Nulle part sur la terre – Michael Farris Smith.

Coucou les paupiettes !

En ce beau dimanche, je vous propose une petite chronique livresque. Je continue à découvrir quelques pépites de la rentrée littéraire (moi qui disais ne pas m’y intéresser, j’ai parlé trop vite) et après Khalil et Le corps est une chimère, je vais vous parler de Nulle part sur la terre. Il a été écrit par Michael Farris Smith et publié aux éditions 10/18 en août dernier. Avant de vous donner mon avis, je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce livre !

Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n’a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.

Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d’arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C’est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l’attendent.

Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu’à un fil.

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Ce roman n’aura pas traîné longtemps dans ma PAL et il n’aura pas fait long feu sur ma table de nuit puisque je l’ai quasiment lu d’une traite ! Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans l’histoire de Maben et de sa fille Annalee. Elles sont fatiguées, elles ont faim, elles semblent fuir quelqu’un ou quelque chose. En parallèle, nous suivons Russell, un homme qui sort tout juste de prison après avoir purgé une peine de onze ans. Il revient dans la ville où il a grandi, retrouve son père mais pas seulement. Les chemins de ces personnages vont se croiser et s’entrecroiser de plusieurs manières, pour le meilleur et pour le pire.

J’ai tout de suite accroché à la plume de Michael Farris Smith. J’ai aimé sa manière de décrire l’ambiance qui règne dans ces petites villes américaines où tout le monde se connait et où les nouvelles vont vite. Il y a un côté légèrement oppressant, qui ajoute une certaine tension à l’histoire (et j’adore ça !). Ses personnages sont abimés, hantés par le passé et cherchent à se reconstruire. A travers ses mots, on ressent la peur, la colère, la frustration, l’impuissance de Maben et Russell, mais aussi l’espoir qu’ils portent en eux.

Les chapitres s’enchainent de manière fluide, alternant les points de vue de Russell et Maben. On ne voit pas les pages filer ! Je n’ai ressenti aucune longueur, l’auteur décrit tout avec peu de mots, avec simplicité et poésie. Ses personnages sont approfondis et très intéressants. Ils ont tous un passé houleux, des défauts, une part sombre.. mais ils sont forts, attachants, touchants et j’ai pris plaisir à les suivre tout au long du roman. Je reste un peu sur ma faim car j’aurai aimé une conclusion un peu plus détaillée mais ce n’est que chipotage.

En résumé, je vous recommande chaudement ce roman à la fois sombre et plein d’espoir. J’ai été séduite par l’écriture particulière de Michael Farris Smith, ses personnages brisés et leur quête de rédemption. A lire !

18/20

Alors, tentés ?

La bisette!

Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

7 réflexions au sujet de “Nulle part sur la terre – Michael Farris Smith.”

  1. Et bien oui, carrément tentée. Ça a l’air d’être typiquement le genre de lecture qui pourrait me plaire, surtout avec un décor pareil. En plus, je suis dans une grosse période littérature américaine en ce moment, donc ça colle tout à fait à mes envies du moment.

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