Ce mardi j’étais plutôt inspirée par le thème du Top Ten Tuesday. Voici une petite sélection de romans LGBTQ (normalement toutes les lettres sont représentées) que j’ai pu lire au cours des dernières années. N’hésitez pas à m’en recommander d’autres en commentaires !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste un top 10 littéraire selon un thème prédéfini. Il a initialement été créé par The Broke and the Bookish et a ensuite été repris en français par le blog Frogzine !
On se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle chronique livresque. Ça faisait un petit moment que Love, Simon (également connu sous le nom de Moi, Simon, 16 ans, homo-sapiens) me faisait de l’œil. Écrit par Becky Albertalli, il a été publié en 2015 puis réédité le 30 mai 2018 aux éditions Hachette, à l’occasion de la sortie de l’adaptation cinématographique. Quand j’ai reçu un mail de Netgalley annonçant qu’il était disponible en libre accès pour les 50 premiers arrivés, je me suis ruée sur le site sans aucune hésitation. J’ai commencé (et terminé) le roman le soir même, vous voulez savoir ce que j’en ai pensé ?
Avant toute chose, je tiens à remercier Netgalley et la maison d’édition pour l’envoi de ce roman.
Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement : 1/ Ils fréquentent le même lycée. 2/ Blue est irrésistible. 3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.) Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr…
Prêts pour le quatorzième point culture ? Je me demande si je ne vais pas continuer à publier mes points culture le lundi. J’hésite. Mais j’avoue que profiter du dimanche soir, au fond du lit, pour finir d’écrire mes critiques me plait bien. Vous les préférez le lundi ou le dimanche ? N’hésitez pas à me le dire, j’en tiendrais compte ! J’ai lu pas mal de trucs ces deux dernières semaines et j’ai hâte de vous en parler. Allons-y !
Livres lus.
# Comment s’en mettre plein les poches en Asie Mutante.
Lecteur, lectrice : tu viens d’acquérir le nouveau roman de Mohsin Hamid. Grand bien t’en a pris. Car celui-ci va te permettre de découvrir comment t’en mettre plein les poches en Asie mutante, comme le héros de cette édifiante et rocambolesque épopée : né dans la plus insigne pauvreté, au cœur de la campagne d’un pays anonyme du continent indien, il va monter à la ville, parfaire son éducation, rencontrer l’amour, flirter avec la tentation politique, puis faire fortune par le plus inattendu des moyens. Ce sont, en une poignée de pages, quatre-vingts années d’une vie d’homme que tu tiens entre tes mains – « un homme fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui » à l’heure de la mondialisation galopante. Et si cette fable contemporaine et universelle te fait verser quelques larmes, ne t’en fais pas, car celles-ci jailliront avant tout du plaisir et de l’émotion que tu t’apprêtes à éprouver en lisant ce petit joyau de littérature.
Comme je vous l’ai déjà dit précédemment, j’essaye d’agrandir mes horizons littéraires et de découvrir des auteurs d’un peu partout dans le monde, autres que la France/l’Angleterre/les États-Unis. Pour ceux qui sont sur Livraddict, j’essaye globalement de colorier un peu plus ma carte chaque semaine (ça manque de bleu tout ça). Je crois qu’il y a un challenge en cours d’ailleurs sur le forum par rapport à ça.. Enfin, je le fais à mon rythme. Cette semaine j’ai pu colorier le Pakistan avec ce petit roman au titre plutôt original, qui m’a tout de suite attirée.
Je trouve ça louche de n’avoir toujours rien lu d’un auteur russe. Ça ne me plait pas.
Le roman suit le schéma d’un livre de développement personnel, il le parodie en quelque sorte. Selon moi, l’auteur s’égare un peu par moments et perd complètement de vue cet aspect pour s’y raccrocher au début du chapitre suivant. Mais vu que l’histoire est assez prenante, ce n’est pas tellement gênant. L’auteur s’adresse à toi, il te tutoie, il te raconte ton histoire. Tu comprends rapidement qu’en fait tu n’es pas le sujet de ce livre. Ce n’est pas ton histoire que te racontes l’auteur, mais celle d’un homme ambitieux qui rêve de s’en mettre plein les poches (comme l’indique le titre) dans un pays en constante évolution, en plein développement. On suit chacune des étapes de sa vie, de sa naissance à sa mort en passant par sa première histoire d’amour, un mariage arrangé et la création d’une entreprise frauduleuse.
Ce roman est dépaysant. On y découvre une culture très différente de la nôtre, où des enfants sont armés, où on vit à sept dans une même pièce et où la corruption règne. C’était vraiment une lecture enrichissante. Je ne la qualifierais pas de coup de cœur mais j’ai vraiment passé un bon moment. Il n’y a pas de grosses longueurs, il se lit vite et c’est parfois assez drôle ! Le style de l’auteur est particulier mais j’ai bien accroché. Cependant, dans sa formulation il met une certaine distance entre nous et le personnage (vu que le personnage principal est censé être nous mais que ça ne l’est pas, si vous voyez ce que je veux dire) et j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à lui. C’est une lecture que je vous recommande à l’occasion, si vous cherchez quelque chose de différent haha !
15/20
# Phobos 2.
ILS CROYAIENT MAITRISER LEUR DESTIN.
Ils sont les douze pionniers du programme Genesis. Ils pensaient avoir tiré un trait sur leurs vies d’avant, pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées. En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations.
ELLE CROYAIT MAITRISER SES SENTIMENTS
Sur Mars, Léonor espérait trouver la gloire et, pourquoi pas, l’amour. Elle pensait pouvoir ouvrir son cœur sans danger. En réalité, elle a ouvert la boîte de Pandore du passé.
MEME SI LES SOUVENIRS TOURNENT AU SUPPLICE, IL EST TROP TARD POUR OUBLIER.
Vous n’imaginez pas ma joie quand j’ai vu sur l’étagère des nouveautés à la médiathèque la suite de Phobos. J’étais aux anges. En deux jours c’était plié, j’avais tout lu. Et encore, j’aurais pu le finir dans la nuit si je ne m’étais pas imposé des limites.
Donc. Je l’ai dévoré. Ce deuxième tome est tout aussi addictif et haletant que le premier. Très difficile à lâcher ! On en découvre un peu plus sur les personnages, même si ce sont globalement toujours les mêmes qui sont mis en avant. Serena continue ses petites machinations et les douze pionniers essayent de s’en sortir tant bien que mal. Serena m’impressionne vraiment de plus en plus, je me demande jusqu’où elle est capable d’aller. J’ai déjà été plutôt surprise de voir dans ce tome ce dont elle était vraiment capable. Ça s’annonce intéressant pour la suite, on risque d’avoir quelques frayeurs ! De nouveaux éléments émergent, pas forcément des plus rassurants, concernant l’incident ayant pris place à New Eden. J’aime beaucoup la direction que prend Victor Dixen mais il va m’en falloir un peu plus parce que là le suspense est juste insoutenable. A ce niveau là, il maitrise son truc dans la règle de l’art, c’est terriblement frustrant.
