Coucou les paupiettes !
J’espère que vous passez un bon dimanche ! Le mien est placé sous le signe de la lecture, pour changer. Je vous propose de découvrir mon avis sur Lectio Letalis, un thriller écrit par Laurent Philipparie et publié aux éditions Belfond en janvier 2019. Avant toute chose, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.
Paris. Un assistant d’édition tout juste embauché se tranche les veines à la lecture du premier manuscrit qui lui est confié. C’est la troisième fois, en quelques semaines, que le même scénario-suicide se produit dans cette maison d’édition.
Bordeaux. Le lieutenant Gabriel Barrias, ancien indic devenu flic, enquête sur l’assassinat atypique d’un psychiatre massacré par un rapace, dans son cabinet, en pleine consultation.
Deux affaires éloignées en tout point, et pourtant. Un nom apparaît des deux côtés. Celui d’Anna Jeanson, qui fut, dix ans plus tôt, l’unique survivante d’un suicide collectif survenu dans une secte dressant des animaux à tuer.
Le principe de départ du roman est intéressant. Un éditeur se retrouve avec un manuscrit un peu particulier entre les mains et le donne à lire à son assistant… qui se suicide au bout de 100 pages. L’accident attire l’attention de la police puisqu’il s’agit du troisième assistant à mettre fin à ses jours à cause de l’ouvrage. On se retrouve embarqué dans une enquête hors du commun. Qu’est-ce qui a poussé ces trois personnes à se tuer ? Que cache ce livre ? Qui l’a écrit ?
Ça partait bien, l’idée est bonne, mais l’auteur m’a perdue en cours de route. Je n’ai pas réussi à vraiment rentrer dans l’histoire et ce pour plusieurs raisons. La plume de Laurent Philipparie n’est pas désagréable, elle est même plutôt fluide et prenante. Il se passe beaucoup de choses, il y a de nombreux rebondissements mais il y a aussi de grosses longueurs. On part sur les chapeaux de roues pour finalement aller s’embourber au bout de quelques chapitres. Le rythme du roman est inégal. L’auteur n’a pas suffisamment approfondi certains éléments qui auraient pourtant été plus intéressants à développer que ces longues scènes de confrontations physiques et verbales. J’ai trouvé qu’il y avait trop de violence gratuite.
Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages principaux. Gabriel Barrias est un flic agressif, obsessionnel, antipathique, aux méthodes douteuses, tout comme son collègue parisien. Anna Jeanson est juste bizarre. Ils ont tous un lourd passé mais au bout d’un moment, c’est juste trop. Je n’ai pas spécialement pris plaisir à les suivre dans cette enquête. Il y a un certain manque de naturel dans leurs échanges qui fait qu’on arrive pas à les cerner complètement et je n’ai pas l’impression qu’ils aient évolué ou appris quelque chose à l’issue de toute cette aventure.
Les passages consacrés à la secte étaient plus intéressants, bien qu’on ait parfois l’impression de patauger dans la semoule. Ça manque un peu d’explications, les liens se font difficilement.. J’aurais aimé en savoir plus sur l’organisation des Syphoniens, sur ce fameux code, sur leurs objectifs afin de leur donner plus de crédibilité, de donner peut-être un peu plus de profondeur à l’histoire. Je reste vraiment sur ma faim.
En résumé, une lecture en demi-teinte. Malgré quelques longueurs et un peu trop de violence gratuite, l’histoire est assez intéressante et prenante. Je n’ai pas passé un mauvais moment mais je regrette le manque de profondeur, de crédibilité de certains éléments. J’aurais aimé que les personnages soient plus simples, moins torturés pour que l’auteur se focalise vraiment sur la secte et sur cet intrigant manuscrit. Un mouais général, je n’ai pas été convaincue et c’est bien dommage.
Alors, tentés ?
11/20
La bisette !
Une réflexion sur “Lectio Letalis – Laurent Philipparie.”