Ni vues, ni connues – Collectif Georgette Sand.

Coucou les paupiettes !

Aujourd’hui je vous propose de découvrir un recueil de biographies qui est sorti récemment aux éditions Pocket. Ni vues, ni connues a été écrit par le Collectif Georgette Sand, créé en 2013 dans le but d’œuvrer pour l’émancipation et la visibilité des femmes dans l’espace public. L’ouvrage est tout d’abord sorti aux éditions Hugo Doc et a eu droit à son format poche le 7 mars 2019. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.

Connaissez-vous Christine de Pizan, Berty Albrecht ou Rosa Parks ? Saviez-vous que c’est une femme qui, avant Galilée, a affirmé l’existence du système solaire, une autre qui, avant Kandinsky, a inventé l’art abstrait, une troisième qui a théorisé les pulsions de mort avant Freud… ?
En balayant les légendes, en soulevant les tapis, en fouillant les placards, le collectif Georgette Sand donne à voir et à (re)connaître soixante-quinze femmes – aventurières, militantes, artistes, scientifiques… – qui ont marqué l’histoire sans qu’on le sache ou que l’on s’en souvienne.
Grâce à ces portraits, l’invisibilité n’est plus une fatalité et peut même être désamorcée très simplement : pour être reconnues, il faut être connues, et pour être connues, il faut être vues.

Ni vues, ni connues - Collectif Georgette Sand

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lait et miel – Rupi Kaur

Coucou les paupiettes !

Est-ce que j’ai déjà parlé de poésie sur le blog ? Je ne suis pas sûre.. C’est un genre que je lis très très peu. Cependant, je ne pouvais pas passer à côté de Lait et miel, recueil écrit par Rupi Kaur. Poétesse, écrivaine et artiste féministe, ça fait un petit moment que je suis son travail sur Instagram et j’ai profité de la publication aux éditions Pocket le 21 mars dernier pour (ENFIN) découvrir ce livre dont j’ai entendu tellement de bien. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre !

Construit autour de courts poèmes en prose, Lait et Miel parle de survie.
De l’expérience de la violence, des abus sexuels, de l’amour, de la perte et de la féminité.
Le recueil comprend quatre chapitres, et chacun obéit à une motivation différente, traite une souffrance différente, guérit une peine différente.
Lait et Miel convie les lecteurs à un voyage à travers les moments les plus amers de l’existence, mais y trouve de la douceur, parce qu’il y a de la douceur partout si l’on sait regarder.

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Le pouvoir – Naomi Alderman.

Coucou les paupiettes !

Ça fait un petit moment que je vous promets mon avis détaillé sur Le Pouvoir, écrit par Naomi Alderman, et j’ai (enfin) décidé de m’y mettre. Le roman a été publié en janvier 2018 aux éditions Calmann-Lévy. J’ai tout de suite été interpellée par la couverture et le résumé a terminé de me convaincre, il fallait que je le lise. Je tiens à remercier Netgalley et la maison d’édition pour l’envoi de ce livre !

Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ?

Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu’elles détiennent « le pouvoir ».

Du bout des doigts, elles peuvent soudain infliger une douleur fulgurante – et même la mort.

Soudain, les hommes comprennent qu’ils deviennent le « sexe faible ».

Mais jusqu’où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?

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De nombreux auteurs donnent la part belle aux femmes depuis quelques temps, surtout dans les romans fantastiques, dystopiques ou encore dans la science-fiction. Ici, Naomi Alderman leur donne littéralement LE pouvoir. On découvre peu à peu que les jeunes filles « produisent » de l’électricité grâce à une déformation génétique, qu’elles peuvent tuer par un simple contact et, bien évidemment, cela va changer le monde…

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L’exposition Barbie aux Arts Décoratifs.

Coucou !

Mon dernier séjour à Paris a coïncidé avec l’ouverture de l’exposition consacrée à Barbie aux Arts Décoratifs, et je n’ai pas pu résister, j’y suis allée (en courant, si vous voulez tout savoir).

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Je pense que je ne m’avance pas trop en disant qu’on a tous connu Barbie dans notre feu jeunesse. Barbie, c’est un monument. Barbie, c’est aussi un modèle controversé pour beaucoup de petites filles et un reflet des évolutions de la société depuis sa création, en 1959.