Il y a quand même quelques points négatifs.. Je trouve qu’on s’acharne un peu sur Léonor, ça devient un peu « lourd ». On a l’impression que tout le malheur du monde doit forcément tomber sur ses épaules à elle. Elle n’aura juste jamais son happy ending. Je ne m’attendais vraiment pas à cette fin, j’étais choquée ! Ce deuxième tome est riche en rebondissements (même si certains on s’en passerait bien haha). Je trouve également certains couples agaçants. Ils se connaissent depuis vingt secondes et ils se donnent des petits surnoms complètement clichés, mènent leur petite vie comme s’ils étaient seuls dans l’univers et ça en devient ridicule. On dirait qu’ils essayent d’être quelque chose qu’ils ne sont pas et du coup ils sont pire qu’immatures. Après tout ce qu’ils ont vécu, je ne m’attendais pas du tout à ça. Ça fait faux, calculé, mis en scène. Presque comme si des enfants jouaient à papa-maman. Franchement, j’aurais largement pu me passer de certaines crises de jalousie ou de scènes pseudo-romantiques complètement niaises au profit d’un peu plus d’action sur Mars. Enfin bref. Ça ne m’empêche pas d’être toujours autant accro et j’ai très hâte de lire le tome 3. Espérons qu’il paraisse assez rapidement !
16/20
# Eleanor & Park.
Etats-Unis, 1986. Eleanor est une lycéenne trop rousse, trop ronde et est harcelée par tout le monde au lycée. Dans le bus scolaire, elle a l’habitude de s’asseoir à côté de Park, un garçon timide, qui l’ignore poliment. Peu à peu, les deux lycéens vont se rapprocher, liés par leurs passions communes pour les comics et les Smiths.
J’avais lu énormément de bonnes choses sur ce roman de Rainbow Rowell, dont j’avais déjà lu Fangirl il y a quelques mois. Personnellement j’ai été un peu déçue.
C’est effectivement une histoire très touchante. Les deux personnages principaux sont attachants, ils ont une très belle histoire et on ne leur souhaite que du bonheur. Mais dès le début on sait que ça va mal finir. Eleanor a un passé (et un présent) très lourd, difficile voire impossible à partager. Elle se retrouve entourée par des gens aimants, compréhensifs (pour la plupart) qui tâcheront de l’aider, ou en tout cas de l’accepter. On passe d’une émotion à une autre en lisant ce roman, riche lui aussi en rebondissements. La colère, la joie, la tristesse, la peur.. Tout y passe ! C’est un récit très riche. Le fait qu’on change de point de vue d’une page à une autre ne m’a pas dérangé, ça rajoute quelque chose au récit. J’ai globalement apprécié ma lecture, je vous la recommande si vous l’occasion de croiser le bouquin. Mais je suis restée sur ma faim. J’ai été déçue par la fin, je l’ai trouvée bâclée. On ne sait pas vraiment ce qu’il advient des différents personnages. J’aurais bien aimé savoir ce que sont devenus la mère et les frères et soeurs d’Eleanor par exemple, plutôt que de savoir ce qu’il advient de Tina. Je trouve que c’était une fin trop ouverte haha, et après un récit comme celui-ci, ça m’a gênée. Certains passages sont très durs et j’aurais vraiment aimé avoir un semblant de happy ending. Au moins un truc un peu plus développé.
En résumé, c’est une belle histoire, touchante mais à la fin expéditive. Il vaut le détour mais je m’attendais à mieux. Pas transcendant mais agréable à lire. Je vous le recommande sans non plus vous forcer la main (ce qui pourrait arriver un jour, faites gaffe).
14/20
# Le gang des dentiers fait sauter la banque.
Märtha et ses acolytes ne sont pas là pour jouer, ils veulent rafler la mise. Leurs atouts : des dentiers sauteurs, des fauteuils turbocompressés et l’innoncence de leur âge vénérable. En prime : le butin d’un casse de bijouterie grâce aux déambulateurs qui font d’excellents pièges à chiens convoyeurs de diamants volés.
Les jeux sont faits. Riche à millions, le gang rentre en Suède pour une retraite dorée et une redistribution façon Robin des Bois du 3e âge.
Mais la roue tourne : les diamants sont perdus, l’argent a disparu, et une bande de bikers pourrait bien finir de les mettre sur la paille…
J’avais critiqué le premier tome dans le dernier point culture (Comment braquer une banque sans perdre son dentier). Si vous vous en souvenez, je l’avais trouvé sympathique mais sans plus. Un bon divertissement pour les vacances d’été, à lire sur la plage par exemple. Il y avait quelques longueurs mais ça restait plaisant et original, plutôt rigolo. J’avais déjà emprunté la suite donc je n’ai pas attendu trop longtemps pour la lire.
J’avoue que j’ai été un peu déçue. Ce volume est nettement moins bon que le premier. Nos petits vieux ne se renouvellent pas du tout. Il y a énormément de choses qui ressemblent au premier tome, beaucoup de redondances. J’ai également l’impression que les personnages répètent les mêmes choses encore et encore. Ce tome est plus court que le premier, mais j’ai l’impression qu’il y avait encore plus de longueurs. L’histoire perd également en crédibilité. L’auteure est allée un peu trop loin à mon goût cette fois ci. On est passé de l’original au ridicule. Je me suis presque ennuyée dans ma lecture par moments. Vous pouvez passer votre chemin concernant ce deuxième tome ! Et j’espère qu’elle évitera de nous en pondre un troisième, il faut qu’elle passe à un autre sujet (je dis ça avec toute la gentillesse de mon coeur).
12/20
J’ai aussi lu La couleur du lait (chronique le 20 mai !).
Point BD.
# Billy Brouillard : le don de trouble vue.
Je m’appelle Billy Brouillard.
J’aime la solitude et la nuit, la pluie et la mélancolie. Mais la mort me fait peur.
Pourquoi m’a-t-elle pris Tarzan ? Pourquoi m’a-t-elle pris mon chat ? Qui est-elle exactement ? Où nous emmène-t-elle le moment venu ?
