Les primates de Park Avenue – Wednesday Martin.

Coucou les paupiettes !

J’espère que vous avez passé un bon week-end. J’ai envie aujourd’hui de vous parler d’un roman un peu particulier. Il s’agit plutôt d’un témoignage techniquement. Les primates de Park Avenue a été écrit par Wednesday Martin, autrice mais aussi chercheuse et critique culturelle. Il a été publié aux éditions 10/18 en juin 2018. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre.

Wednesday Martin débarque de son Midwest natal dans l’Upper East Side, le quartier le plus huppé de Manhattan, avec son mari et ses deux enfants. Le rêve se transforme rapidement en cauchemar.
Wednesday est sur le territoire des primates les plus riches de la planète. Une enclave hostile peuplée de femmes au foyer surdiplômées, glamour, mariées à des patrons de hedge funds et totalement dévouées à la réussite de leur progéniture.
Armée d’un calepin et d’un crayon, Wednesday Martin consigne, à la manière de la célèbre primatologue Jane Goodall, les rites, les mœurs, les contradictions et les peurs de ces mères richissimes en quête obsessionnelle de perfection.

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J’ai un avis très mitigé concernant cet ouvrage. Je m’attendais à autre chose en le commençant, à quelque chose de plus dynamique, de plus drôle. J’ai eu l’impression de lire une thèse sur les femmes de l’Upper East Side, ponctuée par quelques passages plus personnels et beaucoup plus agréables à lire. Je me suis ennuyée pendant une grande partie de ma lecture (que je traine quand même depuis fin juillet, c’est pour vous dire).

L’approche de l’autrice est pourtant intéressante. Elle pose un regard critique sur les femmes et sur leur manière d’évoluer dans les hautes sphères new-yorkaises. Elle étudie leurs relations, leurs rituels de beauté, l’éducation qu’elles donnent à leurs enfants. En parallèle, elle nous raconte comment elle a dû batailler pour se faire sa place dans ce milieu aux codes complexes. Comment trouver un appartement ? Comment trouver une place pour ses enfants dans les écoles et garderies en vue ? Comment assurer la popularité et la réussite aussi bien sociale que professionnelle de son fils dès la petite enfance ? Comment gérer sa réputation et son image en tant que maman ?

Ce n’est pas un grand secret. Qui a vu quelques films girly et autres comédies romantiques sait que la compétition dans ces milieux est intense. On snobe la nouvelle venue, on la teste, on lui met quelques bâtons dans les roues. J’ai apprécié le fait que l’autrice compare ces faits bien connus avec des études réalisées par des anthropologues sur les grands singes (d’où le titre « Les primates de Park Avenue »). Malheureusement, ces passages se révèlent vite ennuyants à cause de sa plume trop universitaire. J’aurai aimé qu’elle conserve le même ton humoristique que lorsqu’elle raconte certaines de ses expériences.

J’ai été agréablement surprise par la fin, plutôt touchante et qui montre à quel point ces femmes se mènent la vie dure alors qu’elles ont vécu des choses similaires. Elles savent finalement faire preuve de compassion et de soutien (dommage que ce ne soit qu’en temps de crise).

Mon gros problème avec cet ouvrage, c’est le fait que je n’ai jamais pu m’identifier à l’autrice ou aux femmes qui l’entourent. Les « grands problèmes » qu’elle nous décrit sont pour moi d’un ridicule hallucinant. Vraiment, on a pas la même vie. Faire un caprice pour un sac à main qui représente probablement deux ou trois fois mon prêt étudiant, désolée mais je ne peux pas compatir.

Malgré le fait que Wednesday Martin se considère comme une outsider, elle fait tout son possible pour s’intégrer, pour tisser des liens avec ces femmes dont elle se moque assez ouvertement au début du livre. Elle devient l’une de ces mères condescendantes, obnubilée par son physique et sa réputation. Certes, il m’est arrivé de ressentir de l’empathie pour elle par moments, mais surtout quand toute cette situation devient problématique pour ses enfants (parce que la maman est nouvelle, l’enfant ne peut pas voir ses copains en dehors de l’école par exemple).

Bref, je m’étale beaucoup. L’approche de Wednesday Martin est intéressante, son témoignage est percutant mais elle n’a pas réussi à me captiver plus que ça. Son écriture rend son récit souvent ennuyant. Je m’attendais à une critique plus piquante des problèmes de riches.. Tant pis !

Alors, tentés ?

Vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

La bisette !

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

5 réflexions au sujet de “Les primates de Park Avenue – Wednesday Martin.”

  1. Je l’ai commencé et mis de côté : la narratrice qui fait tout pour s’intégrer aux « primates » qu’elle critique vertement m’agace. Je ne comprends pas qu’on puisse être juge et partie. Je ne sais pas si je reprendrai ma lecture ou non. Pour le moment l’amour pour son Birkin a eu raison de ma patience… 😉

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