Les Arts Décoratifs proposent aujourd’hui la toute première exposition consacrée à la plus célèbre poupée du monde en France. Et ça vaut le détour. Ce musée est le lieu idéal pour présenter ce jouet qui a profondément marqué le XXème siècle, sachant qu’il rentre également dans les thématiques de la mode et de la publicité. Combo gagnant.

C’est une exposition très intéressante qui peut se lire de deux façons. En tant qu’adulte (ouais, maintenant je me considère comme une adulte, j’ai grandi les gars), j’ai à la fois ressenti de l’excitation face au jouet qui avait marqué mon enfance et un grand intérêt pour tout ce qu’il sous-entend et dont on ne se doute absolument pas quand on est jeune et insouciant..

Mon premier point de vue sur l’exposition est donc un point de vue enfantin. C’est magique, y a des Barbie partout, toutes les différentes Barbie de la planète, j’ai trop de chance, les copines vont être trop jalouses quand je vais leur dire ça à l’école lundi.. ! Retrouver le petit Tommy était l’apothéose de ma visite. Ou était-ce la Barbie Princesse et sa robe pailletée ? Je ne sais plus. L’enfant qui sommeille en nous est émerveillé et court presque de Barbie en Barbie en poussant des petits cris d’excitation. « Hii elle est trop jolie », « Je l’avais celle là, viens voir, viens voir ».. De vrais gamins quoi.

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J’avais précisément CE Tommy. TOMMYYYYYYYYYYYYY !

La première vague d’excitation passée, on pose enfin son regard d’adulte, d’historienne de l’art (ouais ok, d’étudiante en histoire de l’art) et, enfin, de femme sur l’objet qui s’offre à nous sous (presque) toutes les formes et (presque) toutes les couleurs. On analyse le phénomène de société qu’est devenu Barbie.

Elle est le reflet d’une culture et de son évolution, comme je le disais en introduction de cet article. Elle illustre les changements politiques, sociaux et culturels qui ont marqué la deuxième moitié du XXème siècle et devient alors un témoignage historique. Elle questionne les stéréotypes et la place de la femme dans la société. Une partie de l’exposition est consacrée aux métiers de Barbie. Toutes ces petites Barbie enfermées sous cloche et promettant des merveilles aux jeunes filles du monde entier. Oui, un jour, tu pourras être astronaute (en 1965, quatre ans avant Neil Armstrong !). Tu pourras aussi être Miss America si tu préfères, ou présidente des États-Unis. Tu as toutes les clés en main. Barbie a embrassé plus de 150 métiers, des plus classiques aux plus avant-gardistes, et ils sont tous représentés dans l’exposition. Si Barbie renvoie souvent l’image d’une femme active et indépendante, il faut quand même nuancer tout ça. Les premières poupées vendues ne souriaient pas et ne regardaient pas devant elle, montrant qu’elles étaient ainsi toujours soumises au jugement des hommes. C’est quelque chose que l’on retrouve également dans la photographie de mode jusqu’à la fin des années 50.

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© Mattel

Si Barbie était pleine de belles promesses, elle véhiculait aussi une image dangereuse de la femme. En effet, si Barbie était humaine, elle serait en danger de mort. Son IMC est dangereusement bas et ses courbes un tantinet exagérées. Si Barbie a été inventée par une femme, elle a également été remodelée par le regard d’un homme. Elle propose aujourd’hui un nouvel idéal féminin pas très glorieux. Un nombre grandissant de femmes ont recours à la chirurgie esthétique, aux régimes et aux séances de sport extrêmes pour tenter de ressembler à la célèbre poupée.

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Mattel semble avoir pris conscience des dangers de cette image et une petite portion de l’exposition présente des Barbie aux formes beaucoup plus proches de celles d’une vraie femme. Il a en effet été annoncé début 2016 que Barbie serait désormais déclinée en quatre morphologies et en sept couleurs différentes. Beau progrès.

Nous découvrons Barbie sous tous ses angles. L’histoire de la poupée, de la poupée de mode, sa construction, son maquillage (fait main !), son influence sur de nombreux artistes, les publicités qui lui ont été consacrées, symboles d’une nouvelle société de consommation.. Ça fait beaucoup pour une petite femme de 29 cm !

