Ni vues, ni connues – Collectif Georgette Sand.

Coucou les paupiettes !

Aujourd’hui je vous propose de découvrir un recueil de biographies qui est sorti récemment aux éditions Pocket. Ni vues, ni connues a été écrit par le Collectif Georgette Sand, créé en 2013 dans le but d’œuvrer pour l’émancipation et la visibilité des femmes dans l’espace public. L’ouvrage est tout d’abord sorti aux éditions Hugo Doc et a eu droit à son format poche le 7 mars 2019. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.

Connaissez-vous Christine de Pizan, Berty Albrecht ou Rosa Parks ? Saviez-vous que c’est une femme qui, avant Galilée, a affirmé l’existence du système solaire, une autre qui, avant Kandinsky, a inventé l’art abstrait, une troisième qui a théorisé les pulsions de mort avant Freud… ?
En balayant les légendes, en soulevant les tapis, en fouillant les placards, le collectif Georgette Sand donne à voir et à (re)connaître soixante-quinze femmes – aventurières, militantes, artistes, scientifiques… – qui ont marqué l’histoire sans qu’on le sache ou que l’on s’en souvienne.
Grâce à ces portraits, l’invisibilité n’est plus une fatalité et peut même être désamorcée très simplement : pour être reconnues, il faut être connues, et pour être connues, il faut être vues.

Ni vues, ni connues - Collectif Georgette Sand

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C’est lundi, que lisez-vous ? #121

Coucou les paupiettes !

Nouvelle semaine, nouveau lundi, on se retrouve pour faire le point sur mes lectures passées et choisir mes lectures à venir ! Le quadruple item éphémère pour le tournoi des trois sorciers m’a donné le petit coup de boost qu’il me fallait pour me remettre à fond dans mes bouquins, je vais vous montrer ça tout de suite. Sinon, côté séries, rien de bien neuf, je suis toujours à fond dans RuPaul’s Drag Race (presque à court d’épisodes.. aaaaah). Allez, on passe aux choses sérieuses !

Concernant ce rendez-vous hebdomadaire, il est aujourd’hui géré par Camille – I believe in Pixie Dust, chez qui vous pouvez retrouver le récapitulatif de tous les participants et les liens vers leurs articles.

Le principe est simple, il suffit de répondre à trois petites questions chaque lundi :

  • Qu’est-ce que j’ai lu la semaine passée ?
  • Qu’est-ce que je lis actuellement ?
  • Que vais-je lire ensuite ?

# Qu’est-ce que j’ai lu la semaine passée ?

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Sissi, une femme au-delà du conte de fées – Giorgia Marras.

Coucou les paupiettes !

On se retrouve aujourd’hui pour la chronique BD de la semaine. Je vous propose de découvrir le deuxième roman graphique de Giorgia Marras, Sissi, une femme au-delà du conte de fées. Il a été publié le 6 février 2019 aux éditions Steinkis ! Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.

Popularisée et incarnée par la mythique Romy Schneider au cinéma, Elisabeth de Bavière, ou Sissi, symbole de beauté impériale dans une Europe encore monarchique, ne connait pas la romance que le septième art lui a prêté. Insoumise, inadaptée, Sissi souffre d’un mari absent (l’empereur d’Autriche, Franz Joseph), des exigences de la Cour, des tensions politiques dues à son époque et surtout, de sa popularité.

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Le songe de Goya – Aurore Guitry.

Coucou les paupiettes !

Je vous propose aujourd’hui de découvrir l’un des romans de la rentrée littéraire de janvier qui me tentait le plus. Le songe de Goya a été publié aux éditions Belfond, dans la collection Pointillés, le 10 janvier 2019. Il a été écrit par Aurore Guitry, il s’agit de son quatrième roman. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre !

En décembre 1792, Francisco Jose de Goya y Lucientes, peintre du roi, se réveille aux Mallos, un village perdu dans l’Aragon. Il n’y a là-bas que la gardienne Rosario, sa chatte Loca et, la nuit, des morts. Des morts tyranniques, qui n’aspirent qu’à une chose : danser jusqu’au bout de la nuit, à en faire crever les vivants.

