Coucou les paupiettes !
Je vous propose aujourd’hui de découvrir un court roman publié aux éditions L’école des loisirs en août 2017. Dans la forêt de Hokkaido a été écrit par Eric Pessan. J’ai tout de suite repéré sa très belle couverture en librairie, et n’ai pas hésité une seconde à le mettre dans mon panier après avoir lu le résumé…
Les anges gardiens n’existent pas qu’en rêve, le saviez-vous ? Lorsque Julie plonge dans le sommeil, son monde bascule. L’adolescente se retrouve dans la forêt de l’île japonaise d’Hokkaido, reliée physiquement à un petit garçon de sept ans. Abandonné par ses parents, il erre seul, terrifié, et risque de mourir de froid, de soif et de faim. Quel est le lien entre Julie et l’enfant perdu ?
J’ai découvert avec ce roman la belle plume d’Eric Pessan, que je ne connaissais pas encore. Captivante, prenante, l’histoire part de « presque » rien et se révèle finalement riche et complexe tout en étant très courte.
L’auteur s’est inspiré d’un fait divers qui a pris place au Japon il y a quelques années. Abandonné par ses parents sur le bord de la route (c’était une punition destinée à lui faire peur, ça tient plus de la farce que du véritable abandon mais bon, hein, on est d’accord), un petit garçon de sept ans disparaît et n’est retrouvé que six jours plus tard dans un camp d’entraînement militaire inoccupé. Il a survécu une semaine tout seul, dans la forêt, sans manger.
Eric Pessan imagine donc comment cet enfant a pu survivre aussi longtemps. Son ange gardien prend la forme d’une lycéenne française, Julie. L’adolescente fait la connaissance du petit garçon dans un rêve. Enfin, fait la connaissance, non… Elle est le petit garçon dans ce rêve. Elle prend rapidement conscience que ce rêve n’est pas normal, que l’enfant existe vraiment, et qu’il est livré à lui-même dans une forêt de l’autre côté du monde… et qu’elle a la capacité de l’aider. Mais comment en informer son entourage sans passer pour une folle ? Au fil des jours, Julie se meurt et personne ne comprend pourquoi.
Fascinant, n’est-ce pas ? Personnellement, j’ai trouvé l’idée excellente et très bien exploitée. La fin est peut-être un chouïa tirée par les cheveux (et en même temps, pas tellement), mais j’ai passé un très bon moment de lecture. L’histoire est originale, bien écrite, et les pages s’avalent en un rien de temps. Considéré comme un roman jeunesse, Dans la forêt de Hokkaido n’a pas de limite d’âge à mes yeux. L’auteur s’intéresse à d’autres problématiques, certes moins approfondies mais pas moins intéressantes, et il soulève aussi quelques questions dont il pourrait être intéressant de débattre (l’éducation, l’immigration notamment). Il y a des réflexions très intéressantes sur les migrants, des mots qui sonnent juste et qui donnent une certaine force au roman.
Les personnages sont sympathiques sans être développés plus que ça. Julie est une adolescente à qui chacun peut s’identifier, j’ai presque envie de dire qu’elle est « banale », ce qui rend le récit encore plus puissant. Le lien qu’elle tisse avec ce petit garçon est fort, mais celui-ci reste finalement un anonyme. Nous ne connaissons pas son nom, nous vivons son histoire au travers de Julie. Et c’est parfois assez effrayant ! Mais je n’en dis pas plus, le bouquin fait 140 pages, vous n’avez qu’à le lire vous-mêmes héhé.
En résumé, Dans la forêt de Hokkaido est un roman que je vous recommande chaudement. J’ai passé un très bon moment avec cette histoire originale et prenante, et j’ai découvert un auteur dont il me tarde de découvrir les autres romans.
Alors, tentés ?
17/20
La bisette !
Il me dit bien celui-là
Kin
J’aimeAimé par 1 personne
Il se lit vite, faut lui donner sa chance :p
J’aimeAimé par 1 personne
Ouip, un jour ! je crois l’avoir vu à ma bibli en plus
J’aimeJ’aime