Ce soir, je percerai son secret, ce soir je retrouverai Tarzan …
Je m’appelle Billy Brouillard … J’ai un super pouvoir, une sorte de don … Le don de trouble vue …
Cette BD est plutôt originale. Elle est très bien construite, alternant entre des petits poèmes illustrés, les aventures du jeune homme et des extraits de la Gazette du Bizarre ou de l’Encyclopédie Curieuse et bizarre de Billy Brouillard. J’ai cependant trouvé l’ensemble un peu « inégal ». Disons qu’il y a des passages qui sont excellents, j’ai adoré les extraits sur les chats et sur les petites soeurs pas exemple, ou encore le poème sur la petite fille aux couteaux ; mais il y a des moments où je me suis clairement ennuyée, délaissant ma lecture pour autre chose. Billy Brouillard aura quand même réussi à me faire sourire plus d’une fois, voire rire ! Le petit bonhomme est vraiment attachant.
Les dessins sont tops et ne sont pas s’en rappeler ceux de Tim Burton. Il y a un côté très sombre et glauque qui n’est pas déplaisant, mais parfois un peu pesant, dérangeant. Ça reste globalement mignon quand même, mais un mignon un peu bizarre. Faut aimer ! Pour moi ça manque un peu de couleur haha, mais c’est volontaire je pense, ça renforce le côté inquiétant de l’histoire.
Sinon il y a un petit détail qui m’a beaucoup amusée : toutes les pages sont numérotées à l’identique. Il n’y a que des pages 13 (ça donne un côté encore plus original à la BD).
Le premier tome de Billy Brouillard n’est pas un coup de cœur. Mais j’ai quand même passé un bon moment à le lire dans l’ensemble. Je n’ai pas tout aimé, mais c’est quand même une BD que je vous recommande ! Personnellement je lirai la suite.
14/20
# Boca Nueva.
À Boca Nueva, le jeune Ese va trouver du travail à coup sûr. Un petit emploi peinard, sans histoires. Ce n’est pas à lui qu’on confierait une enquête impossible et dangereuse aux côtés du flic le plus irascible de la ville. Non, clairement pas…
Le premier tome de cette nouvelle saga a été publié début 2016. Je l’ai emprunté la semaine dernière à la médiathèque parce qu’il était tout beau, tout neuf et que j’aime bien ce qui est tout beau et tout neuf haha ! Cette BD nous plonge dans la ville de Boca Nueva. Tous les personnages sont des animaux, ce qui aurait pu avoir un caractère un peu original mais j’ai l’impression que ces derniers temps c’est de plus en plus commun. Bref. L’histoire est plutôt sympathique, on rentre vite dedans. J’aime bien les personnages principaux. Les illustrations sont pas mal, pas transcendantes mais ça se laisse regarder. Les couleurs sont vives, ça rend le tout plutôt dynamique. Pour moi ce premier tome est une introduction, on soulève beaucoup d’interrogations mais on a aucune réponse. La fin est abrupte, on a l’impression d’avoir loupé des pages.. Ça nous laisse vraiment sur notre faim. Si ce n’est pas un coup de cœur, cette BD a quand même attisé ma curiosité et j’attends la publication du deuxième tome pour juger vraiment sa qualité ! En tout cas, je ne vous la déconseille pas. Si vous la croisez, n’hésitez pas à vous faire une idée par vous-même.
14/20
# Aya de Yopougon (tomes 2 à 6).
En Côte d’Ivoire, dans les années 1970, l’époque est insouciante. L’auteure raconte à travers l’adolescence d’Aya l’école obligatoire, le travail facile, les hôpitaux bien équipés, l’absence totale de définition ethnique, dans une Afrique sans guerre et sans famine. Prix du premier album du Festival de la BD d’Angoulême 2006.
Je vous remets le résumé du premier tome, que j’avais commenté il y a quelques points culture, histoire de rien spoiler. J’ai préféré attendre de finir toute la saga pour vous livrer une critique complète, sur la totalité de la chose.
J’ai personnellement dévoré cette saga. J’ai trouvé les six tomes très prenants et dépaysants. Si j’ai eu un peu de mal à m’habituer au début à l’écriture de l’auteure, je m’y suis quand même faite. Je n’arrive toujours pas à « imaginer » les dialogues dans ma tête avec toutes les exclamations rajoutées et difficiles à traduire si on a jamais entendu l’accent ivoirien. Mais c’est pas grave puisque j’ai quand même réussi à rentrer dans le truc. On suit donc les aventures d’Aya, Bintou et Adjoua à Abidjan, ainsi que d’Innocent à Paris à partir du deuxième ou du troisième tome (personnage très coloré que j’aime beaucoup).
La saga est très dynamique, on passe de rebondissements en rebondissements. Il se passe toujours quelque chose du côté des trois copines (ou de leurs parents d’ailleurs) ! Cette saga selon moi c’est surtout une belle histoire d’amitié. C’est ce qui ressort le plus à l’issue de ma lecture, beaucoup plus que les histoires d’amour. L’auteure et le dessinateur ont réussi à peindre le portrait d’une Côte d’Ivoire méconnue et de refléter toutes les idées reçues véhiculées en France avec le personnage d’Inno.
J’avoue avoir été un peu déçue par la fin ouverte. Après six tomes en compagnie de tout ces personnages j’aurais aimé voir ce qu’il advenait de chacun d’eux et pas juste imaginer ce qui a bien pu se passer. Ça reste cependant une saga que je vous recommande vivement ! Les dessins sont tops, colorés. La BD est dynamique, vivante, drôle et émouvante. Les personnages ont de la répartie, ils sont attachants. La lecture est vraiment plaisante et intéressante. Quelques tomes de plus ne m’aurait pas du tout dérangé ! C’est un presque quasi coup de cœur pour moi !
17/20
# Paulette Comète, justicière à mi-temps (tome 1).
Paulette, étudiante en sociologie le jour, est justicière à ses heures perdues la nuit. Comme tous les superhéros, elle a du mal à gérer sa double vie. Pas facile de réviser ses examens quand les malfrats règnent sur la nuit, qu’une multinationale cherche à exploiter votre image, sans compter la pression médiatique ! Mais le vrai hic est que Paulette, lorsqu’elle boit la moindre goutte d’alcool, ne maîtrise plus la situation et a tendance à vite craquer pour les beaux et mauvais garçons qui la rendent toute chose ! Quand le dessinateur de WEST et le créateur de Supermurgeman conjuguent leur talent, le résultat est détonnant.