Qui est cette vieille sorcière et comment Goya s’est-il retrouvé dans cette étrange demeure ? Il se souvient s’être couché chez un ami, à Séville… ou était-ce sur un bateau, pris dans une terrible tempête ? Il n’a qu’une seule obsession : quitter ce village, reprendre ses pinceaux et peindre pour impressionner la cour. Mais les grotesques qui peuplent ses rêveries fantastiques en ont décidé autrement.

Le songe de la raison engendre des monstres… C’est ce que Goya comprend, cloué au lit, entre deux crises de fièvre et de délire causées par le saturnisme. De ce terrible songe dont il fut prisonnier naîtront ses célèbres Caprices, satires d’une société sur le déclin.

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En nous beaucoup d’hommes respirent – Marie-Aude Murail.

Coucou les paupiettes !

Aujourd’hui je vais vous parler d’un livre que j’ai lu la semaine dernière. En nous beaucoup d’hommes respirent est le dernier roman de Marie-Aude Murail, une autrice que j’affectionne tout particulièrement depuis mon adolescence. Aujourd’hui encore, je prends plaisir à relire ces histoires que j’ai tant aimé quand j’étais au collège ou au lycée (moi qui ne suis pas une grande adepte de la relecture, c’est quelque chose !) comme par exemple Simple, Oh boy ! ou Vive la République. J’ai également adoré sa dernière série jeunesse, Sauveur & Fils, dont un cinquième tome devrait voir le jour en 2019 ! En nous beaucoup d’hommes respirent est un ouvrage très différent, publié aux éditions L’iconoclaste le 29 août 2018. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre !

Le grand roman d’une famille française sur trois générations, de 14-18 aux années 2000. Un texte constitué à partir d’archives familiales exceptionnelles.

Des albums photo, des menus de mariage, des images de communion, des dents de lait, des documents administratifs, des centaines de lettres, des journaux intimes… Voilà le trésor que Marie-Aude découvre en vidant la maison de ses parents. En ouvrant les boîtes à archives, les morts se réaniment. Devant elle se déroule ce grand roman familial. C’est l’histoire des Murail qui se dessine. Mais plus encore, celle de toute famille française. En nous beaucoup d’hommes respirent est une enquête intime. Une plongée dans un récit familial, à la fois commun et singulier.

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Dîner avec Edward – Isabel Vincent.

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Aujourd’hui je vais vous parler d’un petit roman que j’ai reçu récemment grâce à une Masse Critique Babelio. Dîner avec Edward est un récit biographique publié aux éditions Presses de la cité en avril 2018. Il a été écrit par Isabel Vincent, une auteure canadienne qui a travaillé pour plusieurs magazines new-yorkais. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce roman !

La porte s’ouvrit brusquement, laissant apparaître un grand monsieur âgé, ses yeux souriant tandis qu’il me prenait la main et m’embrassait sur les deux joues. « Ma chérie ! Je vous attendais. »
Afin d’apaiser une amie installée loin de New York et de son père nonagénaire, Isabel accepte d’aller dîner avec Edward, dévasté par la récente disparition de son épouse. Journaliste, la quarantaine, Isabel aussi traverse une crise : à peine débarquée dans la grosse pomme, elle assiste impuissante au naufrage de son mariage. Mais ce qu’elle ignore, c’est qu’Edward possède d’époustouflants talents de cuisinier, alliés à un sens de l’humour sans faille et à une solide philosophie de l’existence. Pour son hôte, le vieil homme repasse derrière les fourneaux. Et l’invitation ponctuelle devient un rendez-vous régulier, l’occasion pour les deux âmes en peine de reprendre goût à la vie, et foi dans les bienfaits d’un verre de martini !
Jalonné de préceptes de savoir-vivre, un petit précis d’optimisme et de gourmandise, un magnifique texte sur le pouvoir de la résilience, l’importance de la lenteur et la force de l’amitié.

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Les indomptables – Florence Colombani.

Coucou les paupiettes !

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre que j’ai lu il y a quelques jours. Il s’agit d’un documentaire biographique sur quatre grandes stars du cinéma hollywoodien : Lana Turner, Ava Gardner, Lena Horne et Grace Kelly. Les indomptables a été écrit par Florence Colombani et publié aux éditions Fayard en mai 2017.

