#PLIB2022 : Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin – Laure Dargelos

Coucou les paupiettes !

Je vous propose de continuer à découvrir les finalistes du PLIB 2022 avec mon avis sur Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin. Le roman a été écrit par Laure Dargelos, illustré/mis en page par Céline Perrier, et publié aux éditions Rivka en avril 2021. Le roman avait d’abord été auto-édité en août 2020, et il a tout récemment fait l’objet d’une réédition augmentée, avec une nouvelle couverture et quelques pages bonus à la fin !

Demi-Mot aurait pu être un village ordinaire, s’il n’était pas bâti à la limite du Texte. Jour après jour, les habitants polissent et astiquent les lettres ; ils entretiennent ces milliers de caractères qui, sans leur concours, se seraient déjà effondrés. Chez les Virgule-Point, l’aînée de la fratrie a choisi une voie bien différente : fleuriste ! Elle préfère bichonner des Trompettes à pétales plutôt que de faire prospérer l’empire des points et des virgules. Mais un événement inexplicable ne tarde pas à l’entraîner dans une spirale qui la dépasse…
Et si l’avenir du village était en jeu ? Et si tout était lié à la Phrase sans fin, cette mystérieuse phrase laissée en suspens par l’Auteur ?

#ISBN9782957023745

Ce roman m’intriguait depuis le début des sélections 2022, et il a fallu attendre que je trouve l’ancienne édition papier (désolée, je n’aime pas du tout la nouvelle couverture) pour que je puisse me lancer. J’avais lu de nombreux avis dithyrambiques, et j’avais donc quelques attentes… C’est toujours le risque, à trop vanter un livre, on ouvre la porte à toutes les déceptions !

Déception est un bien grand mot. Un vilain gros mot. Prospérine Virgule-Point était une bonne lecture. Disons que je m’attendais juste à plus. Techniquement, Laure Dargelos a imaginé un univers incroyable, riche et plutôt complexe, tout en étant adapté à un public jeunesse/young adult. Malheureusement, à développer toujours plus cet univers original et clairement dépaysant, la construction de l’intrigue et des personnages en a un peu souffert.

Toute l’originalité de ce roman réside dans sa plume, dans la construction des phrases et du texte. Ce travail d’orfèvre, qui a probablement été fort laborieux, se traduit malheureusement par une sorte de barrière entre le lecteur et l’histoire. Par exemple, dans les dialogues entre Capitaliens (habitants de la Capitale), chaque mot commence par une majuscule. Je Vous Laisse Imaginer Ce Que Cela Implique Pour Le Lecteur, Personnellement, J’Avoue Que Mon Rythme De Lecture Est Légèrement Ralenti. On n’avale peut-être pas les pages aussi rapidement qu’on le voudrait, et on perd le côté immersif de l’histoire (a contrario, elle nous immerge complètement dans son univers, je ne sais pas si je suis très claire. Ici, je différencie vraiment histoire/univers). Cette barrière m’a également empêché de m’attacher vraiment aux personnages, qui de manière générale sont assez superficiels. Nous savons finalement très peu de choses sur eux. Quelques traits de personnalité, une vague description physique, et c’est à peu près tout ! On ne peut pas vraiment dire qu’ils évoluent au fil de l’histoire non plus, à part peut-être Honoré Point-Virgule (qui est, à mon sens, le personnage le plus intéressant avec Ernest). La romance tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, mais elle a le mérite de ne pas prendre trop de place et elle ne m’a pas dérangée.

L’intrigue en elle-même est simple, plutôt efficace puisqu’on a envie de savoir comment va se terminer l’histoire. Il y a un côté cosy mystery qui aurait mérité d’être plus développé, avec cette enquête sur le meurtre de Tom W. L’aspect politique du roman est un peu survolé également. Certains éléments restent sans réponse, ou sont clôturés de manière trop évasive à mon goût. On prend tout de même plaisir à se promener dans le couloir des mots et aux abords du Texte, le roman vaut la peine d’être lu juste pour cette jolie balade.

Outre l’univers follement imaginatif concocté par Laure Dargelos, j’ai également apprécié la construction de l’objet-livre, le jeu sur les polices d’écriture, les illustrations qui complètent à merveille le récit. Il y a aussi quelques petites pointes d’humour fort appréciables tout au long de l’histoire. Dans l’ensemble, c’est une jolie petite lecture qui brille par son originalité. Ce ne sera pas mon finaliste, pour les différentes raisons évoquées ci-dessus, mais j’ai passé un bon moment !

Alors, tentés ? Vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

La bisette !

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

3 réflexions au sujet de “#PLIB2022 : Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin – Laure Dargelos”

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