Les mots entre mes mains – Guinevere Glasfurd.

Coucou les paupiettes !

Aujourd’hui je vais vous présenter l’une de mes dernières lectures : Les mots entre mes mains, écrit par Guinevere Glasfurd et publié le 24 août dernier. Je tiens à remercier Netgalley et les éditions Préludes pour avoir accepté ma demande et m’avoir permis de lire ce roman qui me tentait énormément depuis sa sortie.

Quand Helena Jans van der Strom arrive à Amsterdam pour travailler chez un libraire anglais, la jeune femme, fascinée par les mots, a appris seule à lire et à écrire. Son appétit pour la vie et sa soif de connaissance trouveront des échos dans le cœur et l’esprit du philosophe René Descartes. Mais dans ce XVIIe siècle d’ombres et de lumières, où les penseurs sont souvent sévèrement punis, où les femmes n’ont aucun droit, leur liaison pourrait les perdre. Descartes est catholique, Helena protestante. Il est philosophe, elle est servante. Que peut-être leur avenir ? A partir d’une histoire d’amour avérée et méconnue, Guinevere Glasfurd dresse le portrait fascinant d’une femme lumineuse en avance sur son temps. Un roman de passion et de liberté sur fond de fresque envoûtante des Pays-Bas au « siècle d’or ». (Résumé : Livraddict)

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Ce roman nous plonge dans une période de la vie de René Descartes mal connue, relatée du point de vue de la jeune servante dont il s’est amouraché.

Je ne qualifierais pas cette lecture de coup de cœur car j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans. L’histoire met un moment à se mettre en place, les premiers chapitres sont un peu confus et il y a quelques longueurs un peu gênantes. Les premières pages se révèlent tout de même très intrigantes et j’ai poursuivi ma lecture en quête de réponses. Si j’ai trouvé la première partie du roman assez lente, j’ai trouvé la seconde beaucoup plus dynamique et intéressante. L’auteure aborde des thèmes tels que la condition de la femme au XVIIème siècle (pas très glorieuse), les idées des grands penseurs de l’époque ou encore la religion (Helena est protestante et Descartes catholique, la question de la religion est très présente au sein de ce roman).

Le récit est fluide, l’écriture de l’auteure est simple, accessible à tous, mais aussi très forte. Elle parvient à nous faire ressentir toutes les émotions de ses personnages. Helena est particulièrement touchante. Elle est jeune et plutôt naïve, mais prend rapidement conscience de sa condition, de sa place dans la société et met tout en œuvre pour réussir à y échapper, à éviter à sa fille de vivre la même chose. Sa relation avec Descartes, personnage très égocentrique (mais aussi touchant, à sa manière), est difficile et elle en subit les conséquences tout au long du roman. Au fil des pages, on sent l’évolution de son personnage. Elle devient de plus en plus forte, indépendante et elle fait preuve d’un grand courage.

Au niveau du contexte, l’auteure a effectué un travail remarquable. On est complètement immergés dans la Hollande du XVIIème siècle, à longer les canaux d’Amsterdam en mangeant des poffertjes et en flânant au marché aux fleurs. Au-delà de ça, Guinevere Glasfurd décrit également avec précision les mœurs de l’époque, ce qui rajoute une dimension passionnante au roman.

L’auteure explique clairement à la fin du livre qu’elle s’est appuyée sur des documents officiels pour écrire ce roman. Ces documents sont rares mais prouvent bien le fait que Francine était la fille de Descartes et d’Helena, attestant ainsi qu’ils avaient bien eu une relation dans les années 1630. À partir de ces quelques documents, l’auteure a développé cette fiction que, personnellement, je trouve plus que crédible.

En résumé, Les mots entre mes mains est un roman historique fort, émouvant et très intéressant. Je vous le recommande chaudement !

16/20

Des bisous !

Ps – Pour ceux qui se demanderaient ce que sont des poffertjes, c’est comme des petites crêpes hollandaises préparées dans un moule assez funky. Ça peut se manger en dessert, au goûter ou à l’apéro. C’est délicieux !

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