Quatre beautés à perdre la tête. Quatre déesses qui partagent tout, les amants, les fous rires, les coupes de champagne.
Si Lana Turner, Ava Gardner, Grace Kelly et Lena Horne ont des vies de légende, l’histoire de leur bande tient du conte de fées, qui commence dans l’Amérique oubliée des années 1940-1950. Lana, fille d’ouvriers, rencontre Ava, échappée du Sud profond. Perdues dans les studios de la MGM, elles deviennent inséparables. Mêmes soirées, mêmes robes, même réveil à 5 heures pour avoir, à midi, l’éclat que l’on attend d’une star. Bientôt Lena Horne, première égérie noire du cinéma américain, les rejoint. Avec Ava, Grace Kelly, bon chic bon genre qui n’est pas encore princesse, s’autorise elle aussi bien des audaces.
Suivez ces indomptables dans un Hollywood vénéneux qui se joue des interdits. Au gré de leurs chemins de traverse, elles vous feront goûter le vent de la liberté.

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Throwback Thursday #1 – Girl Power !

Coucou les paupiettes !

Ça y est, je saute le pas et je me lance moi aussi dans ce très chouette rendez-vous proposé par BettieRose Books, rendez-vous qui nous invite, je cite, à nous replonger dans nos plus jolis souvenirs livresques. Je ne suis pas sûre de participer toutes les semaines mais il y a régulièrement des thèmes qui me parlent (comme celui de cette semaine par exemple) et ça peut me permettre de vous présenter des livres que je n’ai pas forcément chroniqué sur le blog.

Le thème de cette semaine était donc Girl Power, nous devions vous présenter un livre sur le féminisme ou un roman avec un personnage principal féminin. Lisant énormément de choses en rapport avec le féminisme, difficile de ne choisir qu’un seul ouvrage ! Si vous saviez le nombre de livres qui me sont passés par la tête haha.

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Je joue le jeu et je ne vous en présente qu’un. J’ai lu cette bande-dessinée (je dirais même roman graphique pour le coup) l’an dernier, pendant que je rédigeais mon mémoire sur L’image de la femme dans la photographie de mode. Il me semble que je ne l’ai pas chroniqué, faute de temps, mais j’avais adoré.

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De Montauban en 1748 à l’échafaud parisien en 1793, quarante-cinq ans d’une vie féminine hors normes, et l’invention d’une idée neuve en Europe : la lutte pour les droits des femmes.
Née dans une famille bourgeoise de province, sans doute fille adultérine d’un dramaturge à particule, Marie Gouze dit Olympe de Gouges a traversé la seconde moitié du XVIIIe siècle comme peu de femmes l’ont fait. Femme de lettres et polémiste engagée, elle se distingue par son indépendance d’esprit et l’originalité parfois radicale de ses vues, s’engageant pour l’abolition de l’esclavage et surtout pour les droits civils et politiques des femmes. Opposée aux Robespierristes et aux ultras de la Révolution, elle est guillotinée pendant la Terreur.

Comme ils l’avaient fait avec Kiki de Montparnasse, Catel et Bocquet retracent de façon romancée, mais avec une rigueur historique constante, le parcours de vie de cette femme d’exception, dont les idéaux très en avance sur son temps ont forgé quelques-unes des valeurs clés de nos sociétés d’aujourd’hui. En quelque trois cent planches de création exigeante et généreuse, un magnifique portrait féminin et un hommage vibrant à l’une des figures essentielles du féminisme.

Ce très beau livre, aux dessins plutôt simples et sans prétention, nous offre une belle quantité d’informations sur le personnage qu’était Olympe de Gouges. J’ai trouvé cette lecture très très enrichissante. J’ai adoré découvrir toutes ces choses sur cette femme qui a joué un rôle important avant et surtout après la Révolution dans la lutte pour les droits des femmes (entre autres), mais que l’on connait à ce jour plutôt mal. Le format BD est vraiment un très bon moyen de découvrir l’Histoire avec un grand H, j’approuve totalement et je trouve que c’est un support qui n’est pas suffisamment exploité (même si ces dernières années les ouvrages se multiplient peu à peu et touchent de plus en plus de sujets, notamment la science, l’histoire ou encore l’art).

