L’exposition est surtout consacrée aux portraits qu’elle a pu réaliser tout au long de sa carrière. Ceux de célébrités (actrices majoritairement, vous pourrez y voir Kristin Scott Thomas, Tilda Swinton, Charlotte Rampling.. ou encore Kate Moss, Naomi Campbell, Gwen Stefani) mais aussi des portraits de détenues françaises par exemple. Cette série est une des dernières qu’elle a réalisé (en 2014 si je me souviens bien) et elle ne laisse pas de marbre. Tout comme la série réalisée autour de la question du genre (Gender Studies). Les photographies sont poignantes, chargées d’émotion, d’histoire, de vécu. Les regards de ses modèles racontent quelque chose de très fort.

La scénographie, très réussie, parvient à dégager les grandes idées de Bettina Rheims sur près de quarante ans. Les différentes séries s’articulent de façon magistrale, il est difficile de détourner le regard. Peu de mots me viennent suite à cette exposition. Je suis sortie de là un peu « sous le choc », troublée, sans mots à part « c’était trop bien ».

Si vous en avez l’occasion, courrez-y ! 

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L’exposition se tient à la Maison européenne de la photographie jusqu’au 27 mars 2016. Ne tardez pas si vous voulez voir le magnifique travail de cette photographe !

Bettina parle de l’exposition sur Arte : ***

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A bientôt !

Des bisous.