Shanghai Fan – Raphaël Bée.

Coucou les paupiettes !

Aujourd’hui je vais vous parler d’un roman qui a été publié aux éditions de la Rémanence en juin 2018. Vous l’avez probablement vu passer sur Instagram, il s’agit de Shanghai Fan ! Il a été écrit par Raphaël Bée, diplômé d’HEC qui a commencé sa carrière dans la publicité à Paris. Il a travaillé pendant 4 ans à Shanghai afin d’y développer l’antenne d’une agence publicitaire française. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre !

Le milieu de la pub dans l’empire du Milieu. Clem a voulu tenter l’expérience et la voilà happée dans le tourbillon d’une ville qui ne s’arrête jamais. Partagée entre sa relation à distance avec Margaux et sa vie d’expat, elle se voit confier l’organisation d’un événement pour Shanghai Fan, la nouvelle marque de luxe dont tout le monde parle. Mais rien ne va se passer comme prévu. Rivalités, combines et jalousies s’enchaînent, à l’image de la démesure de la ville, tantôt attachante, tantôt terrible.

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La publicité est un domaine que je connais mal mais qui m’intrigue. Ajoutez à cela le fait que le roman se déroule en Chine, j’étais hypée. Il fallait que je lise ce livre. Raphaël Bée évoque un sujet qu’il maîtrise et cela se ressent tout au long de la lecture. Son récit est tellement réaliste, tellement crédible, qu’on a l’impression d’être aux côtés de Clem dans cette ville où tout va très vite, où les expatriés ne sont pas toujours regardés d’un très bon œil. On est complètement immergé dans la préparation de cette campagne de pub pour l’entreprise de luxe Shanghai Fan. Malgré le fait que je n’y connaisse rien au sujet, j’ai eu du mal à lâcher le roman. L’écriture de l’auteur est fluide, dynamique et il n’y a aucun temps mort. Agréable et efficace. Quand on termine un chapitre, il nous faut absolument le suivant !

Dans ce roman, nous nous attardons sur deux aspects de la vie de Clem. Premièrement, son travail en tant que chef de projet dans un pays largement en avance sur la France d’un point de vue digital. Nous découvrons l’envers du décor : comment fonctionnent les KOL (Key Opinion Leader, des influenceurs en gros), tout ce à quoi il faut penser pour que le projet aboutisse, le nombre de gens impliqués, la communication avec les clients, etc. C’est fascinant et très détaillé. De ce point de vue, c’est une lecture très enrichissante. Deuxièmement, l’auteur développe les conditions de vie en tant qu’expatrié en Chine. Comment sont-ils perçus par les locaux ? Par la police ? Comment se débrouillent-ils quand ils ne parlent pas un mot de chinois ? Comment cohabiter avec des gens qui ne partagent pas les mêmes valeurs ? Comment gèrent-ils la distance avec leurs familles ou avec leur moitié ? Ce sont des choses auxquelles on ne pense pas forcément, c’est très intéressant. J’ai apprécié le fait que Raphaël Bée en parle car je trouve que ça rend les personnages plus humains. Au milieu de toute cette effervescence, il y a ces moments où ils deviennent quelqu’un d’autre, où ils dévoilent une autre facette de leur personnalité.

Les personnages ne sont pas particulièrement attachants mais ils se montrent parfois touchants. Pour la plupart, ils sont motivés par l’ambition, leur carrière a pris le pas sur le reste mais ils s’autorisent quelques moments de « faiblesse ». Ils tombent amoureux, ils tissent des amitiés. Clem ne sait plus trop où donner de la tête entre ce projet chronophage et sa relation à distance qui bat de l’aile. Elle perd pied et cela finira par avoir des conséquences désastreuses. Bruno ne m’a pas fait forte impression, il est le cliché du beauf français par excellence. Lui aussi il a l’air un peu perdu, on dirait qu’il se crée un personnage afin de ne pas être ignoré ou oublié. Je ne retiendrais de Lucas que son ambition et son ego surdimensionné. Elisabeth représente un peu la figure maternelle pour les français au bureau. Elle est forte, elle sait ce qu’elle veut comme on peut le constater dans le chapitre qui lui est consacré. Les personnages chinois ont également beaucoup de caractère et d’ambition mais ils sont moins approfondis.

J’ai vraiment passé un très bon moment de lecture même si je reste un peu sur ma faim. Je trouve que la conclusion (bien que très surprenante) est trop évasive, j’aurais aimé en savoir un peu plus sur certains événements. Cela dit, ça ne change rien au fait que l’ensemble vaut le coup d’œil.

En résumé, un roman intéressant, bien construit et particulièrement prenant ! Une immersion totale dans le milieu de la publicité en Chine.. A lire !

17/20

Alors, tentés ?

La bisette !

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Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

5 réflexions au sujet de “Shanghai Fan – Raphaël Bée.”

  1. J’ai aussi lu ce livre en service presse. Ma chronique date de septembre 2018 et je disais : « Le début m’a semblé long, mais au fur et à mesure, je me suis intégrée à cette vie haletante, surprenante, qui fait peur quand même. À partir du chapitre V (P. 75), je retrouvais ma lecture avec plaisir. » « En connaissant la chute, il serait intéressant de lire à nouveau cet ouvrage, l’histoire est par moments pas très claire. » Quand même un 7/10.
    Bon W.E. FLaure

    Aimé par 1 personne

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