C’est donc une biographie élégante et très complète que nous proposent Catel et Bocquet, je la recommande à tout le monde et plus particulièrement à ceux qui voudraient approfondir leurs connaissances sur celle qui a écrit La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne !

L’avez-vous lu ? Est-ce qu’elle vous tente, cette bande-dessinée ?

Une lecture à me recommander sur ce thème ? 

Plein de bisous !

Retours sur ma première semaine à lire / Bébé Point Culture.

Coucou les paupiettes !

La dernière semaine de décembre, je vous avais dit que je participais à la semaine à lire, initiée par Lili Bouquine. J’avais partagé avec vous ma PAL, mes livres « de secours », mes objectifs, etc, et maintenant est venu le moment de vous dire si j’ai réussi le challenge ou non.

Ce que j’ai lu. 

Alors, finalement, je n’ai pas réussi à m’en tenir à ma PAL de départ. Je m’y attendais un peu, je me connais haha. Cela dit, j’ai quand même réussi à lire quelques uns des livres que j’avais choisi (surtout parce que je devais les rendre à la médiathèque incessamment sous peu). Je me suis un peu égarée en chemin aussi puisque j’ai binge-watché les cinq premières saisons de Drop Dead Diva cette semaine là… Du coup j’ai lu plus de bande-dessinées que de romans haha.

# Poppy Wyatt est un sacré numéro.

En Angleterre, de nos jours. Poppy Wyatt est au bord de la crise de nerfs : elle vient de perdre sa bague de fiançailles, celle qui est dans la famille de son fiancé Magnus depuis plusieurs générations. Et pour couronner le tout, on vient de lui dérober son portable. Juste au moment où elle envisage la fuite à l’étranger, elle découvre dans une poubelle un téléphone. Miracle ! Enfin pas si sûr… Car ce portable appartient à l’assistante d’un dénommé Sam qui n’a pas l’air de saisir l’urgence de la situation. A force de supplications, Poppy réussit à le persuader de lui laisser ledit téléphone. C’est juré, c’est l’affaire de quelques heures, et elle lui transmettra tous ses messages d’ici là. Sauf que bien entendu, toute cette affaire va rapidement tourner au vinaigre : impossible de retrouver cette foutue bague, la soirée avec les beaux-parents vire au désastre, Magnus n’est pas d’un très grand soutien et Lucinda, la très irritable wedding planner, est aux abonnés absents. Et puis, il y a ces messages étranges reçus sur le portable de Sam, qui laisseraient entendre qu’un complot se prépare contre lui dans sa propre entreprise. Poppy parviendra-t-elle à redresser la situation ?

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Au début du challenge, Poppy Wyatt… était ma lecture en cours. J’ai donc terminé celui-ci en priorité, avant de m’attaquer à autre chose. Je connais vraiment mal le travail de Sophie Kinsella puisque jusqu’à présent je n’avais lu qu’un seul roman d’elle (Audrey retrouvée). J’avoue que personnellement ce n’est pas mon genre littéraire favori mais je ne rechigne pas à lire quelques romans de ce style chaque année, ça ne fait jamais de mal. Je pense que ce qui me gêne principalement c’est le fait que l’histoire soit hyper prévisible. Au bout de dix pages, je savais déjà comment ça allait terminer. Cela dit, les différents développements et rebondissements ne sont pas déplaisants et j’ai passé un bon moment en compagnie de Poppy, que j’ai trouvé plutôt attachante. Par contre, j’ai eu un peu plus de mal avec les personnages masculins, assez clichés et pas suffisamment approfondis. Pas de Book Boyfriend à l’horizon.
Je n’ai pas grand chose à dire de plus. L’histoire ne casse pas trois pattes à un canard mais on passe un bon moment. Poppy est maladroite, touchante et plutôt drôle. C’est un personnage que j’ai aimé suivre tout au long de ce roman. Aucune surprise au niveau du dénouement mais bon, on a l’habitude maintenant avec la chick-lit ! Une lecture pas prise de tête, idéale pour les vacances.