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© Vogue Paris, décembre 2014. 

La fin de l’exposition est plutôt consacrée à Barbie en tant qu’icône de mode et source d’inspiration. Barbie reflète en effet les grandes évolutions de la mode au XXe siècle, elle était un mannequin très prisé par les couturiers.. Elle a également pris les traits de plusieurs mannequins dont Twiggy, mais aussi de beaucoup de personnalités issues de la culture populaire au fil des générations, de Grease à Mad Men. Ces dernières années, elle a surtout inspiré plusieurs artistes, qui questionnent l’objectivation de la femme dans des photographies plus que troublantes..

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© Mattel

Je vais essayer de ne pas en dire plus, même si c’est difficile. Le sujet est passionnant ! L’exposition est très bien construite, très ludique et interactive, ponctuée de plusieurs vidéos documentaires. Je vous recommande chaudement de vous y rendre. L’entrée est gratuite pour les moins de 26 ans ressortissants de l’Union Européenne. Sinon c’est pas bien cher, et ça vaut le coup. Un catalogue d’exposition (25 euros), très bien conçu, a également été mis en vente.

L’exposition se tient au musée jusqu’au 18 septembre 2016 ! Cours, vole, vas-y !

Articles bonus :

Dix choses que vous ignorez sur Barbie : ***

Rondes, petites ou grandes, que mille poupées Barbie s’épanouissent : ***

Barbie, Les Arts Décoratifs : ***

Plein de bisous ! 

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A bientôt.

L’exposition Bettina Rheims, Maison européenne de la photographie.

Coucou les dindons !

Lors de mon dernier séjour à Paris je n’ai malheureusement pas eu le temps de faire grand chose à part le petit rat de bibliothèque. J’ai cependant bougé mon popotin pour faire une expo le samedi, et après mûre réflexion j’ai opté pour l’exposition consacrée à la photographe Bettina Rheims, à la Maison européenne de la photographie (entre Hôtel de Ville et Bastille pour les arrêts de métro, l’arrêt St Paul sur la ligne 1 si vous voulez vraiment tout savoir).

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© Bettina Rheims

L’exposition regroupe environ 180 photographies sur trois étages, sous la forme de séries. Chaque série représente une nouvelle facette du travail de la photographe, où la femme est omniprésente. Elle revisite les codes de la féminité, elle questionne notre perception de la beauté, la notion d’identité. Si certaines séries paraissent provocantes (et elles le sont, on ressent parfois l’influence d’un certain Helmut Newton – mis à part le fait que chez Bettina Rheims, les femmes ne sont pas des objets), on constate sur chaque mur, sur chaque cimaise une grande recherche, que ce soit pour des travaux personnels ou des publicités. Elle a en effet travaillé pour plusieurs magazines de mode internationaux et des marques comme Chanel ou Lancôme.

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© Bettina Rheims

L’exposition est surtout consacrée aux portraits qu’elle a pu réaliser tout au long de sa carrière. Ceux de célébrités (actrices majoritairement, vous pourrez y voir Kristin Scott Thomas, Tilda Swinton, Charlotte Rampling.. ou encore Kate Moss, Naomi Campbell, Gwen Stefani) mais aussi des portraits de détenues françaises par exemple. Cette série est une des dernières qu’elle a réalisé (en 2014 si je me souviens bien) et elle ne laisse pas de marbre. Tout comme la série réalisée autour de la question du genre (Gender Studies). Les photographies sont poignantes, chargées d’émotion, d’histoire, de vécu. Les regards de ses modèles racontent quelque chose de très fort.

La scénographie, très réussie, parvient à dégager les grandes idées de Bettina Rheims sur près de quarante ans. Les différentes séries s’articulent de façon magistrale, il est difficile de détourner le regard. Peu de mots me viennent suite à cette exposition. Je suis sortie de là un peu « sous le choc », troublée, sans mots à part « c’était trop bien ».

Si vous en avez l’occasion, courrez-y ! 

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L’exposition se tient à la Maison européenne de la photographie jusqu’au 27 mars 2016. Ne tardez pas si vous voulez voir le magnifique travail de cette photographe !

Bettina parle de l’exposition sur Arte : ***

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A bientôt !

Des bisous.