Dans cette nouvelle saga, on découvre les dessous (dans tous les sens du terme) de la création d’une justicière : Paulette Comète. Ou on découvre comment, en fait, c’est juste une énorme coïncidence et de la récupération commerciale, dans le but de vendre un vieux produit tout chelou. Bref. J’ai trouvé ce premier tome plutôt amusant mais pas transcendant non plus. Il se lit vite, Paulette et sa mémé sont plutôt sympathiques (bien que Paulette soit un peu teubé mais bon, c’est la vie). Je trouve un peu dommage que certains aspects tels que le corps de Paulette et sa stupidité aient été mis plus en avant que l’histoire en elle-même.. Mais j’imagine que c’est ce qui fait l’originalité de la BD ? Je suis quand même curieuse de voir ce qu’il va se passer dans le deuxième tome ! Si vous aimez bien les comics, les fesses, les histoires de super-héros et l’humour un peu graveleux mais pas trop, je pense que cette BD vous plaira !
14/20
# Paulette Comète, Reine des gangsters intérimaires (tome 2).
Le vrai pouvoir de Paulette Comète, elle n’en a même pas conscience : c’est son physique ! Dans ce second album, entre Rémi son voisin voyeur ; le professeur Mollet et sa secrétaire, Simonetta ; Raymond la science ou sa mémé, elle tente tant bien que mal de résoudre une nouvelle affaire et, surtout, de ne pas boire la moindre goutte d’alcool : cela lui fait perdre la tête !
J’ai également lu le deuxième tome (et le dernier il me semble) de cette courte série dédiée Paulette Comète, pseudo justicière. J’ai trouvé ce deuxième tome tout aussi divertissant que le premier, peut-être un tantinet meilleur. Paulette aura réussi à m’arracher quelques sourires. Ce n’est pas la meilleure BD de tous les temps mais j’ai quand même passé un bon moment. Si vous tombez dessus, à l’occasion, donnez lui sa chance !
14/20
# La petite mort, tome 1.
La Petite Mort vit des jours heureux avec Papa et Maman Mort. Il va à l’école, tombe amoureux d’une fille de sa classe et essaie de se faire des amis. Bref, à quelques détails près, la Petite Mort est un enfant comme les autres, si ce n’est qu’il a un avenir tout tracé : quand il sera grand, il reprendra le travail de Faucheuse de son père. Ce qui tombe mal, car la Petite Mort veut être fleuriste !
Suite (encore une fois) à une recommandation de Julia du blog No Place Nowhere dans un de ses week-ends BD sur sa chaîne youtube, je me suis laissée tenter par La petite mort, que j’ai carrément acheté. Je n’ai pas du tout regretté cet achat puisque j’ai beaucoup aimé, je compte d’ailleurs investir dans les deux tomes suivant dès que mon banquier me le permettra.
On suit donc la petite mort, qui découvre les ficelles du métier de faucheur avec son papa et sa maman. C’est un univers particulier, mais on ne tombe jamais vraiment dans le glauque. Il faut aimer ce genre d’humour un peu décalé puisque la mort est traitée de façon vraiment légère. Mais personnellement j’ai beaucoup ri et j’ai trouvé la petite mort très attachant(e) (sexe à déterminer à la majorité haha). La fin de ce premier tome m’a toute tourneboulée, je l’ai trouvée très touchante et triste. Les dessins sont très simples mais très chouettes, majoritairement en noir et blanc avec quelques touches de couleur par-ci par là, venant égayer le tout.
En résumé j’ai trouvé le tout drôle, original et mignon. Il me tarde de découvrir la suite des aventures de la petite mort et je vous recommande chaudement ce premier tome !
16/20
# Braise (tomes 1, 2 et 3).
Deux orphelins, Prune et Janus, sont réveillés par une étrange musique jouée par un chat qui a pour nom Braise. Celui-ci leur propose de vivre dans un royaume merveilleux, remplis de jouets et de sucreries et habité par une reine qui deviendra leur maman… Insouciants, Janus et Prune suivent Braise et, après une période effectivement de liesse, Prune comprend que ce monde enchanteur cache de sombres dessins… Le premier album de deux auteurs venus d’Angoulême qui réalisent, d’entrée, une histoire pleine de charme. Une découverte !
J’ai emprunté cette trilogie à la médiathèque, intriguée par la couverture du premier tome. Tous les tomes étaient là donc j’en ai profité, j’ai tout pris. J’ai un avis un peu mitigé sur la chose.. J’avoue que j’ai trouvé l’histoire assez intéressante. Elle s’implante dans un univers irréel, quelque peu surnaturel, plutôt sombre. Les personnages ne sont pas particulièrement attachants même si au fil des trois tomes je me suis un peu attachée à Braise, prêt à tout pour récupérer sa fille. Je pense finalement que je n’ai pas tout compris. Il y a des éléments qui auraient mérité d’être un peu plus approfondies, on a parfois l’impression que les choses tombent comme un cheveu sur la soupe. Je n’ai pas compris la transformation de Janus par exemple.. Et ça me frustre un peu parce que c’est un élément très important dans la trilogie et ça n’a pas facilité ma lecture. J’ai beaucoup aimé le dénouement de l’histoire. Je pense que le troisième tome est celui que j’ai préféré puisqu’il répond à la plupart des questions soulevées dans les deux premiers tomes. On comprend enfin le pourquoi du comment et j’avoue que je ne m’attendais pas du tout à ça. J’ai été un peu plus déçue par la conclusion de l’histoire de Braise, ça m’a rendue vraiment triste. Mais je salue quand même le fait que les auteurs n’aient pas choisi la facilité.
Je ne suis pas particulièrement fan des illustrations, que je trouve parfois un peu « moches » (faut dire ce qui est). Elles sont beaucoup plus brouillonnes que les illustrations que l’on trouve en couverture. Certaines sont plus réussies que d’autres mais dans l’ensemble, ça m’a laissé un peu sur ma faim concernant cet aspect. Par contre, si je ne suis pas fan des illustrations, j’ai beaucoup aimé les couleurs ! Faut bien qu’il y ait un peu de positif quelque part.
En résumé, pas de coup de cœur pour ces trois bandes-dessinées. L’histoire est intéressante mais sans plus, il y a beaucoup de points qui (selon moi) ont été mal traités. Les illustrations ne m’ont pas vraiment plues.. Du coup je ne la recommande pas forcément, pour moi vous ne loupez pas grand chose !
13/20 pour les deux premiers tomes, 14/20 pour le dernier.