14/20

Nombre de pages au compteur = 279

# Lettre à la république des aubergines.

Bagdad, 1997. Salim, jeune étudiant, est arrêté par la police pour avoir lu des livres interdits lors de soirées entre amis de l’université. Torturé, il parvient à taire le nom des filles qui y participaient, parmi lesquelles se trouvait Samia, sa petite amie. Grâce aux relations de son oncle, un riche industriel bien vu du régime, il est libéré dans l’attente de son procès et parvient à s’enfuir via la Syrie. Comme de nombreux exilés irakiens qui servent de main d’oeuvre bon marché, il trouve refuge à Benghazi, en Libye, où il devient simple ouvrier en bâtiment. Désormais sans nouvelles de ses proches, de ses amis et de Samia, son seul but est de faire parvenir une lettre à sa bien-aimée pour l’assurer de son amour fidèle. Mais, de la Lybie à l’Irak, les dictateurs règnent en maîtres (Kadhafi en Libye, Moubarak en Égypte, Abdallah en Jordanie, Hafez el-Assad en Syrie et Saddam Hussein en Irak) et la censure veille. Faire passer une lettre à travers ses mailles est une entreprise difficile et dangereuse. Fin 1999, Salim découvre l’existence d’un réseau clandestin de courrier qui couvre tout le monde arabe. Sans crainte des représailles dont la destinataire pourrait faire l’objet, il ose enfin envoyer sa déclaration à Samia et la confie, moyennant 200 dollars, à ce réseau semi-mafieux très bien organisé. Abbas Khider invite le lecteur à suivre le parcours chaotique de cette lettre d’amour. Chaque chapitre, très bref, donne la parole à un des intermédiaires qui se trouve en sa possession.

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C’est un fait reconnu dans la communauté littéraire internationale, ibidouu adore les livres aux titres complètement farfelus. Forcément, celui-ci a tout de suite attiré mon attention au milieu des nouveautés à la médiathèque et, après lecture du résumé (quand même, faut pas abuser), il a rapidement fini dans mon panier. Ce roman est très court, très rapide à lire et globalement plutôt inintéressant. C’est dommage parce que l’idée de départ était bonne. Les thématiques de l’exil, de la clandestinité et de l’amour auraient pu donner naissance à un roman vraiment fort. Malheureusement l’auteur s’égare très rapidement. On suit simplement le voyage de la lettre de Salim, qui passe de main en main jusqu’au dernier chapitre. Il n’y a aucune véritable tension, c’est assez plat, il n’y a pas de réel rebondissement. On aborde rapidement quelques questions politiques mais c’est très vite balayé pour mettre l’accent sur des morceaux de vie de chacun des personnages. Morceaux de vie qui ne sont pas très excitants et qui ont pour conséquence quelques petites longueurs dans certains chapitres. J’aurais vraiment préféré que l’auteur se focalise sur un personnage, Salim tant qu’à faire, et qu’il ne perde pas de vue le sujet principal de son roman. Si je ne suis pas rentrée dans l’histoire, j’ai tout de même beaucoup apprécié l’écriture d’Abbas Khider. Son roman a quand même réussi à me faire un peu voyager et à me faire découvrir un peu plus une culture que je connais très mal.

12/20

Nombre de pages au compteur = 133

# Le pensionnat de Mlle Géraldine, tome 1.

C’est une chose que d’apprendre à faire une révérence comme il faut. C’en est une autre que d’apprendre à faire une révérence en lançant un couteau. Bienvenue au Pensionnat de Melle Géraldine. Angleterre, début du 19e siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa pauvre môman : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres qu’apprendre les bonnes manières ! Mrs Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady… aussi inscrit-elle Sophronia au Pensionnat de Melle Géraldine pour le Perfectionnement des Jeunes Dames de Qualité. Mais Sophronia comprend très vite que cette école n’est peut-être pas exactement ce que sa mère avait en tête. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette ; mais elles apprennent aussi à donner la mort, l’art de la diversion, et l’espionnage – le tout de la manière la plus civilisée possible, bien sûr. Cette première année au pensionnat s’annonce tout simplement passionnante.

