Coucou les paupiettes !
Ne serait-il pas temps de rattraper mes quelques chroniques de retard ? Ça fait un peu plus d’une semaine que j’ai quitté Les enfants des Feuillantines, et l’heure est venue de vous en parler. Publié aux éditions Sarbacane (collection Xprim’) le 27 mai 2020, le roman a été écrit par Célia Garino. Avant toute chose, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre !
Bienvenue aux Feuillantines.
Nous sommes dans une maison normande, secouée par les vents et surtout par ses habitants : la famille Mortemer. L’aînée des Mortemer, c’est Désirée. Elle a 24 and et sept enfants à sa charge. Dans cette maison, il y a : un perroquet malpoli, des tunnels à creuser, un cochon, des additions ratées, un piano désaccordé, un lapin mollasson, une grand-mère en fauteuil…
Bref, aux Feuillantines, il y a cette famille qui ne demande qu’à être aimée, et que toi, lecteur, lectrice, vas rencontrer.
Quelle belle lecture que voilà ! J’ai, encore une fois, découvert une très belle plume grâce aux éditions Sarbacane. Célia Garino nous plonge dans le quotidien pas toujours rose d’une famille recomposée à l’histoire plus qu’originale. L’autrice parvient en toute simplicité à nous faire passer du rire aux larmes. Ce qu’elle nous raconte n’a rien de banal et pourtant, dans un sens, ce n’est rien « d’extraordinaire » non plus. Elle aborde des sujets qui sont largement traités aujourd’hui dans la littérature jeunesse, notamment le harcèlement scolaire, le premier amour, l’amitié, la famille… Et pourtant, nous avons l’impression de les découvrir sous un jour nouveau. Sans jamais tomber dans le pathos, l’autrice nous offre de très beaux moments de lecture, des tranches de vie poignantes, touchantes, et parfois hilarantes.
Comme souvent avec les romans de cette collection, je suis tombée complètement sous le charme des personnages, complexes, atypiques, terriblement attachants. Ils sont nombreux, les enfants des Feuillantines, ils forment un tout (loin d’être ennuyant), une famille, mais chacun a droit à son histoire et à aucun moment je n’ai senti que quelqu’un était laissé de côté. D’une certaine façon, ce roman m’a rappelé l’excellent Falalalala. Dans sa manière d’évoquer la famille avec humour et poésie, les personnages en pleine (re)construction, le langage fleuri… Les habitants des Feuillantines évoluent tous au sein de ce roman, au contact des uns et des autres. Ils sont différents malgré leur passé commun, ils se complètent. Des fois ils se tapent dessus, mais toujours avec beaucoup d’amour. Désirée, Isidore, Honoré, Brunehilde, Hermeline, Warren, Calliope et Pernelle ne sont pas parfaits, ce sont des personnages humains avec des qualités et des défauts, ce qui rend le roman d’autant plus crédible et réaliste, mais aussi touchant et prenant. Mais toujours avec une petite pointe de folie, quand même !
Ça ne paie pas de mine comme ça, sous ses airs de récit du quotidien, mais plus on avance et plus ce roman nous prend aux tripes, on n’a pas envie d’en quitter les personnages. Nous voulons continuer de les voir évoluer, grandir, vivre. La famille Mortemer n’est pas de celles qu’on oublie facilement !
En résumé, Les enfants des Feuillantines est un joli coup de cœur. Un roman tendre, juste, coloré, aux personnages attachants. J’ai passé un excellent moment de lecture et je ne peux que vous conseiller de vous laisser tenter !
Alors, tentés ?
19/20
La bisette !
Une réflexion sur “Les enfants des Feuillantines – Célia Garino.”