# Les épisodes lunaires.
Mort-vivant mélancolique, loup-garou amoureux, poltergeist agressif, revenant revanchard et autres créatures mutantes, tout ce bestiaire fantastique se retrouve dans les pages du nouveau livre de Martin Romero, Les Episodes lunaires. Mais derrière ce défilé de monstres aussi pathétiques que terrifiants, c’est bien à l’être humain et à sa part monstrueuse que s’intéresse Martin Romero, et les différents épisodes qui composent ce livre sont autant de fables qui exposent les turpitudes de l’âme humaine. Si la nuit les monstres sont de sortie, le jour ce sont les hommes et les femmes qui souffrent et font souffrir: histoire d’amour passionnée qui sombre dans la banalité, enfant délaissé par des parents peu aimants, erreur fatale de celui qui croit bien faire… Martin Romero n’est pas toujours tendre avec ses personnages, et peut-être est-il préférable, comme ces créatures qui hantent les ténèbres, de chercher refuge dans une nuit sans lune. Cette sarabande déviante et emportée, qui oscille tout du long entre le rire et les larmes, bénéficie d’une mise en couleurs pensée pleinement comme un élément narratif, et éclairant ainsi avec justesse chaque histoire, chaque ambiance, et chaque humeur.
Je me suis laissée tenter par la magnifique couverture de ce roman graphique. Il n’y avait pas de résumé mais elle a suffi à me convaincre de l’emprunter. Alors.. Mon avis est un peu mitigé. Il y a un ou deux épisodes très beaux, très poétiques et d’autres que je n’ai tout simplement pas du tout compris, un peu (trop ?) absurdes ou juste glauques. Certains m’ont vraiment mise mal à l’aise, notamment La folie du n°3 (épisode 8). Les textes sont assez rares, tout passe par l’illustration. Heureusement, ces dernières sont absolument magnifiques, au même titre que la couverture. Elles sont peut-être la seule raison pour laquelle je conseillerais cette BD. Pour le reste je n’ai pas été convaincue à 100% ! Honnêtement, je pense que vous pouvez passer votre chemin, vous ne louperez pas grand chose.
12/20
Films vus.
# Comment c’est loin.
Après une dizaine d’années de non-productivité, Orel et Gringe, la trentaine, galèrent à écrire leur premier album de rap. Leurs textes, truffés de blagues de mauvais goût et de références alambiquées, évoquent leur quotidien dans une ville moyenne de province. Le problème : impossible de terminer une chanson. A l’issue d’une séance houleuse avec leurs producteurs, ils sont au pied du mur : ils ont 24h pour sortir une chanson digne de ce nom. Leurs vieux démons, la peur de l’échec, la procrastination, les potes envahissants, les problèmes de couple, etc. viendront se mettre en travers de leur chemin. Chemin qu’ils n’avaient de toute façon pas pris dans le bon sens…
Alors, personnellement, le rap et moi ça fait deux. Vraiment. Surtout le rap français, que j’ai en horreur. Orelsan est l’exception qui confirme la règle. C’est le seul que je tolère, que dis-je, que j’apprécie. Il fait du bon comme du mauvais, mais il y a un certain nombre de ces morceaux que j’aime tout particulièrement. Bref. Je suis moins fan de Gringe. Ma curiosité m’a quand même poussé à regarder leur film. La bande-annonce m’avait fait sourire, alors pourquoi pas ?
Je dois avouer que j’ai été assez agréablement surprise. Ce n’est pas un chef d’œuvre, ça c’est sûr et certain. Mais j’ai quand même passé un très bon moment. Ils sont attachants, on a vraiment envie qu’ils réussissent. Personnellement j’ai trouvé ça drôle et touchant. Le fait que ce ne soit pas de véritables acteurs rajoute une touche plutôt pas mal au film. Ils sont loin d’être mauvais mais ils ont un côté un peu gauche, je ne sais pas comment expliquer. C’est un peu maladroit parfois. On s’y identifie un peu plus facilement je trouve. Ça ne va pas chercher très loin mais ça reste largement mieux que pas mal de films français qui sont sortis ces dernières années. Ou alors c’est juste moi qui tombe sur de très mauvais films français haha. En bref, c’est simple mais c’est plutôt efficace. Je valide !
15/20
# Dear White People.
La vie de quatre étudiants noirs dans une prestigieuse faculté américaine, où une soirée populaire et scandaleuse organisée par des étudiants blancs va créer la polémique.
La bande annonce envoyait du rêve, je suis tombée de bien haut. Je me suis ennuyée ferme devant ce film, mon copain s’est endormi et le pote qui nous tenait compagnie a soupiré ferme en jouant sur son téléphone pendant une heure et demie. Le film a été encensé par la critique mais honnêtement.. Je ne comprends toujours pas pourquoi. Les acteurs sont plutôt bons, le pitch avait du potentiel mais il y a quelque chose qui a foiré dans le processus. Et je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Il a été impossible pour moi de m’identifier aux personnages, j’ai eu beaucoup de mal avec certains discours qui sont très pompeux et moralisateurs. Je n’ai pas non plus compris le rôle qu’étaient censés tenir certains personnages dans le film. Ils étaient juste inutiles et énervants au possible. Il y a quelques bonnes scènes, mais l’ensemble manque de dynamisme. C’est plat. C’est censé être une comédie mais je n’ai ri à aucun moment. J’ai tout au plus esquissé un sourire. Et probablement pas pour la bonne raison. Je n’en retiens pas grand chose à part un film plutôt superficiel, qui s’attaque à quelque chose mais sans vraiment rentrer dedans. Je ne le recommande vraiment pas. J’ai par ailleurs vu que Netflix comptait adapter le film en série.. Je ne sais vraiment pas ce que ça va donner mais il est peu probable que je la regarde.
08/20
# Pride.
Été 1984. En Angleterre débute l’histoire de 2 communautés, les mineurs et les homosexuels, que tout oppose et qui s’unissent pour défendre la même cause.
Énorme coup de cœur pour ce film absolument génial. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un aussi bon film. Touchant, drôle, triste, émouvant et qui traite d’un sujet fascinant, inspiré d’une histoire vraie. Ce film déborde d’énergie, d’espoir, c’est tellement bon ! Le casting est fantastique, choisi à la perfection. Le seul petit bémol que je pourrais émettre, c’est le fait qu’on n’approfondisse pas vraiment l’histoire des différents personnages. Mais ils sont absolument (presque) tous attachants ! Ce n’est pas un sujet facile, mais il a été traité avec une grande justesse et ça fait du bien. C’est tellement rare un film sur l’homosexualité qui n’en fait pas des tonnes. Après l’avoir regardé, je me sentais juste heureuse, je ne pouvais pas m’arrêter de sourire. La fin est très touchante. Je pense que je pourrais presque le rajouter à ma liste de feel-good movies (alors qu’il y a des passages vraiment pas drôles). Et puis y a Bill Nighy. A partir du moment où il est au casting, c’est presque toujours une valeur sûre haha ! Personnellement je n’en dis pas plus, mais je vous conseille vraiment ce film. Il est top top top !