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Après avoir dévoré Le Protectorat de l’ombrelle, j’étais décidée à découvrir les autres romans écrits par Gail Carriger. Le Pensionnat de Mlle Géraldine nous transporte vingt-cinq ans en arrière, dans une école assez particulière. Ce premier tome est très prometteur, j’ai adoré retrouver l’univers développé par l’auteure dans sa saga précédente. Le côté steampunk est encore une fois très présent, pour mon plus grand plaisir. On retrouve également l’humour caractéristique de Carriger, même si je l’ai trouvé moins présent que dans ses autres romans. Je n’accroche pas autant au personnage de Sophronia qu’à celui d’Alexia Tarabotti, mais j’ai hâte de découvrir la suite de ses aventures (je commence d’ailleurs le deuxième tome ce soir). On sent tout de même que ce roman est destiné à un public plus jeune, il manque le petit côté piquant que j’aimais tant dans Le Protectorat de l’ombrelle. Autre petit bémol : je trouve que les choses vont vite, beaucoup trop vite et que certains passages sont donc traités de façon plutôt superficielle. J’aurais aimé plus de détails, plus de rebondissements. Ça reste une très bonne introduction à une nouvelle saga et je pense que je ne serais pas déçue par l’ensemble.

16/20

Nombre de pages au compteur = 354

# Le piano oriental.

Un récit inspiré de la vie de son ancêtre, inventeur d’un nouvel instrument de musique dans le Beyrouth des années 1960. Folle tentative pour rapprocher les traditions musicales d’Orient de d’Occident, ce piano au destin méconnu n’aura vu le jour qu’en un seul exemplaire, juste avant que la guerre civile ne s’abatte sur le Liban.

Une métaphore amusante – et touchante – de la rencontre de deux cultures, de deux mondes, qui cohabitent chez Zeina et dans son oeuvre.

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J’avais lu des avis plutôt divergents par rapport à cette bande-dessinée. J’avoue que mon avis est mitigé. J’ai apprécié ma lecture mais sans plus. Je n’ai pas trouvé l’histoire hyper transcendante, elle était un peu confuse par moments (on se perd très facilement entre le présent, les flash-backs et les différents personnages). Il y avait tout de même un petit côté poétique qui n’était pas pour me déplaire et l’auteure aborde des thématiques passionnantes telles que l’amour de la musique, des lettres, de la langue ainsi que l’appartenance à un pays, la double nationalité et ce qu’elle sous-entend d’un point de vue culturel. Visuellement, Le piano oriental est un petit bijou. Il y a un très beau travail au niveau des graphismes et cette BD, tout en noir et blanc, vaut le détour simplement pour cet aspect là.

14/20

Nombre de pages au compteur = 208

# Maus.

Maus est une bande dessinée d’Art Spiegelman. Elle raconte, à travers le dialogue de l’auteur et de son père, juif polonais, survivant des ghettos et d’Auschwitz, l’histoire des persécutions nazies, depuis les premières mesures anti-juives jusqu’à l’effondrement du Troisième Reich et l’immédiat après-guerre.

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Maus est un classique de la bande-dessinée qui traine dans ma wishlist depuis des années. Depuis que je suis au lycée en fait, et qu’on en avait étudié des petits bouts en cours de français. J’ai vraiment tardé mais ça y est, j’ai enfin lu l’intégrale d’Art Spiegelman. C’est une très belle bande-dessinée, à mettre entre toutes les mains. L’histoire qui nous est racontée, on la connaît, on l’a déjà entendue (et même vue, je pense que je ne suis pas la seule à avoir vu des documentaires en cours d’histoire) mais ça n’en rend pas la lecture moins intéressante. Artistiquement, Spiegelman a fait des choix très intéressants. Son récit est émouvant, sans tomber dans l’excès. C’est quelque chose que je reproche souvent aux films sur l’Holocauste. A force de chercher à faire pleurer le spectateur, on oublie de traiter le sujet avec respect et justesse. Mais bref, c’est un autre sujet. Spiegelman, ici, a su illustrer l’histoire de son père avec simplicité et le message n’en ressort que plus clairement, ce qui fait de Maus un témoignage incontournable. Je m’attendais peut-être à un peu plus, mais en même temps je ne saurais pas vous dire à quel niveau. Le noir et blanc me parait le choix le plus juste, le plus logique pour une bande-dessinée sur ce sujet. Les dessins sont simples mais efficaces. Le récit est juste, émouvant et fort. Vraiment, je ne saurais pas vous dire pourquoi ce n’est pas un coup de cœur. Mais ça ne l’est juste pas. A lire absolument quand même !

