Coucou les paupiettes !
Aujourd’hui je vous propose de découvrir une bande-dessinée publiée aux éditions Steinkis le 7 novembre 2018. Les aventuriers du cubisme a été écrit par Julie Birmant et illustré par Pierre Fouillet. Cette bande-dessinée a été publiée dans le cadre de l’exposition Le cubisme au Centre Pompidou (17 octobre 2018 – 25 février 2019). Pour la première fois en France depuis 1953, le musée consacre une exposition au cubisme au travers d’un vaste panorama de l’histoire du mouvement à Paris entre 1907 et 1917. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.
Voilà comment tout a commencé ! Voilà comment ils ont révolutionné l’art ! Les virées entre artistes fauchés, les ateliers misérables, le choc de l’art africain, les chicanes, les intrigues, le Tout-Paris qui s’indigne, les critiques assassines… Qui étaient les illuminés à l’origine de tout ce chambardement ? Des peintres bien sûr, Cézanne, Picasso, Braque, Derain… des poètes, Apollinaire, Max Jacob… des marchands aussi comme Daniel-Henry Kahnweiler. On les suit à la trace, ils s’adorent, se haïssent, se confient ! L’amour, la vie, la mort, la création, les anecdotes qui font la grande histoire, celle d’un mouvement qui a fondé la modernité, le Cubisme !
Julie Birmant part à la rencontre des artistes qui ont révolutionné le début du XXème siècle, Picasso, Braque ou encore Matisse, mais nous présente aussi des personnes qui ont joué un rôle très important à l’époque : Gertrude Stein et son frère Léo, les marchands d’art Wilhelm Uhde, Ambroise Vollard ou encore Daniel-Henry Kahnweiler.
La période cubiste m’a beaucoup intéressée quand je faisais mes études en histoire de l’art. Cette bande-dessinée ne m’a pas appris grand chose de nouveau sur le cubisme mais Julie Birmant s’intéresse plus aux hommes et aux femmes qui ont construit le mouvement qu’au mouvement lui-même. Elle se met elle-même en scène et interviewe les uns et les autres, leur posant des questions techniques et des questions plus intimes. Elle représente avec humour les caractères pas toujours faciles des artistes, leurs petites lubies, leur manière de travailler, les relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres. Elle nous montre l’humain derrière l’artiste.
En parallèle, elle nous présente succinctement les événements qui ont jalonné la naissance de l’art non-figuratif, notamment les grandes expositions comme le salon des indépendants, créé en 1884 et où exposaient les « refusés » des grands salons parisiens. Elle met en avant les réactions du public, le scandale que représentaient ces œuvres à l’époque.
Globalement c’est un ouvrage agréable à lire et intéressant. Je ressors un peu déçue de ma lecture car je m’attendais à quelque chose de plus approfondi mais c’est une manière sympathique de présenter le mouvement, d’attirer (et de convaincre !) un public plus large. Les illustrations de Pierre Fouillet sont simples, peut-être un peu trop basiques à mon goût pour un tel sujet. Ceci dit, j’ai beaucoup aimé le travail sur les couleurs !
15/20
Alors, tentés ?
La bisette !
Une réflexion sur “Les aventuriers du cubisme – Julie Birmant & Pierre Fouillet.”