18/20
Ps – Pour les fans de Sherlock, l’acteur jouant Moriarty, Andrew Scott, a un très beau rôle dans ce film ! Il m’a vraiment pris aux tripes. Il a d’ailleurs gagné un prix pour le meilleur acteur dans un second rôle.
# Star Wars VII : le réveil de la force.
Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga « Star Wars », 30 ans après les événements du « Retour du Jedi ».
May the Fourth be with you oblige, j’ai enfin regardé le nouveau volet Star Wars. Sans véritables attentes, je me suis lancée dans l’aventure. Franchement, je n’ai pas grand chose à en dire. Je n’ai pas trouvé ça super excitant, c’est juste un bon divertissement avec quelques bonnes idées qui aboutiront peut-être sur quelque chose d’intéressant dans le prochain. Who knows ? J’ai été contente de retrouver quelques anciens personnages (qui ont bien vieilli haha, ça fait bizarre) et je n’ai pas été transcendée par les nouveaux. Kylo Ren est un peu décevant.. Je n’avais pas capté que ce serait cet acteur qui jouerait le « méchant ».. Et j’ai une image de lui peu glorieuse, celle d’un mec faible, qui fait pitié (merci Girls). Donc j’ai eu un peu de mal à le voir comme une menace. Ce sont des choses qui arrivent ! Si je n’ai pas trouvé ça transcendant de ouf, je suis quand même curieuse de voir ce que ça va donner par la suite ! Et puis, comme je l’ai dit plus haut, ça reste divertissant. On ne passe pas un mauvais moment ^^
14/20
Séries débutées.
J’ai beaucoup lu ces deux dernières semaines et donc je n’ai pas pu avancer dans beaucoup de séries. J’ai cependant réussi à rester à peu près à jour dans celles qui sont en cours (et où j’étais déjà à jour – complexe, je sais) et à rattraper mon retard dans Veep.
Et voilà pour ce point culture..
On se retrouve très bientôt pour un nouvel article, je ne sais pas encore sur quoi.
J’espère que vous êtes au taquet parce que ça va être un point culture de compétition.. C’est globalement un compte-rendu du mois de novembre que je vais vous faire haha. Et il s’en est passé des choses ! Enfin, pas tant que ça mais un peu quand même. Avec mes recherches et le challenge, je n’ai pas eu le temps de regarder beaucoup de films par exemple.
Livres lus.
# Phobos.
Six prétendantes d’un côté. Six prétendants de l’autre. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour. Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter.
Après avoir lu des tonnes et des tonnes de critiques sur Phobos, j’ai enfin franchi le pas et j’ai emprunté le livre à la médiathèque (comprenez « j’ai pleuré pendant trois mois parce que le roman était réservé et j’ai enfin réussi à le choper »). Je ne vais pas vous écrire une critique à rallonge, je pense que si vous fréquentez un peu l’univers des blogs littéraires vous avez croisé plus d’une chronique.
Je rejoins l’avis général, j’ai beaucoup aimé ce roman. Je dirais même que c’est un coup de coeur et il me tarde de pouvoir lire le deuxième tome (dans un an, quand il ne sera plus réservé). J’ai accroché très rapidement à cet univers un peu futuriste, à cette conquête de l’espace légèrement vouée à l’échec. J’ai mis un peu plus de temps à m’attacher aux personnages mais j’ai fini par m’y attacher. J’avais vraiment peur de ce côté télé-réalité, mais je trouve que le résultat pondu par Dixen est très convaincant et réussi. Je suis curieuse de voir comment il va traiter l’évolution des douze personnages et leurs relations « sentimentales », je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, et d’en savoir un peu plus sur les personnages découverts « hors-champ ». J’ai vraiment adhéré à la façon d’écrire de Victor Dixen et j’ai trouvé l’organisation du roman plutôt originale. Elle laisse d’ailleurs grandement sous-entendre une possible adaptation cinématographique (ce qui serait cool si ce n’est pas fait par des français). Je ne me suis jamais ennuyée, j’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à me détacher du livre sur la fin. Je ne vais rien vous spoiler donc je m’arrête là. En tout cas je recommande vraiment cette lecture !
18/20.
# Certaines n’avaient jamais vu la mer.
Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l’Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration. C’est après une éprouvante traversée de l’Océan pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir. À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre et la détention dans les camps d’ internement – l’État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l’oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n’avaient jamais existé.
Si mon souvenir est correct, j’ai découvert ce livre dans une des vidéos de Noisetierspell ! J’ai réussi à me procurer le livre et j’ai tout de suite commencé à le lire. J’ai beaucoup aimé, l’écriture est très particulière et poétique. L’histoire de toutes ces femmes est vraiment bouleversante. Il s’agit véritablement d’un roman émouvant et humain, qui donne à réfléchir sur un événement historique méconnu. Le roman est tout petit, il se lit très très vite ! Le seul petit bémol serait éventuellement le procédé narratif, très original et poétique mais rapidement redondant. En étant un peu fatiguée je me suis perdue plusieurs fois dans ma lecture à cause de ça. Mais on repart le lendemain avec des yeux tout frais et c’est tout bon. Je recommande cette lecture également !
15/20.
# Miss Peregrine et les enfants particuliers.
Jacob est un ado comme les autres, excepté qu’il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d’enfants qu’il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu’il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ? Tout s’accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu’à suivre les dernières instructions qu’a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle…
Ça y est, j’ai enfin lu Miss Peregrine et les enfants particuliers (et j’ai Hollow City dans ma PAL, je l’ai trouvé à la bibliothèque). Déjà, je vais commencer par dire que l’objet livre est absolument magnifique, les photographies sont splendides, j’étais sous le charme. Sinon. J’avais de grandes attentes après avoir lu toutes les critiques sur la blogosphère et je dois vous avouer que je ne m’attendais pas trop à ça. J’ai été un petit peu déçue, j’ai trouvé l’histoire un peu longue à s’installer et j’ai eu un peu de mal à accrocher aux personnages au début. Pas de coup de coeur pour moi. J’ai néanmoins apprécié ma lecture et je vais lire le tome 2 (logique, sinon je l’aurais pas emprunté) puisque je veux savoir ce qu’ils vont devenir ces jeunes gens, les cinquante dernières pages ont attisé ma curiosité. J’ai également hâte de voir l’adaptation que va en faire Burton, surtout depuis que j’ai vu le casting !
Malgré ma petite déception, je recommande tout de même ce roman, il vaut le détour pour les amateurs du genre. Il ne fait pas peur du tout, pas d’inquiétudes à avoir !
14/20.
