Journal d’un vampire en pyjama – Mathias Malzieu.

Coucou les paupiettes !

Come stai ? Aujourd’hui, on se retrouve pour une chronique livresque, la troisième cette semaine – on ne m’arrête plus ! Je vais vous parler d’un petit livre que j’ai dévoré en début de semaine, et que j’ai découvert en lecture commune avec Pomeline du blog La Lectrice VG ! Il s’agit du Journal d’un vampire en pyjama, ouvrage autobiographique écrit par Mathias Malzieu et publié chez Albin Michel en janvier 2016.

« Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’aie jamais vécue. »

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Dans ce court ouvrage autobiographique, Mathias Malzieu revient sur un épisode pas très joyeux de son existence : son hospitalisation en 2013/2014 suite à la découverte d’une aplasie médullaire, maladie rare et mortelle. L’aplasie médullaire est une maladie du sang causée par le dysfonctionnement de la moelle osseuse qui entraîne la raréfaction des globules rouges, globules blancs et plaquettes.

Inventer des histoires vraies me rend profondément heureux.

Journal d’un vampire en pyjama est écrit sous la forme d’un journal intime, dans lequel l’auteur partage avec nous son expérience, ses ressentis, ses pensées presque au jour le jour sur presque une année. Au fil des pages, on retrouve l’univers propre à l’auteur. Sa plume est tellement géniale que j’avais envie de m’arrêter toutes les deux secondes pour noter une citation. J’ai tout de suite était embarquée et j’aurais pu lire l’entièreté du livre dans la nuit mais on a choisi de faire une pause dans notre lecture au milieu. C’était dur, mais on a réussi. Son écriture poétique est transposée dans un monde médical normalement terne et aseptisé. On voit l’hôpital d’un nouvel œil, le sien. C’est assez déstabilisant car on a vraiment l’impression d’y être, de se tenir à ses côtés tout du long tout en étant invisible. On se sent terriblement inutile, on a envie de faire quelque chose mais on ne peut pas.

Tout au long de ma lecture, j’ai ressenti une foule de choses. Comme toujours, Mathias Malzieu nous entraine par son écriture dans quelque chose de fort, de bouleversant et de drôle. En effet, même dans les moments les plus dramatiques, Malzieu a toujours le truc pour nous faire sourire. Cela dit, le sentiment qui domine reste le stress, l’angoisse.  On se sent souvent oppressés. Malgré le fait que l’on connaisse l’issue du roman, on ne peut s’empêcher d’avoir peur pour l’auteur. D’un chapitre à l’autre, on stresse, on est touchés en plein cœur, on rit, on pleure, on est en colère (carrément outrée par le passage concernant le chauffeur de taxi, certains verront de quoi je parle).. J’aurais sincèrement pu lire quelques chapitres de plus, bien que cela sous-entendrait que son calvaire aurait duré plus longtemps. Comme nous le disions avec Pomeline, ça aurait aussi pu concerner « l’après ». Quelques chapitres sur sa renaissance et sur sa réintégration dans le « monde », ses retrouvailles avec le groupe (Dionysos), avec sa famille.. Peut-être une rencontre avec la donneuse, sa « nouvelle maman », grâce à qui il a été sauvé ? Je ne sais pas s’il a cherché à la retrouver ou pas.. Bref, j’en voulais plus haha.

Sachant que c’est un roman autobiographique, on ne peut pas vraiment parler de personnages. Malzieu est touchant, attachant, bouleversant. Tout au long de son récit, on croise un certain nombre de personnes de son entourage, notamment son amoureuse (Rosie) qui mériterait une médaille pour son courage. Mathias Malzieu dresse un portrait magnifique de sa compagne. Elle est son roc, son ancre. Son père et sa sœur sont également très touchants, tout comme les différentes équipes médicales, les docteurs comme les nymphirmières. Ils méritent tous des médailles en fait. Sauf Dame Oclès (sur laquelle j’ai tout de suite collé le visage d’Audrey Fleurot, allez savoir pourquoi). Dame Oclès est là pour semer le doute. A chacune de ses apparitions, on se demande si ça y est, si le moment n’est pas venu de se dire adieu.. Si finalement nous ne sommes pas en train de lire un roman publié à titre posthume..

Je vais m’arrêter sur une citation parce que j’ai l’impression de raconter n’importe quoi et qu’il faut que ça s’arrête. J’ai beaucoup de mal à mettre des mots sur tout ce que j’ai ressenti pendant cette lecture ! (Enfin.. des mots qui ont du sens)

Mon corps est prêt à recevoir les cellules toutes neuves de mon donneur. J’ai mis mon T-shirt Spiderman. J’aurais préféré mettre mon costume de scène, mais je n’aurais pas été très à l’aise avec les chaussures et la cravate dans le lit. J’ai repensé à la phrase de Joann Sfar sur le fait que je n’aurais d’autre choix que de me transformer en superhéros. Je porte ce T-shirt comme une peinture de guerre.

En résumé, ce roman est, sans grande surprise, un beau coup de cœur. Je vous conseille de le lire de toute urgence, si ce n’est pas déjà fait ! Allez aussi écouter le superbe album intitulé Vampire en pyjama, j’en ai glissé deux extraits dans l’article. Malgré le fait que la maladie et la mort soient les thématiques principales du roman, ce dernier est un bel hommage à la vie. Mathias Malzieu nous donne une belle leçon de courage et de ténacité. J’ai retrouvé avec plaisir sa plume et son univers, bien que l’ensemble reste très différent de ce que j’ai pu lire de lui dans le passé. Il me tarde de découvrir ce qu’il nous réserve pour la suite !

19/20

Vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Si ça vous dit, vous pouvez découvrir les premières lignes du roman ici : *** 

Vous pouvez également aller lire l’avis de Pomeline ici : ***

A bientôt !

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Publié par

Ibidouu

Petite chose à la recherche d'un avenir.

30 réflexions au sujet de “Journal d’un vampire en pyjama – Mathias Malzieu.”

  1. Je n’ai pas lu toute ta chronique pour ne pas trop me divulgâcher l’histoire ^^
    C’est cool que tu aies inséré désole morceaux de l’album ! L’un de mes préférés est Skateboarding sous morphine, l’instru est super !!

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