17/20

Nombre de pages au compteur = 296

# Kiki de Montparnasse.

Compagne et modèle de Man Ray, elle fut l’amie de nombreux artistes, de Cocteau à Modigliani et de Foujita à Picasso. Le fabuleux destin d’Alice Prin, alias Kiki de Montparnasse, est retracé dans cet album qui s’est vu décerner le Prix Essentiel Fnac-SNCF en 2008. Avec ce portrait d’une femme éprise de liberté, Catel et Bocquet entraînent le lecteur au coeur du Paris d’entre-deux-guerres, qui vit éclore une génération exceptionnelle de créateurs.

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Kiki de Montparnasse fait partie des quelques rares figures féminines que j’ai eu l’occasion d’étudier pendant ma licence en histoire de l’art. (Triste hein ? C’est vraiment un problème ça, on étudie pas assez les femmes en histoire de l’art)
J’avais beaucoup aimé la biographie réalisée par les deux auteurs sur Olympe de Gouges et c’est donc sans hésitation que j’ai emprunté celle de Kiki à la médiathèque. Le contenu est vraiment complet et intéressant, j’ai découvert beaucoup de choses sur elle. On ressent à chaque page le gros travail qui a été fourni par Catel et Bocquet. On apprend une quantité impressionnante de choses sur cette femme, qui a eu un parcours riche et passionnant, et tout ça en seulement quelques heures. Le dessin est simple mais efficace. L’ensemble est fluide et se lit très facilement. Le format bande-dessinée pour une biographie peut être dangereux, mais le duo maitrise complètement le truc et j’ai hâte de découvrir celle sur Joséphine Baker !

17/20

Nombre de pages au compteur = 336

# Sans âme et Sans forme, Le protectorat de l’ombrelle version manga. 

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Promis, j’arrêterais de vous en parler un jour ! Et oui, j’ai tellement aimé Le Protectorat de l’ombrelle que j’ai décidé de lire l’adaptation manga très peu de temps après avoir fini la saga. Je n’ai pas grand chose à dire, l’histoire est la même, avec quelques passages coupés bien évidemment. Le résultat est tout à fait à la hauteur de mes attentes, j’ai adoré ! On retrouve l’univers de Gail Carriger, son humour, rien à redire là-dessus. Les personnages ne ressemblent pas forcément à l’image que je m’étais faite d’eux, mais moi je trouve ça encore plus chouette. Ça montre qu’à partir d’un même roman, on interprète chacun les personnages différemment, jusque dans les moindres détails on les voit d’une autre façon. En tout cas je trouve cette adaptation très réussie. Il me reste encore le tome 3 à lire. Je suis quand même un peu déçue puisque j’ai appris que l’illustrateur avait décidé de ne pas réaliser les tomes 4 et 5 (pas tout de suite en tout cas). Sachant que ce sont mes deux tomes préférés, j’avais très hâte de voir certaines choses dessinées mais bon… L’espoir n’est pas mort !

17/20

Nombre de pages au compteur = 229 et 243

Ce qui est passé « à la trappe ». 

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Nombre de pages lues du 23 au 30 décembre 2016 = 2.078 !

Sachant que je m’étais fixée pour objectif 2.000 pages, je suis carrément fière de moi ! C’est un challenge que je reprendrais l’an prochain car il n’est vraiment pas prise de tête. On se fixe soi-même ses objectifs et sur une semaine ça se fait plus facilement que sur un week-end. C’était une expérience sympathique. J’avoue quand même que j’avais préféré l’ambiance du week-end à 1.000, il y avait plus de participation, plus d’échanges sur la page Facebook. Ici c’est plus personnel (c’est pas mal aussi des fois).

Du coup, je n’ai pas publié de C’est lundi que lisez-vous ? hier vu que mes dernières lectures sont celles de la semaine à lire. Si ça vous intéresse, sachez que je compte lire cette semaine tous les livres qui sont passés à la trappe la semaine dernière !

Je vous fais plein de bisous et je vous dis à demain (ou après-demain) avec un nouveau Du livre au film !