# Les Moustaches de la sagesse, conte du chat Salomon qui tomba des étoiles.
Imaginez qu’un soir d’orage vous trouviez, devant votre porte, une minuscule boule de poils frigorifiée. Imaginez que, malgré les temps difficiles que vous traversez, vous décidiez d’accueillir ce chaton dans votre foyer. Imaginez que Salomon, puisque c’est le nom que vous lui avez donné, ne soit en réalité pas un chat comme les autres… Qui est donc cet animal qui a parcouru un long, un très long chemin, depuis les étoiles, jusque sous un camion, pour venir vous trouver, vous? Et si Salomon était un « agent de bonheur » envoyé sur Terre pour éclairer votre vie?
Ce petit roman se lit très vite, c’est une lecture pas trop prise de tête. C’est mignonnet, c’est sympathique, c’est même un peu simplet, pas très original. Je n’ai pas forcément accroché au style de l’auteur (limite en lisant à voix haute des fois ça pourrait ressembler aux dictées qu’on fait en primaire) mais ça reste une lecture « plaisante » si on veut lire un petit truc vite fait dans le métro (ou aux toilettes). Pourquoi pas, si vous avez une ou deux soirées à tuer, mais ce livre n’est vraiment pas un must selon moi !
11/20.
# Bal de givre à New York.
Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte les assiduités du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?
J’avais entendu beaucoup de bien de ce roman, coup de coeur pour certaines, et je dois avouer que j’ai été très déçue. Je n’ai pas du tout accroché au style de Fabrice Colin. Le roman est court, il se lit vite mais tout au long des 250 pages (environ) je me suis juste demandé où il allait avec tout ça. Nulle part en l’occurrence. Le dénouement/retournement de situation « de ouf » se déroule sur les trois dernières pages, censées justifier ce qu’il s’est passé dans les 247 précédentes et ça tombe à plat. Il n’y a absolument aucune émotion dans ce final, c’est creux, plat et superficiel voire facile. Ma réaction en fermant le bouquin a littéralement été « tout ça pour ça ». J’ai très clairement l’impression que l’auteur ne savait pas où il allait avec tout ça non plus, le mélange des genres rend le tout très confus, on ne sait pas si c’est de la SF, un thriller, une romance.. Alors que ces trois genres auraient pu se rejoindre en étant correctement exploités. Là on a un peu de tout mais pas jusqu’au bout. C’est dommage parce que l’environnement dans lequel se déroule l’intrigue (un New York un peu futuriste) me plaisait bien. Mais c’est bien la seule chose qui m’a plu dans cette lecture.
08/20.
# Les dieux voyagent toujours incognito.
Imaginez. Un homme vous sauve la vie, en échange de votre engagement de faire tout ce qu il vous demande… pour votre bien. Le dos au mur, vous acceptez et vous vous retrouvez embarqué dans une incroyable situation où tout semble vous échapper. Vous n êtes plus le maître de votre vie et pourtant… à bien des égards, elle est plus excitante qu auparavant ! Mais peu à peu, le doute s installe en vous : quelles sont les intentions réelles de cet homme qui s est immiscé dans votre existence ? Qui est-il vraiment ? Et qui sont ces personnages énigmatiques dans son entourage ? Les découvertes que vous faites n ont rien pour vous rassurer.
Ce roman est le premier que je lis de Laurent Gounelle, dont j’avais entendu de très bonnes choses. C’est un roman plutôt sympathique, malgré quelques (grosses) longueurs. L’histoire est plutôt intéressante, on est rapidement pris dedans mais le côté « psychologie de comptoir » m’a parfois un peu saoulé, je vous l’avoue, tout comme le côté économie/bourse/comptabilité. Autant de détails n’étaient pas nécessaires à certains moment. Concernant l’aspect psychologie/développement personnel, il y a tout de même quelques bonnes choses, qui m’ont amené à réfléchir sur certains aspects de ma vie.
Je ne me suis personnellement pas attachée aux différents personnages, je ne me suis à aucun moment reconnue en eux. J’ai quand même passé un bon moment, certains passages ont réussi à me faire sourire. La fin m’a laissée légèrement sceptique mais bon, pourquoi pas après tout. Je pense lire un autre livre de cet auteur un de ces quatre, je ne sais pas encore lequel (si vous en avez un à me conseiller !) puisque j’ai bien aimé sa façon d’écrire. Pour cette lecture, c’est donc un « pourquoi pas », si vous avez envie de lire quelque chose d’un peu différent ! Je pense qu’au niveau du style et du sujet, ça passe ou ça casse.
14/20.
Romans graphiques/BD.
# Le pont des arts.
Après Mes Hommes de lettres, qui offrait un panorama humoristiquede la littérature française du Moyen Âge à nos jours, CatherineMeurisse s’entoure de nouveau de ses auteurs favoris et nous inviteà découvrir les liens qu’entretiennent les écrivains avec les peintres. Le Pont des Arts revisite avec humour l’histoire de la littérature et l’histoire de l’Art, et met en évidence les correspondances intimesentre écriture et peinture. Proust et « la vue de Delft » de Vermeer,Zola et Cézanne (et les impressionnistes), George Sand et Delacroix,Diderot et Greuze, Apollinaire et Picasso… ils sont tous – ou presque –dans Le Pont des Arts !
J’aime beaucoup les bande-dessinées de Catherine Meurisse car elle réunit dans ses histoires deux de mes passions, l’art et la littérature. J’avais adoré Moderne Olympia (je ne sais plus si je vous en avais parlé) et j’ai décidé d’emprunter Le pont des arts lors de ma dernière visite à la médiathèque. Elle regroupe ici des sortes de « nouvelles » version dessinées, où elle raconte le rapport d’un écrivain à l’art de son temps. Le ton est léger, humoristique, mais quand même beaucoup plus académique que Moderne Olympia. J’avais parfois l’impression d’être de retour dans un de ces cours que j’avais en licence. L’humour est également moins présent, en tout cas j’ai moins ri. Je tiens également à préciser (c’est une des choses qui me gênent dans ses bande-dessinées mais j’essaye de passer au-dessus), l’écriture est un peu crade. J’ai du mal à me concentrer, au bout de plusieurs pages je suis obligée de faire une pause haha. Spontanément ce n’est donc pas la bande-dessinée de Meurisse que je vous conseillerais de lire en premier. Elle est sympathique mais c’est pas de la détente totale. Par contre, si vous voulez enrichir votre culture générale, c’est le pied total !
14/20.
# Le temps est proche.
Une centaine de saynètes fictives ou historiques ancrées dans le XIVe siècle de l’Europe occidentale avec ses guerres, famines, escroqueries, événements littéraires et artistiques.
Cette BD en noir et blanc est visiblement méconnue puisque je suis la seule à l’avoir ajoutée sur Livraddict. Elle est pourtant très sympathique, originale et rigolote ! Personnellement j’ai beaucoup ri en parcourant les pages, racontant tous les trucs pas très marrants se déroulant au XIVème siècle. Je ne crois pas qu’il y ait un seul événement réjouissant sur la centaine de pages dont se composent la BD, mais c’est traité avec tellement d’humour (noir) que moi, je l’ai trouvé globalement très réjouissante haha. Je ne sais pas ce que ça dit sur moi tout ça. En tout cas je la recommande, si vous arrivez à la trouver !
16/20.
Film vu.
# Zoolander.
Quand je disais que je n’avais pas regardé beaucoup de films haha. J’en ai peut-être regardé d’autres, mais ça devait être des films vus et revus (de mon côté) et du coup je n’arrive pas à les replacer dans ma chronologie de visionnage). Cela étant dit, passons maintenant au seul et unique film vu ce mois-ci !
On s’est rendu compte il y a quelques temps avec mon copain qu’on avait toujours pas vu Zoolander (apparemment ce serait une comédie culte ?). Du coup un soir on s’est motivé et on l’a regardé. Le casting est très bon, rien à redire là dessus. Pour ce qui est de l’histoire.. Il faut être un adepte de l’humour débile pour pouvoir apprécier ce film à sa juste valeur. C’est mon humble avis. Donc forcément, en grande fan de l’humour débile (mais pas trop débile non plus), j’ai plutôt apprécié ce film déjanté, où les acteurs ne se prennent clairement pas au sérieux. Ça m’a fait du bien, j’ai beaucoup ri, j’ai passé un bon moment. Ce n’est pas un grand film, loin de là, mais il vaut la peine d’être vu je pense (si on aime ce genre d’humour, je répète). Je ne sais pas s’il faut y voir une critique du mannequinat (et dans ce cas je ne sais pas si elle essaye d’être positive ou négative, encore moins constructive) mais je n’ai pas trop cherché à le savoir. Il y a quelques très belles références aussi, je ne vous en dit pas plus. Pour ceux qui l’ont vu et qui ont aimé, un Zoolander 2 est prévu pour l’année prochaine, on a vu la bande-annonce. Et on a plutôt hâte de les retrouver haha.
Petit trailer du premier volet !
Même casting (à peu près) mais en encore mieux. Spéciale dédicace à Cumberbatch. J’ai hâte.
15/20.
Séries.
# Quantico.
Quantico est une de mes séries coup de coeur de cet automne. Diffusée sur ABC, elle compte pour l’instant 10 épisodes. On y suit un certain nombre d’agents du FBI durant leur entrainement/formation et une fois qu’ils ont réussi et qu’ils cherchent à découvrir qui a réalisé un attentat à Grand Central. Je ne peux pas vraiment me positionner sur l’avenir de la série puisque j’ai du mal à lui en projeter un, je ne vois pas ce qu’ils vont faire une fois que le coupable sera trouvé. MAIS. Pour l’instant j’adore, je trouve le rythme bon (même s’ils abusent un peu sur l’accélération des images des fois), les personnages intéressants et charismatiques et je trouve cette facette du FBI fascinante (concernant la formation je veux dire). Donc je continue, et je demande à voir la suite (fin de la saison 1 déjà, puisqu’il y a une pause hivernale après l’épisode 11 et une saison 2 s’il y en a une).
16/20.
# Please like me.
Autre coup de coeur pour Please like me, découverte il y a deux semaines. Je suis déjà à jour sur les trois premières saisons (bref, passons). Les séries traitant de l’homosexualité sont assez rares. Ici, qui est intéressant c’est que le réalisateur est le personnage principal, il joue son propre rôle, dans sa propre vie. Les personnages sont très humains (ça me fait rire de dire ça à chaque fois), c’est à dire qu’on s’identifie, on s’attache facilement et rapidement aux personnages. La série a un côté un peu awkward que j’aime beaucoup, une authenticité qui lui est propre. Le rire et les larmes sont au rendez-vous à presque chaque épisode (même dans les moments tristes on a parfois envie de rire) et beaucoup de sujets différents et profonds sont traités. Pour moi c’est un combo gagnant, un jackpot. J’adore cette série !
17/20.
# Crazy Ex-Girlfriend.
Cette série est un peu.. particulière. J’ai regardé le pilot pour voir, en me disant allez, essaye, on verra bien. Et j’ai trouvé ça super bizarre, je savais pas si j’avais bien aimé ou pas. J’ai donc regardé le deuxième épisode, puis le troisième et le quatrième jusqu’à être finalement à jour par rapport au calendrier de diffusion. Donc je crois que j’aime bien.
Les personnages sont sympathiques, la série est très décalée, il y a de la chanson sur une base régulière mais peu gênante. C’est surtout ça qui m’avait fait peur après le 1er épisode mais en fait les chansons font partie du tout, c’est souvent hilarant car l’actrice (ou les acteurs) ne se prennent pas du tout au sérieux. Globalement je trouve ça rafraichissant et je passe un bon moment devant chaque nouvel épisode. Ce n’est cependant pas la série de l’année 😉
14/20.
# Gilmore Girls.
Je pense qu’on a tous déjà regardé des épisodes de Gilmore Girls par ci par là, mais qui a déjà regardé la série en entier ? Du début à la fin ? Pas moi. Et du coup, en voyant que Netflix avait l’intention de relancer la série 15 ans après (ils aiment relancer des vieux trucs je crois, c’est eux qui récupèrent Arrested Development aussi il me semble), je me suis dit « hé, mais vas-y, regarde tout, t’as que ça à faire de ta vie ». Bien entendu j’aurais jamais dû me lancer là-dedans puisque c’est extrêmement chronophage (mais je me soigne et je me contrôle de mieux en mieux). J’avance petit à petit dans la saison 2 actuellement, j’aime beaucoup. J’ai l’impression de retomber un peu en enfance, quand je regardais des épisodes sur Filles TV chez mes grands-parents. Voilà voilà. C’est mon petit kiff personnel, si vous voulez me suivre et tout regarder également, libre à vous !
Sinon j’ai terminé : Mistresses (Saison 3), Switched at Birth (Saison 4), Arrested Development (Saison 4).
Et j’ai repris : Catastrophe (Saison 2), Grimm (Saison 5), Marvel Agents of SHIELD (Saison 3), Mom (Saison 3), Reign (Saison 3), The Last Man on Earth (Saison 2), The Royals (Saison 2).
Et voilà, ce sixième point culture est fini ! Dans deux semaines ce sera Noël, je serais chez mes parents donc je ne pense pas publier de point culture à ce moment là (de toute façon je ne pense pas que vous soyez nombreux à le lire à cette période non plus). Peut-être dans trois semaines !